Opinion de Barbara sur la pratique de la médecine qui est considéré par certains comme la première cause de mortalité au Cameroun.

Que l’âme de ce jeune médecin repose en paix. Si sa mort peut sauver d’autres en réveillant les consciences, ce serait un plus et une bénédiction : le mal change en bien. 

Il est inadmissible qu’en 2016, on soit incapable de prendre en charge de manière appropriée une embolie amniotique, un sepsis sévère et bien d autres affections. 

Quand le plateau technique s’avère suffisant c’est le zèle médical et l’éthique professionnelle qui font défaut. Quand de l’autre cote le médecin fait preuve de dedication, c’est le plateau technique qui est inapproprié. 

Pratiquer la médecine au Cameroun c’est aller de frustrations en frustrations. Quand tu veux bien faire soit : 

- Tes collègues qui deviennent tes propres ennemis soit directement soit indirectement, chacun n’ayant pour objectif que de se remplir les poches pour des raisons diverses 

- Tu fais face aux ruptures de stock au combien fréquentes des médicaments essentiels ou des kits d’urgence 

- C’est le plateau technique qui fait défaut ( et presque toujours inappropriée) pour une prise en charge optimale 

Ce n’est pas l’argent qui manque mais c est l’honnêteté, l’éthique professionnelle, la conscience, la compassion, l’empathie qui constituent des obstacles majeurs. Ceux qui veulent bien faire finissent par se décourager. Ceux qui ont atterri dans le domaine par hasard ou pour des motifs peu nobles continuent leur travail destructif. 

C'est un engrenage sans pareil : d’un cote le médecin dont le métier de vocation devient plutôt commerce pour diverses raisons; de l autre coté le patient- pauvre est à la recherche d un des besoins fondamentaux: la santé.

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