Le Ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement
Technologique a une partition majeure si non déterminante à jouer, dans la
symphonie conçue par le Chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya, pour
l’ensemble de l’économie nationale. Cette politique ambitieuse s’appuie
fortement sur l’envol de l’industrie extractive minière, par le biais de
l’élaboration des stratégies capables de conduire à un secteur minier
mondialement compétitif, robuste, performant, créateur de richesse et de valeur
ajoutée.
Cette vision du Chef de l’Etat s’adosse sur l’éloquence du
potentiel minéral du Cameroun. A ce sujet, on estime que les informations sur
le sol et le sous-sol sont connues à 40% environ. De façon sommaire, le
Cameroun dispose d’un potentiel prouvé modeste en hydrocarbures, un peu plus
important en Bauxite (près d’un milliard cent soixante millions de tonnes), de
gaz naturel (deux cent milliards de mètres cubes), de fer (plusieurs millions
de tonnes), de trois millions de tonnes de rutile, et de plusieurs tonnes d’or
et de diamant. Plusieurs autres substances minérales ont été révélées à ce
jour: calcaire, marbre, pouzzolane, de sable siliceux, sel, argiles, et eaux
minérales pour ne citer que celles-là.
Parce qu’ils sont créateurs de richesses et valeurs, les
projets miniers sont porteurs de beaucoup d’espoir, et sont de facto des
projets leaders de la relance de la croissance économique à l’effet de faire du
Cameroun un pays émergent à l’horizon 2035.
L’émergence de l’industrie extractive au Cameroun est
catalysée par une volonté politique forte qui se traduit par les différents
mouvements qui animent en ce moment ce secteur. C’est ainsi que des projets
sont développés autour de ces ressources en vue de leur valorisation. Les plus
avancés concernent notamment: le projet de fer de Mbalam qui est dans la phase
terminale avec la signature de la convention minière entre le Gouvernement et
Cam Iron. Le cap est désormais fixé vers la délivrance du permis d’exploitation
par le Chef de l’Etat;
Le projet du diamant de Mobilong qui, après l’obtention de
la licence d’exploitation est entré dans sa phase d’exploitation avec
l’adhésion du Cameroun au processus de Kimberley suivi du lancement de
l’exportation de ses diamants. Ce qui permet désormais au pays d’avoir la
traçabilité de son diamant de la production à la commercialisation.
Le projet de Bauxite de Minim-Martap et Ngaoundal est
également dans la phase des négociations. Le comité de suivi est à pied
d’œuvre, et avec l’accompagnement des conseillers minier, financier et
juridique la convention minière pourra être signée dans les brefs délais.
Le projet de Cobalt/Nickel/Manganèse de Lomié, après la
première étude de faisabilité publiée, la société GEOVIC qui développe le
projet est entrain de boucler le financement avec les différents partenaires en
vue du démarrage du projet.
Les autres projets sont en phase de recherche en vue de la
certification des réserves et de leur exploitation prochaine.
Les retombées de l’exploitation de nos minerais sont énormes
en termes de revenus directs ou indirects à l’Etat. Les revenus directs sont
liés aux diverses taxes et impôts tels que la taxe ad valorem et les taxes
douanières. Les revenus indirects sont principalement dus au fait que l’Etat a
la possibilité de disposer d’une participation à l’exploitation égale au
maximum à 10%. En outre, les services liés à l’exploitation en termes de
fourniture de pièces détachées et de travaux divers rapportent aussi des
revenus liés à la taxation de ces services. L’apport cumulé de ces divers
revenus constitue une augmentation notable des revenus prévisibles de l’Etat
auxquels il faut ajouter de nombreux emplois et la construction
d’infrastructures d’accompagnement.
La réforme du secteur minier engagée par le MINMEE, avec la
collaboration de la Banque Mondiale a abouti à la promulgation de la loi N° 001
du 16 avril 2001 portant code minier et du décret N° 2002/648 PM du 26 mars
2002 fixant ses modalités d’application. Cette loi a été modifiée et complétée
récemment par celle N° 2010/011 du 29 juillet 2010. Ce cadre réglementaire
particulièrement incitatif, instrument dont l’adéquation à la promotion de nos ressources minérales est
évidente, a conduit à l’attraction des investissements dans le secteur de la
mine dite «solide».
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire
Laissez nous un commentaire sur cet opinion.