Le Cameroun peut-il encore se relever avec cette prolifération de faits immoraux ?
Le Cameroun se remet-il à rêver à nouveau d'une capacité chez ses enfants d'inverser sa déchéance morale? Les posts, réunions, marches qui se multiplient après le décès de cette dame qui serait appelée affectueusement "Magni Monique" en disent long sur la perception actuelle des Camerounais de la gouvernance de leur pays et de ceux qui l'affament.
Aujourd'hui, le Cameroun connaît une telle déchéance morale instaurée par une clique opportuniste et infâme cyniquement éprise par l'idée d'un président-roi éternel .
Cette déchéance morale est porteuse d'une telle régression sociale , économique, mentale dans ce pays que je ne pouvais résister à l'idée de me prononcer, en dépit de ma santé plutôt approximative pour l'heure, sur cette macabre actualité
. Mais la jeunesse camerounaise, les Camerounais qui s'expriment tant et fort heureusement sur ce sujet et qui sont d'ailleurs eux-mêmes attaqués par d'autres (vitalité démocratique diront les naïfs) n'ont-ils pas là une opportunité de plus de poser les vraies questions sur la déchéance de leur pays à tous points de vue et des causes de leur incapacité face à ce système plutôt broyeur de faire entendre leur voix plus qu'un cri que les tenants du pouvoir ont la manie de "contextualiser" assurés de pouvoir qu'ils feront long feu.
Qui porte aujourd'hui l'entière responsabilité de cette déchéance morale que connaît à la fois le Cameroun et la plupart de Camerounais ?
Qui porte l'entière responsabilité de cette régression sociale qui fait de la jeunesse plutôt majoritaire des laissés pour compte?
Qui porte la responsabilité de la corruption des moeurs jusqu'aux plus jeunes qui ne se voient plus heureux que s'ils accumulent des richesses quelles que soient leurs origines?
Qui porte la responsabilité de cette contre-performance puisqu'il s'agit de cela. Cette contre-performance au niveau de la gouvernance qui est la cause première justement de l'absence criarde d'infrastructures sanitaires, hospitalières, des problèmes de transport, de route, d'eau potable.au Cameroun?
Les obligations qui relèvent des besoins naturels de bon sens: Se nourrir, se soigner, se vêtir sont à mille années lumières d'avoir des solutions dans notre pays.
Où est passé l'autosuffisance alimentaire?
Que vaut la Société qui s'occupe de la production énergétique., la société d'électricité dans ce pays où une patiente de surcroît médecin est morte pour faute de coupure intempestive d'alimentation?
Beaucoup de voix divergent sur le sujet. Beaucoup parlent de Paul BIYA et Beaucoup également parlent de son entourage. Les force se neutralisent et la capacité de ceux qui forment le tronc et de ceux qui sont les branches de cet arbre enraciné dans une politique d'éternité au pouvoir est prouvée bien supérieure tant ils ont résisté depuis au moins 1992 de façon inépuisée.
Je suis d'autant interrogatif qu'il m'était difficile de croire qu'après la tripartite, Paul BIYA reviendrait sur les clauses qui avaient permis des avancées démocratiques notamment la limitation du mandat. Le jour où les Camerounais l'ont acceptée, ils ont renié leur aptitude à opposer aux gouvernants une résistance civique et démocratique.
J'ai lu une sortie très parlante de Richard Bona, j'ai également lu le commentaire de Abdelaziz Moundé Njimbam saluant ses écrits. Mais j'ai aussi lu Marthe-Cécile Micca, jeune écrivaine attaquant avec véhémence Richard BONA pour avoir osé insulter son président dixit Paul BIYA.
J'en conviens que le Cameroun doit s'affranchir de Paul BIYA s'il veut sortir de sa opacité et aller de l'avant. Les manifestations qui ont spontanément ou de façon concertée lieu sont peut-être expressive mais peut-être est-il venu de le moment de construire le Cameroun sans Paul BIYA.
Personnellement j'ai commis un livre sur la gouvernance de l'homme, pour la stigmatiser. J'ai fait des appels aux jeunes, qu'ils aient lui carte électorale mais surtout qu'ils se détournent de lui.
Mais qui peut encore dire aujourd'hui que le problème du Cameroun est un problème BIYA? Je vis en Europe depuis bien d'années pour constater que même dans ce pays où le système de santé et de prise en charge des patients est de qualité, les hommes de 83 ans et plus que j'ai pu aborder ne se préoccupent plus des sujets relatifs à l'investissement. A cet âge on pense à soi. On est perpétuellement dans le questionnement sur l'au-delà, sur l'après et on en a si peur qu'on est le pour de soi-même. Le moindre bobo fait peur. On se demande si c'est le moment. Etc. Qui a 83 ans pense si les stades sont ou pas prêts pour la prochaine CAN (Coupe d'Afrique des nations), se demande pourquoi et comment on a pu arriver à un point où pour deux kilomètres de piste on ferme un aéroport et sinon pourquoi ce ne fut fait. A cet age, on se lève on mange, on se remémore ce que l'on fut, on prend des nouvelles des proches encore vivant, on mange un peu, on se couche à 19 heures etc.
Des Camerounais se trompant de débat demandent que le vieux aille au front saluer les soldats alors même qu'en bonne santé, tout jeune, il n'a pu se rendre dans bien de villes du Cameroun en sa qualité de Président.
Oui je félicité des gens comme Salomene Tchaptchet Yankap qui travaillent activement pour conscientiser notre société mais je comprends aussi des gens comme le président Amot qui estiment ne pas s'intéresser à la politique.
Pourtant les régressions que connaît ce pays exigent toutes les énergies pour avancer.
Mais est-ce encore le temps de regarder dans le rétroviseur pour s'apitoyer sur ce qui n'a pas été fait et qui aurait rendu ce pays parmi les plus magnifiques d'Afrique? Non!Non!Non! Le mal est profond.
Il faut une évaluation de ce que le Cameroun dispose comme ressources humaines et naturelles. Une évaluation de ses potentialités économiques, touristiques et culturelles. Une analyse des perspectives , des remèdes pour le sortir cette situation après BIYA.
Parce que le Cameroun est un grand pays, lorsqu'il aura une direction sérieuse à sa tête, un homme qui n'aura pas le prétexte de s'être recroquevillé,replié sur un groupe après le coup d'Etat de 1984, même les fonctionnaires actuels qui sont l'apanage de la déchéance morale et qui au nom de l'enrichissement par la corruption peuvent aller jusqu'à laisser mourir une dame et se enfants comme c'est le cas de Monique changeront. Ils y seront conviés et ils s'y verront obligés par leur propre conscience.
Que les malheurs d'aujourd'hui soient des leviers pour une prise en conscience pour une reconstruction et non pour se venger du passer ou faire de futiles règlements de compte.
La chance du Cameroun c'est sa grande richesse en tous genres. Wait en see !
Par Jean Claude Ndjamen Tchania, Paris/France.
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