Dans la zone euro, le billet de 500 représente un tiers des espèces en circulation (en valeur, pas en nombre de billets). Soit 50 % de plus qu’il y a 10 ans. Le billet de 500 euros est taxé de faire le jeu des trafiquants de tout poil. Ces derniers peuvent transporter discrètement d’énormes montants, ce qui facilite au final la circulation d’argent sale. Exemple : 20 billets de 500 euros (soit 10.000 euros) peuvent tenir dans une simple enveloppe de 3 millimètres. « Le billet de 500 euros est plus utilisé pour dissimuler que pour acheter », avait d’ailleurs affirmé mi-février le ministre français des Finances, Michel Sapin. Autre conséquence : ces billets servent à la corruption et au financement d’activités illégales, notamment le terrorisme. Les billets de 500 euros sont d’ailleurs surnommés les « Ben Laden ». Or, l’Union européenne s’est engagée à renforcer son action de lutte contre le financement du terrorisme, sous pression notamment de la France.
Le directeur de l’Office européen de lutte anti-fraude (OLAF), l’Italien Giovanni Kessler, qui enquêtait auparavant en tant que procureur sur la mafia dans son pays, s’est prononcé en faveur de son retrait. Tout comme le ministre espagnol de l’Economie, Luis de Guindos, qui a lui aussi plaidé pour sa suppression : « Il serait nécessaire de retirer le billet de 500 euros dans le cadre de notre engagement contre le blanchiment de l’argent sale et la lutte contre le terrorisme ».
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