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Partir comme Abdou Diouf ou partir comme Mobutu...Paul Biya doit choisir Par Christian Djomo

Lettre ouverte à Monsieur Paul Biya, Monsieur, C'est en ma qualité de citoyen averti, que je me permets, une fois de plus, de vous écrire. Il s'agit de vous faire savoir que, au vu du mécontentement général du peuple camerounais, et eu égard au système de prédation, mis en place par votre gestion, qui met en péril le destin collectif de tout un peuple, ce dernier, est résolument décidé, de se libérer de vous et de votre garde prétorienne. L'avènement d'un Cameroun nouveau est à ce prix.

Si vous et vos collaborateurs n'avaient pas inversé l'échelle des valeurs, notamment en privilégiant l'argent à la justice de la pensée, la situation d'aujourd'hui, n'existerait pas. Mais la réalité étant ce qu'elle est, je serais tenté de croire, que vous alliez, librement accepter l'évidence requise : accepter votre démission volontaire. Malheureusement pour vous, vos conseillers et certains membres de votre entourage immédiat ne semblent pas du tout vous présenter le réel " baromètre " de l'état d'esprit de la population camerounaise, qui vous considère, à cet instant, non plus comme un simple adversaire, mais comme l'"ennemi national numéro un. Un ennemi qui doit disparaître à jamais.

Moi-même, je suis étonné de constater, que vous n'avez jamais compris que, depuis le début de la campagne initiée par vos sbires pour vous demander à anticiper pour l'organisation de l'élection présidentielle prochaine et à vous représenter, la donne politique a beaucoup changé et que le parfum de fin de règne s'installe inexorablement dans le pays.

Rappelez-vous encore du contenu de ma précédente lettre dans laquelle je vous avais recommandé certaines dispositions à prendre, afin de vous éviter un désagrément fâcheux. Mais par défi, vous n'en avez pas tenu compte. Vos hommes de troupe n'ayant qu'un seul objectif, l'argent et la jouissance, recourent sans discontinuité, au terrorisme d'Etat comme mode de gestion politique.

Et pourtant, il vous est reproché les faits avérés ci-après

Le 25 octobre 1988, l'abbé Joseph Mbassi, directeur de L'Effort camerounais, journal catholique, est retrouvé assassiné chez lui à Yaoundé. Rien n'a été volé.

Le 30 octobre 1988, Me Ngongo Ottou, avocat réputé, proche du clergé catholique est agressé chez lui à Yaoundé. Sportif très entraîné, il se défend et met en fuite ses agresseurs mais, grièvement blessé il est transporté à Paris où il décède le 13 novembre. Le pouvoir camerounais s'est occupé de son évacuation et de ses obsèques. La famille sera tenue à l'écart. Les auteurs courent toujours.

On attribue au pouvoir de paul Biya ces deux assassinats. L'abbé Mbassi enquêtait sur différents trafics.

Le 3 septembre 1991, Mgr Plumey, évêque français qui a passé toute sa vie au nord Cameroun et est à la retraite, est retrouvé chez lui, à Ngaoundéré, nord Cameroun, étranglé dans son lit. Pas de vol. Son gardien et son chauffeur sont arrêtés. L'enquête stagne. Aucun procès n'aura jamais lieu. Il était en contact avec le chef de l'état camerounais. On pense aussi qu'il était en relation avec les services français.

En août 1992 deux religieuses françaises vivant à Djoum, dans le sud-est du Cameroun, sont retrouvées dans la brousse près de leur demeure, affreusement frappées à mort et violées. Rien n'a été volé chez elles. On accuse un jeune homme de leur entourage qui est arrêté. Il sera libéré par la suite mais cela a permis à Juppé, ministre français des Affaires étrangères d'affirmer que l'enquête était close. Aucun procès n'a jamais eu lieu.

Le 21 avril 1995, on découvre le père Engelbert Mveng, jésuite, savant de renommée internationale, sur son lit, dans sa résidence près de Yaoundé, étranglé, le crâne ouvert. Aucune enquête n'est rendue publique. L'affaire est enterrée. Jean-Marc Ela, jésuite, écrivain renommé, qui a fait une allocution en chaire dans sa paroisse sur les étrangetés de cet assassinat est amené à fuir au Canada, sous la pression de menaces à son encontre. Il y est décédé en 2009. La rumeur attribue cet assassinat aux rosicruciens du pouvoir dont Mveng connaissait les pratiques criminelles.

Le 8 janvier 2009. On découvre, chez elle à Ebolowa, étranglée et violée, Marthe Moumié, 78 ans, veuve de Félix Moumié, président de l'UPC assassiné à Genève en 1960 par les services français. Un de ses proches est arrêté. Aucune suite. L'enquête est close. Pas de procès.

Tous ces assassinats ont d'évidents point communs dans leur déroulement et dans leurs suites. Le pouvoir camerounais manque d'imagination mais pas d'efficacité dans l'impunité.

N'oublions pas le massacre des Camerounais en 1990, le massacre des disparus de Bépanda en 2000; le massacre des jeunes lors des émeutes de février 2008 au Cameroun

Au-delà de ce qui précède, il est à noter, que Paul Biya est abandonné dans cette aventure périlleuse, par certains membres de sa famille politique, qui gardent encore le silence, actuellement, par peur de représailles violentes de sa part.

Ne voulant rien concéder, au souverain primaire, vous faites venir dans notre pays, à votre propre initiative, des troupes étrangères, pour semer en réalité le chaos, face aux atrocités de boko Haram entretenus par vous. Une population qui, en vérité, en a ras-le-bol de la situation. Et la goutte qui fait déborder le vase, pourrait être votre complicité avec Boko Haram pour prouver aux yeux de vos maîtres que vous êtes capables de mourir au pouvoir. Mobutou le pensait également comme vous. On sait comment il a été humilié à la fin de son règne sur le Congo jusqu'à son exil honteux et sa mort au Maroc.

Je pourrais, à toutes fins utiles, détailler d'autres différents crimes, mais, je vous le dis, avec un bilan pareil, les portes de la prison, peuvent vous être largement ouvertes.

Vous devez savoir qu'on ne change jamais le cours de l'Histoire, surtout lorsqu'on est frappé par l'usure du pouvoir. "Quelqu'un" a dit que devant l'ouragan de l'Histoire, un fruit, mûr ou pas mûr, finit quand même par tomber...

Mourir au pouvoir ou en exil, voilà l'alternative qu'offrent les appels à candidature pour un nouveau bail de Paul Biya à la tête de l'Etat. Partir comme Abdou Diouf ou partir comme Mobutu : Paul Biya doit choisir

Par Christian Djomo

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