Les fleurs sombres et fanées produites par les pouvoirs politiques médiocres et omnivores en place en Afrique francophone sont si nombreuses et variées que l'on ne peut faire un pas sans en apercevoir quelques-unes autour de soi :
Etat des routes, problèmes d'eau et d'électricité ou de l'énergie sans fin ici et là, insalubrité, salaires de misère et impayés, corruption, pillages des richesses nationales, l'éducation et la santé, dépendance économique et monétaire, dirigeants-valets placés pour servir la France et non les peuples, etc.
Ces fleurs sombres et fanées des systèmes politiques en place hérités et consolidés par les dirigeants sont un grand malheur pour ces pays parce qu'elles ont conduit certains Africains à faire de la lutte contre ceux-ci presque leur raison de vivre, et en faisant des autres qui en profitent de fervents défenseurs et protecteurs de ces systèmes, prêts à tout faire pour les garder.
Ceci se passe généralement dans des pays où les dirigeants en place tout en échouant dans leurs missions de défendre les intérêts du peuple, ont accumulé une longévité remarquable au pouvoir : cas des deux Congo, du Cameroun, du Burkina Faso récent, du Togo, de la RCA, etc.
Ceux qui font de la lutte jusqu'à la chute de ces pouvoirs dans leur pays leur raison d'être, parfois se trahissent et trahissent leur patrie car, sous tous les pouvoirs politiques dépendants et sous toutes les dictatures ou tyrannies du monde, les grandes âmes, les âmes subtiles, sont toujours hardiment dans deux combats simultanés à savoir :
Le combat pour se bâtir en bâtissant leur patrie, et celui direct ou indirect pour libérer celle-ci de la dépendance extérieure ou du rouleau-compresseur en vigueur en place. C'est une vision qui échappe si souvent à certains patriotes et souverainistes africains et met leurs efforts et sacrifices en péril plus tard.
Ceux qui font l'erreur de faire de la lutte contre cet ordre social injuste et broyeur leur raison d'être sont souvent des esprits enthousiastes à la fois porteurs du nouvel ordre et de l'apocalypse à la longue.
Ils sont porteurs des germes de l'apocalypse en ce sens qu'au triomphe du changement ou de la révolution, ils n'ont pas longtemps songé à se préparer individuellement des chaises d'où ils dégusteront le Soleil reconquis. Et sous le plein Soleil, les revoilà en route à la quête de celui-ci. Inéluctablement, ceci fait
d'eux des proies faciles aux réseaux qui voudraient décapiter les changements ou les révolutions qui viennent de naitre.
De leur côté, ceux qui tirent de larges profits de la Nuit où le mauvais système a plongé tout leur pays sont des êtres habitués à la Nuit et ne peuvent survivre sous le Soleil. Ils font tout pour maintenir le pays là où il se trouve, pour leur propre survie.
Déjà agents de l'apocalypse pour les autres et non pour eux-mêmes, ils sont assez aguerris pour plus répandre le chaos avec une détermination luciférienne et à une vitesse insoupçonnée, si le pouvoir vient à leur échapper ; car, ils ont amassé assez de moyens économiques, financiers, matériels humains, communicationnels et idéologiques pour tenter de revenir très vite à la charge.
Lorsque les Africains de cet espace francophone se plaignent des ingérences extérieures ou occidentales dans leurs pays et en particulier de la France, ils oublient parfois qu'ils sont en partie responsables de leur situation. Ils oublient que leurs pays continuent d'être exploités et fragilisés parce que les divisions et égoïsmes sont les deux grandes sources de leurs malheurs.
L'Afrique francophone n'a pas encore assimilé les leçons simples de la nature qui lui permettent de se battre et de se sauver. Chaque fois que des prédateurs trouvent un troupeau divisé et régi par des individualismes, ils s'organisent, y entrent et banquettent calmement en jouant les brebis. Voilà le hic.
L'on s'aperçoit que dans chaque pays de cet ensemble francophone, les affirmations ou appartenances politiques, religieuses, professionnelles, régionales ou ethniques et les égoïsmes malheureusement sont si souvent plus forts, plus attachants et plus élevés que les causes nationales et la patrie. En restant dans ces divisions et égoïsmes, nos espoirs conforteront nos malheurs.
Par Leon Tuam
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