
Au bout des épreuves écrites environ 8 300 candidats sont déclarés admissibles dans différentes catégories depuis le grande d'élève-commissaire de police jusqu'à celui de gardien de la paix. Chacun des candidats à la fin de la note du délégué est invité à se présenter avec un mandat de 25 000 représentant les frais médicaux, sont donc une rondelette somme de 207 500 000. Au final 4 700 soit la moitié des admissibles.
La liste finale montre trois types d'irrégularité.
Le premier groupe c'est celui des candidats qui ne figurent pas sur la liste des 61 500 candidats validés par le délégué général à la sûreté nationale Martin Mbarga Nguélé. 17 candidats donc sont admis dans ce groupe et c'est légitime que les camerounais se demandent d'où ils viennent ces admis ?
Le deuxième groupe est celui des admis qui ont été déclarés admissibles dans un groupe et se retrouve dans un autre. C'est donc le cas du Dr Vanta Eto Annie Lucrèce. Elle a bien été déclarée admissible sur la liste additive des commissaires de police, mais comme médecin elle aurait dû se retrouver dans le second groupe des élèves-commissaire de police de 2ème année et non de première année comme c'est le cas.
Le troisième et dernier groupe est celui des candidats qui ont passé le concours, n'ont pas été déclarés admissibles et se retrouvent admis au final c'est le cas de deux élèves commissaires de police :
Mfossi Nchamoun Soulemane Rejel et Monkoup Mapiemfu Makika n'ont jamais été déclarés admissibles à ce concours et rien ne justifie leur présence sur la liste définitive. Le délégué général devrait donc donner des explications au peuple camerounais et à défaut aux candidats non retenus.
Au final c'est-à-dire du grade de gardien de la paix à celui de commissaire c'est 57 noms qui ont été à différent niveau été introduits frauduleusement dans les listes finales. Ces noms se recrutent dans les dix régions du Cameroun car si Vanta Eto est du Centre et de la Haute Sanaga Mfossi Chamoun et Monkoup Mapiemfu sont de l'Ouest et de Foumban.
Ces résultats nous introduisent dans un véritable thriller qui est totalement déconnecté de la réalité de ce que vivent les camerounais au quotidien. Ici triomphe donc le trio infernal : sexe, secte et argent. Le peuple dans son ensemble est poussé tous les jours dans la luxure et dans la croyance que seul le sexe est pour eux, que les concours et autres modes de recrutement dans différents corps de métiers ne sont pas pour eux. Ils doivent s'enfermer dans les bas-fonds de la prostitution il faut donc un miracle pour sortir de Mabanga, de Mini-ferme, du marché des seins et des fesses. Nous sommes ici en présence de ce que Achille Mbembe appelle "le gouvernement par la négligence". Plus le satrape est rattrapé par le poids de l'âge et la loi de la mortalité, plus il s'agrippe au pouvoir et se recroqueville sur ses jouissances privées. On sélectionne sur des clichées des jouets qui vont agrémenter notre vie finissante c'est la raison pour laquelle ministre, directeur généraux et assimilés ont toujours des épouses de 25 à 30 ans. Elles remplacent celles avec qui ils ont évolué, ont construit, on eut des enfants. Les photos officielles sont là pour nous le démontrer. Les mêmes ont aussi réussi à imposer la soumission sexuelle comme mode de promotion de la nouvelle élite gouvernante, c'est ce que beaucoup qualifie d'homosexualité dans la société camerounaise. Quand est-il avec les sectes ? Michelet disait avec raison que quand l'Etat flanche, les sorcières surgissent et les sectes accourent. C'est particulièrement vrai au Cameroun aujourd'hui et les résultats du dernier concours de la police nous le démontrent à suffisance.
21 candidats admis définitivement se retrouvent régulièrement dans des nouvelles églises dont les pasteurs ou les gourous sont membres du gouvernement et ou assimilés.
Les listes définitives des admis ont été rendues publiques et portent l'unique signature du Ministre-Délégué général à la sûreté nationale, ce ne sont pas ces états d'âme qui sont interrogés ici mais sa responsabilité. Qu'a-t-il fait des milliers de destins de jeunes camerounais mis entre ses mains ? Quand on est un responsable, on doit pouvoir assumer ses responsabilités, on doit pouvoir s'expliquer, se justifier mais jamais se coucher en attendant que les choses passent. Nous en sommes là en ce moment à moins que Mbarga Nguélé Martin ne donne raison à Achille Mbembe pour dire que nous sommes dans le triomphe du " gouvernement par négligence " les camerounais attendent sa parole, il le doit à sa conscience, il le doit à ses enfants et petits-enfants, il le doit au peuple camerounais et c'est de notre devoir de le lui rappeler.
Par Dr Vincent-Sosthène FOUDA
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