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33 ANS DE POUVOIR DE MONSIEUR PAUL BIYA: " LE CAMEROUN MÉRITE D’EXPÉRIMENTER UN AUTRE LEADER À LA TÊTE DE L’ETAT" par CHRISTIAN DJOMO

Paul Biya voulait être l’homme qui a apporté la démocratie et le progrès au Cameroun. Après trente-trois ans de pouvoir le Cameroun est loin d‘être une démocratie, et plus grave, le fonctionnement institutionnel de la nation est illégalement bloqué par la seule volonté d’un homme : le président de la République himself.
De nombreux observateurs sont unanimes. C’est sous le règne de Paul Barthélemy Biya que l’Etat camerounais a subi un pillage systématique. Les trous creusés dans les caisses publiques sont si énormes que les détournements se chiffrent par millier de milliards de nos Francs.
L'histoire retiendra de Paul Biya l’image de l’homme qui, le verbe sucré à la bouche à l’entame de son règne, s’est transformé quelques années en un animal politique froid. En 33 ans, ce monsieur a assassiné de nombreux Camerounais
Liste des leaders  assassinés par le système de  Paul BIYA au Cameroun 
En 1984, à la suite d'un putsch manqué, Paul Biya ordonne l'assassinat des Officiers et sous officiers de l'armée sans oublier des cadres supérieurs de la nation dont voici la liste
Condamnés à mort, exécuté à Mbalmayo en mai 1984
2 ABALI IBRAHIM Capitaine...
3 ABOU KATIL Sergent Suicidé
4 ABOUBAKARI LIMANGANA Maréchal des logis chef 1er mai 1984, Mbalmayo
5 ALIOUM HAMAL Adjudant-chef
6 AMADOU ALADJI DJATAO Maréchal des logis chef
7 AMADOU AMINOU Lieutenant
8 AMADOU SADOU Capitaine
9 AWALABASSI Capitaine
10 BOUBAOUMAROU Capitaine
11 DAMA WASSOU Lieutenant
12 DJIDDA DJIBRIL Capitaine
13 DONGUE Etienne Maréchal des logis chef
14 DOURANDI Mathieu Lieutenant
15 HAMADOU HAMAHOULDÉ Maréchal des logis chef
16 HAMZA Paul Lieutenant
17 HAROUNA Lieutenant
18 ILOU OUSMAN Adjudant
19 ISSA ADOUM Dg Fonader
20 KOMANDA René Maréchal des logis chef
21 MALIKI Lieutenant
22 MARKISSAN SAIDOU Sergent
23 MEIKLANDI MEY Maréchal des logis chef
24 NGOMNA Lieutenant
25 NLOHOU ADAMOU Maréchal des logis chef
26 OUMAROU YORONGUÉ Lieutenant
27 OUSMANOU NGAINIL Maréchal des logis
28 SALE IBRAHIM Colonel
29 SALI OUMAROU Adjudant
30 SAMBO Etienne Maréchal des logis
31 SEHOU TOURÉ Adjudant
32 SOULEY GOURNOI Lieutenant
33 YAYA ADOUM Sous-lieutenant
34 YAYA MAZOU Capitaine
35 ZEBOBE Elie Lieutenant
Condamnés à mort et exécutés à Mfou les 15 et 16 mai 1984
1 BANAMO Gendarme 15 mai 1984, Mfou
2 DALIL MOYAL Adjudant-chef 15 mai 1984, Mfou
3 DANLADI MAITOURARI Maréchal des logis chef 16 mai 1984, Mfou
4 DANMO Blaise Maréchal des logis chef 15 mai 1984, Mfou
5 DJIBRILLA BOUSSA ADJI Gendarme 15 mai 1984, Mfou
6 KASKA ALCAO Gendarme major 15 mai 1984, Mfou
7 OUSMANOU SALBE Maréchal des logis chef 16 mai 1984, Mfou
8 TRAPTOUANG Philippe Gendarme major 15 mai 1984, Mfou
Condamnés à mort et exécutés à Yaoundé
N° 1 AFTADAY ISAAC Maréchal de logis chef 09 août 1984 Yaoundé
2 INOUA MOHAMAL Maréchal de logis chef 09 août 1984 Yaoundé
3 SOUWE Thomas Sergent 1er juillet 1984 Yaoundé
4 YAYA OUMAROU Civil 09 août 1984 Yaoundé
Morts en détention pour mauvais traitement, mauvaise alimentation et manque de soins
1 ADAMA AHI Gendarme 12/10/1984
2 ADAMA WAPOUO Gendarme 15/04/1985
3 AMADOU SADOU Gendarme 05/09/1987
4 BATCHANE Gendarme 25/01/1985
5 BOUBA GONI Sergent-chef 03/02/1988
6 DAOUDOU Dieudonné Gendarme 03/12/1987
7 DJAKAYA Albert Gendarme 13/08/1987
8 DJELANI GONI Gendarme 27/10/1984
9 DJIBERSOU TCHASSOU Sergent-chef 03/03/1988
10 GOLDON Jean Gendarme 12/10/1984
11 HAMALAMOU Gendarme 02/02/1987
12 HAMAN KOULOUDA Gendarme Major 27/07/1988
13 HINBARA Marcel Gendarme 19/12/1985
14 MADI Pascal Gendarme 25/09/1987
15 MADOUM DOGO Capitaine 03/12/1989
16 MONGASPE Mathieu Gendarme 08/04/1985
17 MOUDIO HILDIMA Administrateur Civil 11/04/1989
18 MOUSSA DJIBE Gendarme 15/08/1987
19 NAGASSOU Pascal Gendarme Major 11/10/1988
20 NGAWBAI Joseph Gendarme Major 03/07/1988
21 TOUMBA Paul Gendarme 21/08/1988
22 WALA Dieudonné Maréchal des logis chef 27/10/1984
23 WANMENE Victor Gendarme Major 17/08/1988
24 WARON Jean Gendarme 03/10/1984
25 YODELEGON Mathieu Maréchal des logis chef 14/10/1984
Condamnés à mort et peine commuée en détention
1 SALATOU ADAMOU Capitaine
Le 25 octobre 1988, l’abbé Joseph Mbassi, directeur de L’Effort camerounais, journal catholique, est retrouvé assassiné chez lui à Yaoundé. Rien n’a été volé.
Le 30 octobre 1988, Me Ngongo Ottou, avocat réputé, proche du clergé catholique est agressé chez lui à Yaoundé. Sportif très entraîné, il se défend et met en fuite ses agresseurs mais, grièvement blessé il est transporté à Paris où il décède le 13 novembre. Le pouvoir camerounais s’est occupé de son évacuation et de ses obsèques. La famille sera tenue à l’écart. Les auteurs courent toujours.On attribue au pouvoir de yaoundé ces deux assassinats. L’abbé Mbassi enquêtait sur différents trafics.
Le 3 septembre 1991, Mgr Plumey, évêque français qui a passé toute sa vie au nord Cameroun et est à la retraite, est retrouvé chez lui, à Ngaoundéré, nord Cameroun, étranglé dans son lit. Pas de vol. Son gardien et son chauffeur sont arrêtés. L’enquête stagne. Aucun procès n’aura jamais lieu. Il était en contact avec le chef de l’État camerounais. 
En août 1992 deux religieuses françaises vivant à Djoum, dans le sud-est du Cameroun, sont retrouvées dans la brousse près de leur demeure, affreusement frappées à mort et violées. Rien n’a été volé chez elles. On accuse un jeune homme de leur entourage qui est arrêté. Il sera libéré par la suite mais cela a permis à Juppé, ministre français des Affaires étrangères d’affirmer que l’enquête était close. Aucun procès n’a jamais eu lieu.
Le 21 avril 1995, on découvre le père Engelbert Mveng, jésuite, savant de renommée internationale, sur son lit, dans sa résidence près de Yaoundé, étranglé, le crâne ouvert. Aucune enquête n’est rendue publique. L’affaire est enterrée. Jean-Marc Ela, jésuite, écrivain renommé, qui a fait une allocution en chaire dans sa paroisse sur les étrangetés de cet assassinat est amené à fuir au Canada, sous la pression de menaces à son encontre. Il y est décédé en 2009.
Tous ces assassinats ont d’évidents point communs dans leur déroulement et dans leurs suites. 
Les soubresauts politiques du début des années 90 ont laissé la place à un one man show du président Biya qui fonctionne sous le mode «roue libre».Le Cameroun vit une démocratie confisquée qui obère toute possibilité d’alternance au sommet de l’Etat avec sur son chemin la répression sauvage des manifestants en 1990-1991-1992. On dénombre des centaines de morts
Plus de 1000. C'est le bilan que les organisations de défense des droits de l'homme font des exactions du commandement opérationnelau Cameroun en 2000. Le 4 mars 2001. l'Acat publie un communiqué selon lequel le Commandement opérationnel  aurait fait Plus de 1000 morts. Et publie une liste de 122 victimes connues. Exécutions soit au Kosovo, à l'escadron de gendarmerie de Mboppi, à Nkapa, au camp Bertaut, à la digue de la base navale, au bois de singe, sur l'ancienne route Douala Edéa, derrière les plantations de la Cdc à limbé ou à Logbadjeck.
06 avril 2001. Un décret du président de la république mute le général Mpay à Bamenda à la tête de la 6ème région militaire . il est remplacé à Douala par le général de brigade Camille Nkoa Atenga. Le controversé colonel Bobbo Ousmanou est limogé sans façons. Un communiqué du Sgpr rend publics les résultats de la commission d'enquête approfondie. Elle fait état de l'arrestation des responsables présumés et leur mise à la disposition de la justice militaire. Mais, les déclarations de Marafa Hamidou Yaya restent sujettes à caution.
Les émeutes de février 2008 au Cameroun
En février 2008, les Camerounais exprimaient leur ras-le-bol face à la vie chère, la hausse du prix du carburant à la pompe, ainsi que face à la révision de la constitution qui donnait la possibilité au président Biya de se représenter aux élections présidentielles de 2011 et, pour finir, l’interdiction d’une manifestation du parti d’opposition Social Democratic Front (Sdf). Le bilan humain des émeutes a été lourd. Les pertes en vie humaines ont été évaluées à environ 40 morts selon le gouvernement, 139 pour l’Observatoire national de défense des droits de l’homme et plus de 200 selon le Social Democratic Front.
33 ans, ça suffit. Ceux des Camerounais qui ont connu au Sénégal Senghor, Diouf Wade, et aujourd’hui d’hui Macky Sall, qui ont connu au Bénin Kerekou, Nicephore Soglo, Kerekou encore et aujourd’hui, Boni Yayi, se disent bien que leur pays, le Cameroun, mérite d’expérimenter un autre leader à la tête de l’Etat.
Christian Djomo
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