Une enveloppe de 102 milliards FCFA pour la mise sur pied d’un plan triennal « Spécial Jeunes ».
Une invitation à investir dans les secteurs de l’agriculture et de l’économie numérique. Le Président Paul Biya a indiqué la carte au trésor des gisements pouvant assurer la prospérité à la jeunesse camerounaise. Quelles sont les pistes possibles pour booster « la génération androïde » vers l’auto-emploi et vers des investissements forts lucratifs dans le secteur de l’économie numérique ?
Au cours du message du 10 février dernier, le Président Paul Biya s’est voulu pratique dans les conseils donnés à la jeunesse camerounaise en termes de couloirs d’investissements et de création d’entreprises. Bien plus, il s’est montré pragmatique en termes de soutien à apporter à ceux qu’il nomme « la génération androïde », désignée comme le fer de lance de la nation. Paul Biya a raison, la tranche générationnelle qui va de 15 ans à 50 ans représente plus de 65 % de la population active du Cameroun, et c’est peu dire que cette jeunesse productive manque très souvent de pistes pour des investissements libéraux, et des moyens financiers pour monter des projets fiables devant aboutir à la matérialisation de leurs plans-business. Le discours présidentiel du 10 février est clair. Deux axes prioritaires aiguillent les placements et l’actionnariat vers lesquels les jeunes sont appelés à s’investir : le développement de l’économie numérique, d’une part, et l’investissement dans le secteur de l’agriculture, d’autre part. Le présent article traite du volet portant sur l’investissement dans le numérique. Fort à propos, le Président Paul Biya n’est pas passé par quatre chemins pour montrer les voies rentables aux jeunes : « A chaque génération ses défis historiques, pour le devenir de la nation ! Je puis dire que, pour notre jeunesse, l’un des défis majeurs est de réussir l’arrimage à ce phénomène marquant qu’est l’économie numérique. »
Les recettes idoines pour investir dans l’économie numérique
Qu’il s’agisse de créer son propre emploi, avec ou sans l’aide de l’Etat, ou, de trouver du travail sur le marché concurrentiel de l’emploi, dans le secteur public comme dans le privé, le président Paul Biya livre le secret qu’exigent les performances en matière de qualification et en terme d’expertise intrinsèque : « Les entreprises cherchent non pas simplement des diplômés, a-t-il dit, mais des travailleurs bien formés à des métiers précis, et sans cesse adaptés à l’évolution du monde. » justement, s’il est un secteur d’activité qui est en plein essor, c’est bien celui du numérique. Pour tout dire, l'économie numérique est la source première de la modernité de ce 21ème siècle. Le renforcement de la croissance et le meilleur refuge de la prospérité se trouve dans le secteur du numérique. Outre les multiples services qu’offrent le V-Sat et les nombreuses dérivées d’Internet, les servies de messageries électroniques, le e-money, les banques de données virtuelles, y compris le développement rentable de la téléphonie mobile, le commerce et les achats en ligne demeurent les grandes révolutions qu’offre l’économie numérique dans ses multiples variantes. Le marché est vaste. Très vaste. Le dynamisme des jeunes camerounais est palpable. La volonté politique du Renouveau national l’est davantage. Le geste posé par le président Paul Biya à travers la mise à disposition de la rondelette somme de 102 milliards FCFA pour le financement du plan triennal « spécial jeune » est l’illustration forte de cette volonté politique de faire du secteur numérique l’atout essentiel de la croissance de l’économie du Cameroun, et un puissant vecteur d’emplois pour les jeunes. Car, Paul Biya l’a si bien compris, l’industrie high tech made in Cameroon possède de réels et énormes atouts. Le premier problème à résoudre pour l’industrie du numérique au Cameroun, comme partout dans le monde, c’est le financement.
Volonté politique du Renouveau
La volonté politique impulsée par le président Paul Biya se matérialise sur le terrain par la mise sur pied de plusieurs portails gouvernementaux au Cameroun, la libéralisation des startups et le wifi qui est en passe d’être public partout et gratuit grâce au programme NGN (New Generation Network), de même que l’application watsapp déployée par la société Cameroon Telecommunications (CAMTEL) constituent de multiples et énormes potentialités d’investissements aux jeunes. Depuis quelques mois, CAMTEL a mis en œuvre, le programme National Broadband Network phase II, qui consacre, au-delà des services plus inventifs, la pose du câble sous-marin de prêt de 6000 Km entre le Cameroun et le Brésil. Par ailleurs, avec ses 89 agences disséminées sur l’étendue du territoire camerounais, pour l’instant, CAMTEL offre déjà un wifi de 1733 mégabits par seconde. Le projet est osé. D’ici 2020, le Cameroun entend créer des activités numériques, pour étendre le trafic Data, et réussir le pari du wifi gratuit destiné au grand public. La volonté politique du renouveau ne s’arrête pas en si bon chemin. Le pays s’est ouvert aux investissements étrangers, et donc, du coup, à la concurrence. Et c’est peu dire que les jeunes camerounais ne tirent pas profit du large éventail d’opportunités qu’offre l’économie numérique. À titre d’exemple concret, un jeune camerounais âgé de 22 ans vient de rempoter la 2è place du prix Anzisha, en Afrique du Sud. Celui-ci, a mis au point un système financier dénommé My AConnect. Une plate-forme web qui vise à valoriser le commerce en Afrique. L’application permet aux personnes non bancarisées d’accéder aux divers services financiers via des Amoney, En somme, Amoney est une monnaie électronique dédiée aux achats dans plus de 500 entreprises camerounaises. L’entreprise créée par le jeune camerounais totalise déjà 128 entreprises-clientes sur le porte feuille de My AConnect, et elle envisage, à court terme, d’introduire plus de 10 000 petites et moyennes entreprises dans son système, et de créer de centaines d’emplois directs, et des milliers d’emplois indirects.
Au total, l’ouverture du politique au numérique constitue un atout-majeur pour l’économie camerounaise. C’est la nouvelle caverne d’Ali Baba. Si le numérique s'est taillé une place de choix auprès des investisseurs, cela tient beaucoup à sa structure de coûts et de financement. On n’a pas besoin des centaines de millions pour développer une activité dans le numérique. Il s’agit d’un univers ouvert et pleins d’opportunités, tant il comprend également les medtechs, les biotechs et les cleantechs, qui ont des projets à vocation largement industrielle, innovants. Outre les Objets connectés, usines intelligentes, logiciels, robotique, etc., tous les secteurs sont touchés par le numérique. Paul Biya l’a cerné, la bataille de demain réside dans l'acquisition des logiciels les plus performants, en vue de commander tout à distance.
William Toukam, webmaster, ingénieur en informatique
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