«Le Tribunal rejette toutes les exceptions. Déclare la requérante non fondée et la condamne aux dépens ». Ainsi a été libellé le verdict de l’affaire dite des « comptes bancaires» rendu ce vendredi 27 mai 2016 par le Tribunal de première instance de Yaoundé centre administratif. Tombi à Roko Sidiki ne peut toujours pas signer sur certains comptes bancaires de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). De façon implicite, la justice ne lui reconnaît pas la qualité de président de cette institution.
La sentence clôt près de 6 mois d’une âpre bataille judiciaire. Celle-ci avait débuté le 10 décembre 2015 une plainte du trio Joseph Antoine Bell-Abdouraman Hamadou Babba-Loga. Ils avaient saisi la Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac) le gendarme du secteur dans la sous-région afin qu’il interdise tout décaissement dans les divers comptes bancaires de la Fécafoot. En réaction, Tombi à Roko Sidiki avait porté plainte auprès du Tribunal de Première Instance de Yaoundé Centre Administratif contre les banques Ecobank et Uba parce que celles-ci lui ont refusé l’accès à ses comptes en application de la requête d’Abdouraman Hamadou et Cie. Le ministre des sports et de l’éducation physique, Pierre Ismael Bidoung Mkpatt avait aussi été cité dans ce procès.
Abdouraman, Bell et Loga s’appuient sur un verdict de la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique et sportif du Cameroun ne reconnaissent pas la validité du processus électoral ayant débouché sur l’élection de Tombi à Roko Sidiki comme président de la Fécafoot pour lui contester toute légitimité. Ils viennent de gagner une autre manche de leur combat face à celui qui contre vents et marées est maintenu à la tête du football camerounais par un simple communiqué ministériel. Reste à savoir si Tombi à Roko Sidiki fera appel du verdict de ce vendredi.
Robert Ndonkou
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