Excellence, Monsieur le président de la République, Après avoir subi les abus de Presstalis/Hachette qui ont illégalement suspendu la distribution de mes livres pour rendre service à la dictature du Cameroun, je connais depuis deux ans une véritable menace d’État de la part des autorités françaises qui, après m’avoir fait entrer menotté sur leur territoire pour exil politique, empêchent ma reprise d’activité, au mépris de la Convention de Genève de 1951 qui, en la matière, prescrit je cite : « le traitement le plus favorable pour le réfugié », un privilège qui dans la réalité n’est autre chose qu’un mythe.
Au-delà de mon modeste cas, on constate que tous les réfugiés africains de France sont à peu près dans la même situation de paralysie, ce qui montre votre détermination à tuer l’agenda politique légitime des uns et des autres, en éternisant les situations d’exil, en neutralisant tout éveil des consciences, pour mieux piller l’Afrique, une bien étrange attitude, quand on sait que la France n’est ce qu’elle est aujourd’hui que parce que l’Angleterre refusa d’éterniser l’exil du général De Gaulle.
Tous les moyens entrepris, pour éviter ce sort de paralysé, sont vains, et si on se montre inlassable, on ne reçoit en retour que des répressions policières ou des intimidations judiciaires, palpant, au plus près, ce que M. Roland Dumas affirme tout haut dans son livre « politiquement incorrect » : la justice en France est au service du mensonge. Une révélation qui a glacé la France entière. Pire, si ces citoyens, découvrant ce qui se cache derrière ce mensonge, foudroieraient votre palais, comme en 1789, raison pour laquelle la neutralisation des plumes libres et constructives est pour vous une question de vie ou de mort.
Pendant que vous condamnez les autres à la paralysie, vous continuez impitoyablement vos guerres, vos pillages, de l’Afrique meurtrie. Et la même cruauté, contre vos concitoyens les plus pauvres, que vous achevez tous les mois, en leur servant les bulletins chiffrés de votre impuissance face au chômage, un fléau résolu. Cet aveu d’échec qui, proclamé dans la France d’Antoine de Montchrestien, de Jean-Baptiste Say, de Léon Walras, de Maurice Allais, vaut, de façon flagrante, une haute trahison, un crime face auquel le terrorisme n’est que chose dérisoire. Et, comme l’immunité vous protège, on reste encore paralysé.
Monsieur le président, vous êtes fondamentalement l’ennemi des sans-dents, les sans-dents de votre pays, les sans-dents d’Afrique, une injustice qu’aucun être humain ne peut tolérer. C’est pourquoi, au nom du droit à l’insurrection, qui seul peut faire sauter votre immunité, nous n’accepterons plus votre paralysie.
Respectueuses salutations.
Bertrand TEYOU
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