Tout comme Monseigneur Tonyé Bakot, Eto’o Fils démissionne sans motiver son
départ par une explication claire et détaillée capable de nous conduire vers les
véritables mobiles de sa décision. Il a parlé <<des raisons
personnelles>>.Souhaite-il réserver ses explications au chef de l’Etat, la
seule personne qu’il estime capable d’apporter satisfaction à ses
revendications. Si c’est le cas la démarche ne serait pas dépourvue de justesse.
On ne met pas sur la place publique les détails d’un problème qu’on veut gérer
en tête à tête avec le grand Chef, celui dont la parole ne saurait être
contestée par personne d’autre. On peut dès lors comprendre la réaction de
Joseph Antoine Bell lorsqu’il doute du fait qu’Eto’o fils ait véritablement
quitté les lions indomptables.
Cette attitude pose tout de même un problème : Elle ouvre la
porte aux récits de tout genre, aux explications les plus fantaisistes. Elle
tire le débat dans toutes les directions avec le risque d’engendrer beaucoup
plus de dommages qu’une attitude inverse qui aurait été fondée sur un souci de
transparence démocratique.
Depuis le départ de Samuel Eto’o les explications fusent. On
imagine, on interprète, on nous ramène vers le passé, on donne la parole
aux anciens.. c’est l’occasion pour certains de ressouder les
fissures d’un passé récent, pour d’autres de le frapper. C’est le cas de ceux
qui disent : <<Voila j’avais bien dit, mais personne ne m’a écouté. Il se
comporte ainsi parce qu’on lui a donné l’impression que le Cameroun lui
appartenait.>>
Mais au fond pourquoi ce garçon s’en va ? D’après le journal
l’Equipe, Eto’o fils aurait souhaité que le gardien Carlos Kameni de malaga et
l’attaquant pierre Webo de Fenerbahce soient titularisés pour la rencontre
Cameroun-lybie, faveur que l’ancien coach de Cologne lui a refusée. Le ministre
des sports a tenté de résoudre le différend mais sans résultat, Finke restant
sur sa position.
A cette thèse du journal l’Equipe s’ajoute une autre tout
aussi préoccupante car trop vraisemblable. L’équipe nationale serait en proie à
une guerre de tranchée entre des groupes sectaires qui veulent chacun avoir la
mainmise sur la composition de l’équipe nationale. Pour reconstituer
l’historique de cette guerre, cerner les acteurs et les enjeux ,il faut remonter
aux conflits qui ont miné les lions en 2010 pendant le mondial sud africain. La
tanière était tenue par trois joueurs qui dictaient la lois, manipulaient les
coaches, intervenaient dans le classement pour imposer leurs amis :Ces trois
joueurs s’étaient Rigobert Song, Geremi Njitap, Eto, o fils. On a nommé ce trio
1984 ; C’était presqu’une maçonnerie. Elle a été démantelée. Dans son
effondrement les anciens amis se sont découverts adversaires et rivaux avec
comme enjeu la gestion du capitanat.
Entre temps de nouveaux clans sont apparus. Rigobert aurait
été nommé team manager par IYA Mohammed qui voulait se faire la peau d’Eto’o
fils. Se sentant isolé, en froid avec tous les bords, au niveau du
staff technique avec Song , Songo et Finke, du côté des joueurs avec Achille
Emane et Alexandre Song, Eto’o fils a voulu constituer un clan à lui dans lequel
se trouveraient kana-biyick(Fils) Carlos Kameni, Webo…la mayonnaise n’a pas
prise.
L’historique de ces batailles rangées, de ces
positionnements stratégiques témoignent d’un malaise réel au sein des lions. Un
malaise dont le problème Eto’o serait l’épicentre.
Contesté comme leader, victime de complots ourdis par les
amis de Iya Mohammed qui tirent les ficelles en manipulant les joueurs contre sa
personne (Roger Milla) ,soumis au chantage d’un coach qui menace de lui retirer
le brassard au profit du marseillais Nkoulou , Eto’o fils a dû faire
l’expérience d’une épreuve où se mêlait supplice et humiliation. croyait-il
sauver sa peau et son honneur en prenant une décision que certains considèrent
aujourd’hui comme radicale ?
Si on devait s’arrêter à l’analyse de ces coups tordus,
cabales et manigances on aurait l’impression que le goléador camerounais n’est
qu’une victime.
Et pourtant l’homme n’est pas un saint, n’en déplaise à ses
amis qui sont nombreux sur la toile. Les critiques à son endroit pleuvent. Ses
camarades lui reprochent son autoritarisme, son goût obsessionnel pour le
pouvoir… les personnes qu’on rencontre dans le dédale de
la fécafoot parlent des caprices d’un enfant gâté.
Les stars nous dit-on auraient beaucoup des caprices. Elles
se fâchent pour toutes sortes de raisons. Elles veulent tout avoir, elles
auraient toutes sortes besoins, parfois des besoins irréalistes. Et en cela
elles ressemblent beaucoup aux belles femmes. Voici un discours que
nous avons entendu un nombre incalculable de fois, dans les
tribunes des terrains de foot. Nous avons voulu explorer cette dimension du
problème. Pour y parvenir nous allons procéder à un exposé de psychologie
générale par lequel nous allons comparer la psychologie des belles femmes à
celle des grands joueurs.
Le grand joueur et la femme très
jolie
Voici deux spécimens qui se ressemblent sur un nombre
important de considérations.
-Premièrement les deux prendront conscience très tôt dans
leur vie de l’importance de leur potentiel. Ce qui n’ira pas sans conséquences
dans la construction de leur personnalité.
Voyons comment cela se présente d’abord chez la belle femme.
Une femme très jolie s’en rend compte très tôt dans sa vie. Il y a des filles
qui se font draguer chaque jour, des dizaines de fois par des hommes de toutes
races et de toutes conditions. Ces filles vous diront ça s’est toujours passé
ainsi dans leur vie. Etant déjà très jeune la fille très jolie a été habituée à
être interpelée chaque fois qu’elle passait devant un attroupement de jeunes
garçons ; elle a été habituée à être dévisagée par des regards voraces et
pervers venant parfois des vieillards et des hommes mariés. C’est à ce moment
qu’elle s’est rendue compte qu’elle avait quelque chose de particulier comme un
avantage comparatif sur la moyenne des filles. En grandissant ce sentiment s’est
renforcé lorsqu’elle s’est rendue compte qu’elle pouvait obtenir plus facilement
que toutes les autres filles ce qu’elle demandait aux garçons. Du coup elle a
cru qu’elle pouvait se permettre de se comporter
n’importe comment, de faire des caprices, de demander la lune etc…Elle a
l’habitude que les mecs se plient en quatre pour lui faire plaisir. Du coup son
sens de la réalité est quelque peu déformé et elle pense que son comportement
est normal.
Venons-en au footballeur de talent. En quoi son itinéraire
ressemble à celui d’une belle gonzesse ? comme la belle gonzesse un footballeur
talentueux se rend compte très tôt dans sa vie parfois même avant l’âge de 10
ans,qu’il est porté à un immense destin.A 8 ans déjà ,il lui arrivait de marquer
6 buts au cours d’un match.A la fin de la rencontre ses coéquipiers le portaient
et le promenaient dans tout le quartier pour célébrer son triomphe. On
l’appelait petit pelé. Accéder aussitôt à la célébration ne va pas sans
conséquence sur la psychologie d’un enfant. C’est pendant ces moments de
glorification naissante qu’il avait pris l’habitude d’exiger que tel coéquipier
qui ose lui tenir tête ne devait pas jouer.
Le footballeur de talent et la belle gonzesse se ressemblent
à un autre niveau. Les deux sont des gloires éphémères.
Le grand footballeur est un produit qui se vend facilement
jusqu’à 30 ans. Après 30ans les recruteurs commencent à le bouder, à lui
proposer des contrats d’un an.
Qu’en est-il de la belle femme ? Le potentiel séductif d’une
belle femme rayonne à plein feu entre le début pendant l’adolescence, la
post-adolescence, une partie de l’âge adulte. Après il entra dans sa phase
déclinante. Le corps commence à s’affaiblir par endroit, les rides
apparaissent…
Le footballeur de talent et la belle gonzesse se rencontrent
sur un tout autre terrain : la consommation.
Les deux partagent un penchant commun pour le consumérisme
compulsif.
<<Le consumérisme compulsif>> le concept peut
paraître rébarbatif et pédant. C’est pourquoi nous devons
l’expliquer.
C’est quoi un acte compulsif ? c’est un trouble émotionnel
caractérisé par plusieurs achats d’objets généralement peu ou pas nécessaires à
l’individu. Ce trouble touche environ 1 ,1% de la population mondiale. L’achat
compulsif apparaît dans la nosographie pendant la deuxième moitié du 20ème
siècle et le terme est répertorié en 1960 sous la notion de
<<prodigalité>>.
La belle gonzesse adore restaurants,cafés et discothèques.
Si vous vivez à Paris, vous la verrez souvent au fouquet’s ,si vous vivez à
Bruxelles à Cook and Book , au Midi Station;si vous vivez à Douala vous la
rencontrerez très souvent,à l’opium, à l’olympia,et autres enclaves du
cosmopolitisme. Elle adore faire le shopping de préférence les samedis dans
l’après-midi. Si vous sillonner les Champs-Elysées à Paris vous la verrez
souvent entrain de faire la lèche vitrine, elle s’arrête occasionnellement et
entre dans le magasin. C’est la principale victime des publicitaires. Ces
derniers connaissent sa psychologie. Ils la manipulent à souhait. La belle
gonzesse achète rarement pour des besoins utilitaires , mais très souvent pour
satisfaire des caprices matérialistes. C’est aussi en cela qu’elle ressemble
beaucoup au footballeur de talent.
L’achat compulsif chez les footballeurs de
talent.
Eto’o fils est peut-être dans le monde du foot professionnel
l’un des plus grands collectionneurs de belles voitures ;Lors de son passage à
l’inter de Milan le Camerounais possédait 17 voitures. Parmi ses bijoux on
trouve une ferrari 458 italia qui coûte la bagatelle de 197 000 euros,une goutte
d’eau dans son salaire. L’attaquant Camerounais possède
en outre une Ford GT rouge vif, une Bentley qui lui avait été volée avant
qu’elle ne soit retrouvée ou encore son Hummer H2 ;Il se promène avec la
Bugatti,la voiture la plus chère au monde.Sa valeur est de 2.5 00. 000
dollars
Interrogé en 2007 il confiait au journal BOX zero distribué
aux fans du circuit de la catalogne : « Mes passions
sont les voitures, disait-il à l’époque. J’aime les regarder, les customiser,
les conduire. Quand j’ai un coup au moral, je grimpe dans l’une de mes autos et
cela va tout de suite mieux. »
Eto’o fils aiment les voitures, les montres aussi. Il adore
en offrir à ses amis. Il a offert une montre de 33.000 euros à Usain
Bolt.
C’est fort de sa passion pour les montres qu’il a lancé sa
propre marque de montre :Eto’o world , présentée au Salon des montres de luxe à
Baseworld en Suisse. Elle a suscité une vive curiosité dans le domaine de
l’horlogerie et du sport.
La belle gonzesse et le footballeur de talent sont des
acheteurs compulsifs. Ils ne l’auraient peut être pas été s’ils n’avaient pas un
autre point commun qui précède celui là : Ils aiment l’argent.
Le footballeur de talent et
l’argent
L’argent a toujours été omniprésent dans le football.Il
était déjà omniprésent à l’époque de nos grandes gloires Mbida et Abéga. Nous
savons qu’à cette époque déjà les footballeurs amateurs appelaient tous les
supporters fortunés : président
On appelait président, celui dont on voulait flatter l’égo
dans l’espoir de lui soutirer de l’argent. Certes ce qui s’est passé à cette
époque est très éloigné des folies actuelles du sport business. A cette époque
au moins il y avait encore des valeurs. Le maillot n’était pas seulement un
tissu. On pouvait jouer au nom d’une haute idée. C’était l’époque où le foot
recyclait les valeurs issues du militantisme politique et de la vie monastique.
Jouer pour son pays n’était pas seulement un honneur, C’était aussi un devoir.
Ces valeurs s’éloignent de nous, affaiblies au fil des ans par la brutalité
de
l’argent fou. C’est dans ce contexte qu’explose la ruée des
footballeurs débutants et confirmés vers les destinations exotiques. Il s’agit
de ces pays de faible tradition footballistique où les stars disparaissent
souvent dans l’anonymat mais y trouvent le privilège de salaires
démesurés.
La belle gonzesse et l’argent
Henri Kissinger a remarqué que le pouvoir est le plus
puissant des aphrodisiaques. Les femmes recherchent les hommes occupant une
position élevée dans la société parce que le statut social est un indice
universel du contrôle des ressources. Dans une étude portant sur 186 sociétés
des pygmées aux eskimos on a constaté que les hommes de rang élevé avaient
invariablement un plus grand nombre d’épouses.
On dit des femmes qu’elles aiment l’argent. La vérité c’est
que toutes les femmes ne vont peut-être pas aimer l’argent de la même manière.
On peut dire que grossomodo il y a la femme qui cherche le gain matériel
immédiat. Elle veut l’argent <<hic et nunc>> :Ici et maintenant. Il
y a à côté d’elle celle qui ne cherche pas nécessairement le gain immédiat. Elle
regarde les choses à plus long terme. Ce qui va l’intéresser chez un garçon ce
sont les capacités d’acquisition futures. On dira qu’un étudiant en cinquième
année de médecine ne possède probablement pas de l’argent. Mais on peut parier
qu’il en aura dans quelques années.
Les hommes se plaignent beaucoup du matérialisme des femmes.
Mais sont-ils vraiment des victimes ? Beaucoup trouvent un savoureux plaisir à
exposer leur richesse pour attirer les femmes. Sur ce point ils ne sont pas très
différents des animaux. Le règne animal offre de nombreux exemples de stratégies
utilisées pour amasser et afficher des ressources. Par exemple le coucou de
Californie attrape une souris ou un raton et l’assomme. Au lieu de l’offrir à la
femelle, il tient la proie à distance, en croassant et en agitant la
queue. Ce n’est qu’après l’accouplement que l’oiseau lâche son cadeau. Les mâles
qui ne peuvent pas obtenir cette ressource alimentaire ne réussissent pas à
attirer une femelle.
Tout comme les animaux, les hommes font de grands efforts
pour montrer leurs ressources. L’une des techniques masculines consiste à
exhiber ses ressources en faisant savoir que l’on touche un gros salaire, en
étalant beaucoup d’argent pour impressionner les femmes, en ayant une voiture
chère, en se vantant de son importance dans son entreprise, de sa réussite
professionnelle…
Comment gérer les belles gonzesses et comment gérer les
grands joueurs ?
Comment gérer la belle gonzesse
?
Si vous cherchez les belles gonzesses surtout <<les
bombes>> soyez sûr d’une chose vous allez rencontrer plusieurs fois dans
la vie ,un comportement qui n’affecte que cette catégorie de la gent féminine.
Il se traduit par une certaine arrogance et la manie du caprice. La manie du
caprice ,un défaut qu’elles partagent en commun avec les filles de bourgeois et
les footballeurs talentueux. Ce défaut vient du fait qu’elle a eu l’habitude
d’obtenir des hommes tout ce qu’elle demandait. Comment gérer ce genre de
gonzesse ? Les hommes sans expérience s’en prennent mal. Ils auront tendance
lorsqu’elle s’énerve à paniquer, à la supplier, à lui donner des
cadeaux…
Ce que les femmes veulent avant tout, c’est un mec qui est
en contrôle de la situation, de lui-même, de ses émotions, des autres, d’elle et
de toute la réalité qu’ils partageront. Par contre, afin de savoir si un mec est
capable de contrôler les choses, elle ne va pas se contenter de lui
demander<<si je fais des conneries, est-ce que tu vas m’engueuler ?>> Elle va tout simplement faire des bêtises afin
de tester l’homme qui est en face d’elle.
Lorsqu’une belle femme surtout <<une bombe>>
s’énerve où fait des caprices, il ne faut jamais s’excuser ou se montrer inquiet
par rapport à la situation, il faut rester en contrôle et la remettre à sa
place. ça va la surprendre. Après tout la seule qui l’a remise à sa place dans
sa vie, était son père. Et tout comme elle respecte son père, elle vous
respectera aussi. Vous vous séparerez du lot des mecs qui sont prêts à tout pour
satisfaire ses moindres caprices et à accepter un comportement inacceptable. Se
différencier des autres est important. Pour une belle femme, un homme qui ne se
laisse pas perturber par ses caprices et qui se montre ferme vaux mieux qu’un
gar mou et qui accepte tout.
On en vient aux footballeurs.
Comment gérer les grands joueurs
?
On gère les grands joueurs en appliquant sur ces derniers
les lois de la psychologie qui sont utiles pour gérer les belles femmes.Or sur
le problème Eto o fils deux conceptions des GRH se dégagent depuis quelques
temps.Il y a la ligne conciliante portée par le souci de la négociation et la
recherche des solutions apaisantes.Elle est tenue par la présidence de la
république qui intervient souvent en dernier ressort pour imposer ses
solutions.Alternativement à cette ligne se trouve l’approche punitive incarnée
par Iya Mohammed.La ligne dure préconisée par ce dernier nous intéresse parce
qu’elle s’inscrit en droite ligne des conclusions que nous avons dégagées en
comparant la psychologie des belles femmes à celle du footballeur de
talent.
Parce que les deux se ressemblent dans plusieurs traits de
comportement ,les lois de la psychologie qu’on utilise pour gérer les belles
gonzesses seront valables sur les footballeurs.
Ce n’est pas Alex Fergusson qui viendra nous démentir, lui
qui avait giflé David Beckham .
Home / la belle femme et le footballeur talentueux /
Ndjama Benjamin
/ Ndjama Benjamin : L’ENIGME ETO’O FILS : Le grand joueur et sa sosie
- Blogger Comment
- Facebook Comment
Inscription à :
Publier les commentaires
(
Atom
)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire
Laissez nous un commentaire sur cet opinion.