Mais qu'est-ce qu'il a bon dos, lui aussi, ce CFA, qui selon certains, expliquerait seul que le Nigeria puisse inaugurer aujourd'hui une première ligne de TGV sur son territoire, alors que nous en sommes réduits aux vieux wagons tractés par des Dresines recyclées; et que traverser le pays du Sud au Nord et inversement, soit en ce 21eme siècle plus long, plus pénible, plus périlleux; Plus onéreux qu'il y a 40 ans! Ingratitude extrême, même si le CFA est une monnaie qui ne nous appartient pas et nous est davantage impose: on a vite fait d'oublier que ce même CFA n'a pas empêché le Cameroun de construire autrefois le Transcamerounais, d'effectuer les travaux d'extension du Port de Douala, ainsi que de construire de nombreuses autres infrastructures encore en service aujourd'hui.
En effet, comment pourrait-il avoir permis de faire hier, ce qu'il empêcherait de faire aujourd'hui? Le problème se trouve ailleurs, pour l'essentiel! ... Nous n'avons pas change de devise entre temps, sauf erreur de ma part. Mais plus près de nous, on peut citer le Port en Eaux profondes de Kribi, la tentative avortée d'achat de l'avion présidentiel, qui a débouché sur le scandale dit "Albatros", mais aussi l'acquisition des avions Chinois MA 60, réputés être les plus accidentogenes de l'heure, mais une fois de plus, lourdement surfactures.
L'Emergence du Cameroun devra d'abord se passer dans la tête des Camerounais, dans leurs cerveaux, dans leurs mentalités. Car nous avons besoin de retrouver le sens de la vérité, de pouvoir discerner de nouveau le vrai du faux, le bien du mal, la vérité de l'erreur. Plutôt que de nous égarer dans de sempiternelles diversions, c'est la condition sans laquelle nous ne pourrions faire un état des lieux objectif et sans passion, étape non moins indispensable a un nouveau départ, une nouvelle page, plus prometteuse pour les Camerounaises et les Camerounais.
Pour ceux qui ont raison, parlent du CFA pour mieux évoquer la France, je rappellerai juste ce qui suit: au-delà du lien historique entre nos deux pays, les intérêts de la France restent plus importants au Nigeria, qu'au Cameroun. Simplement, la France est moins présente dans le processus de choix et de désignation des Dirigeants au Nigeria, qu'elle ne l'est au Cameroun. C'est sans doute d'abord et surtout cela, qu'il faudrait changer!
Par Hippolyte Nwal
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire
Laissez nous un commentaire sur cet opinion.