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CAMEROUNAIS J’AI TON MACABO… par Vincent-Sosthène FOUDA

Nous devons ouvrir nos cœurs – nous ne devons pas faire triompher des émotions. Gouverner c’est agir, c’est prendre la direction non pas des sentiments et des émotions, non c’est l’essence de ce que nous sommes dont il faut se saisir ; nous sommes viscéralement humain. Gouverner ? Pas seulement un pays, pas seulement une région et pas seulement un arrondissement c’est aussi gouverner une famille ; éduquer ses enfants. Aujourd’hui je suis particulièrement fier des miens des enfants qui spontanément ont compris que les attentats de Paris ont porté atteinte à ce que nous avons de plus important en nous. Notre liberté.
Je vous appelle à un surpassement, nous devons transcender nos propres jalousies car l’herbe de la haine n’est pas plus verte dans je jardin du voisin sinon nous mettrons tous sur le frontispice de notre page facebook notre amour pour notre pays, nous exprimerons notre attachement à des milliers de soldats de Cameroun engagés dans la lutte contre Daesh et Boko Al Haram. J’ai ouvert une page pour leur rendre hommage – soyons nombreux à le faire. Alors l’invitation est ouverte, disons que jusque-là, elle n’a pas connu beaucoup de succès. LA déferlante de critique de nos compatriotes qui veulent utiliser le « zoa-zoa » contre les leurs qui ont accepté de porter cette photo Bleu-Blanc-Rouge dépasse la raison. Car les autres ont eu et ont le génie de communiquer leur émotion, de transcender les rancœurs pour toucher ce que nous avons de fondamental en nous. Grace à ma fille oui j’ai découvert qu’il est possible de transformer une photo de profil en photo de combat. Je suis certain que nous aurions pu le faire à Maroua, à Fotokol, à Mora !
Pour construire, ensemble, l'avenir et non pour réagir aux drames, agissons aujourd’hui. Agir, c’est aller au-delà des mots. Construisons c’est poser des actes forts, ici chez nous, tenir un discours vrai avec les autres et enfin bâtir un front commun, qui ne se fissure pas à la première occasion. Sortons un peu de nos mesquinerie d’arrière-cour – arrêtons de tout instrumentaliser, arrêtons de vouloir briser les rêves parce qu’ils ne sont pas nôtres ou les nôtres. Oui ce serait un pas décisif vers la victoire finale. J’entends vos murmures, mais allons au-delà des murmures amenons à maturation notre être. Car cher compatriote camerounais, j’ai ton macabo.
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