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FOOTBALL - APPEL AU GOUVERNEMENT CAMEROUNAIS par Maurice-NGUEPE

Comment a-t-on pu amener un peuple à s'accommoder de tant de misère ? Monsieur le ministre des sports, le 07 juillet 2013, un Lion Indomptable, Landry Nguemo, a organisé un tournoi de football pour animer Dschang, sa ville natale.
Ce tournoi, baptisé «Championnat Nguemo ‘7’ et Sobze ‘20’», s’était déroulé au stade municipal de cette cité universitaire et était présidé par le maire de la ville, en présence des adjoints préfectoraux de la Menoua. Plus que l’événement lui-même, ce sont les images du tournoi qui inquiètent et poussent la jeunesse à vous saisir par le présent appel. Nous en avons sélectionné quatre.
L’image 1 montre les autorités municipales traversant le stade boueux avec toute la peine du monde, le regard pointé vers le sol à la recherche de la bonne motte de terre où placer le pied.
L’image 2 montre une scène de match sur ce stade municipal aussi insalubre qu’une voirie où jonchent çà et là sacs plastiques à côté des touffes d’herbes sèches, et où un joueur, tombé, ne peut se relever sans s’être au préalable blessé.
Du coup, on n’arrive pas à croire que c’est l’aménagement d’une petite aire rectangulaire de 120 mètres de long sur 90 mètres de large qui donne, d’année en année et de décennie en décennie, tant de peine à toutes les autorités municipales et gouvernementales d’un pays si riche en ressources naturelles et humaines.

Et là, on se croirait à l’époque coloniale, ou dans un camp de torture. C’est la scène la plus loufoque, puisque la preuve est donnée que la jeunesse camerounaise a perdu de son humanité, c’est-à-dire de sa dignité humaine. Seuls, les animaux gardent cette position sur le sol boueux, parce que dépourvus de conscience. Que des êtres humains le fassent, devant des autorités indifférentes qui, pourtant, ont parcouru le monde et mesuré la vitesse à laquelle celui-ci avance, montre la profondeur de notre chute morale et le désamour cruel que nous affichons à l'égard de ce pays.
Monsieur le ministre,
Que dans une ville de quelques centaines de milliers d'habitants, où se trouve l’une des plus grandes universités d’État du Cameroun avec un effectif de plus de 25 000 étudiants, il n’y ait aucun stade de football respectant le minimum de salubrité ou de standard, et ce, 55 ans après les indépendances et en pleine période postmoderne, est l'expression d'un échec cuisant.
Il est urgent de sortir de ce précipice, encore que l'exemple de Dschang n’est que l’arbre qui cache la forêt. Partout au Cameroun, toute la jeunesse est confrontée aux mêmes problèmes infra-structuraux, d’où notre question : Comment l’État camerounais et tous les pouvoirs publics de ce pays si riche ont-ils pu amener toute leur jeunesse, pourtant si instruite, à s’accommoder de tant de misère?
Les propositions de l’Organisation Jeunesse Africaine
Au moment où l’État semble avoir failli, et les municipalités incapables de se doter d’infrastructures minimales qui éloigneraient la jeunesse camerounaise de la honte d’être si arriérée dans un monde moderne si avancé, l’Organisation Jeunesse Africaine vous propose vivement l’adoption des mesures réglementaires qui donneront aux opérateurs privés nationaux le droit de construire et de gérer les stades modernes dans tous les quartiers des municipalités camerounaises. Puisqu'il est aujourd’hui reconnu que le manque de civisme, l'irrespect du bien public, la corruption et les détournements incessants des fonds publics sont devenus la caractéristique première des agents de l'État, seul, le secteur privé offrirait désormais une alternative au développement des infrastructures sportives locales, comme on le voit déjà avec la création des écoles et universités privées, et des entreprises diverses.
Cette disposition réglementaire, que l’Organisation Jeunesse Africaine vous recommande vivement, aura donc pour effet de mobiliser les ressources privées dans la construction des stades qui seront gérés jusqu’à la récupération des bénéfices des opérateurs avant toute rétrocession aux communes. De cette manière, cette loi donnera de l’élan à la dynamique sportive nationale et à un championnat de football qu'on a trop tôt qualifié de professionnel.
Monsieur le ministre,
Puisqu’une ville, qui se veut moderne, doit avoir autant de stades de qualité qu’il a d'arrondissements, de districts et de quartiers, le rôle de ces opérateurs économiques privés nationaux est d'une incontournable nécessité.
Réveillons-nous et changeons le Cameroun, du nord au sud et de l'est à l'ouest !
Veuillez croire, monsieur le ministre, en l'expression de notre haute et patriotique considération.
Pour l’Organisation Jeunesse Africaine,
Maurice-NGUEPE, Secrétaire général
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