Du fond de son cachot de la prison secondaire de Yaoundé à la caserne du
Secrétariat d’Etat à la Défense, Marafa Hamidou Yaya interpelle les Camerouais :
les candidats au double scrutin de lundi prochain et les électeurs, à penser
déjà à l’après-Biya. L’ex-Minatd relève au passage les dysfonctionnements et les
pesanteurs qui peuvent justifier le manque d’engouement observé quant à la
participation à ces élections. « Ma responsabilité, souligne-t-il, c’est de
mettre le pays en face des réalités qui l’attendent au cours des cinq prochaines
années et qui vont former le cadre de son avenir ».
Après avoir énuméré quelques unes de ces réalités , il
propose quelques « changements nécessaires » pour faire face aux enjeux d’un «
avenir qui se joue aujourd’hui ». Pour ce faire, selon l’ancien ministre d’Etat,
ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, le Cameroun
doit changer son modèle économique ; le pays doit être gouverné et la nation
doit retrouver son unité. Si Marafa Hamidou Yaya reconnaît à juste titre que le
pays s’est doté de procédure organisant la succession de l’actuel président, il
estime que tout laisse craindre que la passation du pouvoir sera un moment
extrêmement périlleux… Et les conditions dans lesquelles le successeur de Paul
Biya accèdera à la magistrature suprême détermineront largement sa capacité à
gouverner le Cameroun.
« si nous ne pouvons pas immédiatement mettre fin à
l’immobilisme dans lequel le pays est englué, nous devons sans attendre, tout
faire pour neutraliser le potentiel de violence et d’instabilité que portent
l’échéance de 2018 et l’éventualité de la vacance subite », souligne Marafa
Hamidou Yaya qui appelle les Camerounais à surmonter les divisons de toutes
sortes favorisées par le pouvoir. Pour lui, le choix de l’unité ne doit pas être
seulement un choix négatif. L’unité étant la condition du rayonnement du
Cameroun.
Parlant du double scrutin de lundi prochain, Marafa Hamidou
Yaya appelle les électeurs à ne pas se tromper sur les apparences. Pour lui ceux
qui sont à même de penser positivement le Cameroun se trouvent aussi bien dans
le pouvoir que dans l’opposition. Sa position dans le système lui permet
d’apprécier les uns et les autres. A eux de donner au débat politique la hauteur
et le tonus dont le pays a tant besoin. Car dans les cinq années à venir, il
faudra décidément tourner le dos à la médiocrité et prendre le chemin de la
grandeur qui est la destinée de ce pays qui a tant besoin d’une SOCIETE DE
CONFIANCE : « confiance en nous-mêmes, confiance en l’autre ».
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