Opinions Nouvelles

Opinions Nouvelles
Opinions pour mieux comprendre où va le monde

QU'EST-CE QU’ÊTRE CAMEROUNAIS ? par DJEMO Arnaud

La question de la nationalité divise aujourd'hui au Cameroun la plupart de ses éminents juristes qui postulent, spéculent, supputent sur la base des théories acquises dans les universités occidentales. Or, ils ont ignoré la leçon de Krumah pour qui la théorie sans lien empirique est vide. Or point n'est besoin d'être docteur de la loi, seule la réalité existentielle nous éclaire sur la théorie de la nationalité.
L'intérêt ou plus particulièrement l'argent voilà la seule théorie explicative de la nationalité. Soppo Priso alors président de la JEUCAFRA (jeunesse camerounaise française en 1939) n'était pas plus ou moins camerounais que les allemands qu'il était supposé combattre ou les français à qui il demandait de faire du Cameroun une région française alors que dans le même temps les Duala combattait pour l'autonomie du Cameroun.

L'argent est l'unique facteur déterminant de la nationalité dans cet ancien pays endetté aujourd'hui en voie d'émergence. J'ignore encore la différence entre être en voie de développement et être sur le chemin de l'émergence. Sauf si l'émergence attendue est le dépassement du développement déjà obtenue, ou si c'est son autre nom alors seuls les concepts changeront.
Le Cameroun en tant que nation, dans le sens ou Renan y voit l'âme d'un peuple, est celui de ceux qui n'ont pas d'argent. De ceux qui ne peuvent pas rêver ou être ailleurs qu'au Cameroun. de ceux qui même ailleurs ne peuvent pas être autre chose que des valets. Le Cameroun est celui de ceux pour qui la sueur et le sang font l'histoire de ce pays et qui l'aime gratuitement.
Mais le Cameroun des autres, c'est la mamelle nourricière que certains comme des vampires sucent jusqu'au sang. Celui qu'on peut s'offrir par de l'argent et vampiriser par la suite. Le Cameroun est le masque que certains se mettent sur le visage, comme dans les couches de nuit ou on emprunte le visage de l'autre, pour spolier impunément les biens.
Dans ce cas, Thierry Michel Atangana est camerounais quand il peut gérer les caisses de la république et cesse de l'être quand il est accusé de détournement de fonds. Ndédi Eyango est camerounais lorsqu'il est simplement musicien que la piraterie peut appauvrir, mais est américain quand il fixe les caisses de la Socam. La nationalité d'un bayam-sallam ou d'un bendskineur ne peut être discutable, on en donne gratuitement aux maliens, tchadiens, centrafricains, nigériens...
Être camerounais c'est donc savoir ou trouver de l'argent, le voler et partir, ne pas l'être c'est partir après l'avoir trouvé et volé. C'est la même chose d'ailleurs. Être camerounais c'est avoir l'argent suffisant pour se payer une nationalité avant un coup, l'intelligence suffisante pour voler l'argent du Cameroun, et la capacité nécessaire pour renoncer à son identité camerounaise. Il n'y a de Cameroun véritable que pour ceux qui sont pauvres et ne peuvent aspirer à autre chose qu'à leur pauvreté
Partagez sur Google Plus

About BIGDeals

This is a short description in the author block about the author. You edit it by entering text in the "Biographical Info" field in the user admin panel.
    Blogger Comment
    Facebook Comment

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Laissez nous un commentaire sur cet opinion.