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Autoroute Yaoundé-Douala: Les derniers obstacles par Jocelyne NDOUYOU-MOULIOM

Rien de spécial n'indique que sur cet axe situé à quelques encablures de l'usine des eaux de Nkolbisson, dans l'arrondissement de Yaoundé VII, une autoroute va voir le jour. Le tronçon qui va jusqu'au village Nkolnkumu, point de départ du projet de l'autoroute Yaoundé-Douala, a été raclé et recouvert de latérite, rendant la circulation facile. Mais, à part cela, rien de concret sur le projet. Pourtant, l'équipe de l'entreprise chinoise chargée de la réalisation de ce projet est déjà assez avancée sur son installation. En effet, la China First Highway Engineering Company (CFHEC) a déjà deux bases-vie construites entre Nkolnkumu et Lobo, et s'apprête à en installer d'autres le long du tracé, du moins jusqu'à Nlog-Dikit, terme de la phase I du projet, longue de 68 kilomètres. 


Sur ces bases-vie qui comprennent des bureaux, des logements, des laboratoires, etc. des ouvriers camerounais et chinois s'activent à rendre les lieux confortables. Ici, on termine le bétonnage des allées. Là, on plante des fleurs. Plus loin, on examine la qualité des agrégats ramenés de la carrière. En effet, quelques kilomètres des bases, une carrière a été aménagée et tourne à plein régime. Des concasseuses transforment de gros blocs de pierre en gravier et moellons, au milieu d'amoncellements de ces matériaux qui attendent d'être déportés sur les 10 premiers kilomètres du chantier. Et au sujet des motifs de ce retard, les Chinois ne se font pas prier pour expliquer. «Les choses prennent plus de temps que prévu», lance M. Lu, assistant du directeur général de la CFHEC. Ce dernier est le principal interlocuteur, mandaté par le Directeur général. Selon ces techniciens, depuis la Signature du contrat avec le Ministère des Marchés publics en fin janvier, d'une valeur de 284 milliards de F, hors taxe, ils n'attendent plus que l'ordre de service pour lancer les travaux sur le terrain. Mais pour cela, quelques préalables doivent être réglés. 

«Il nous a été demandé d'apporter des modifications techniques sur le projet initial. Nous avons fait et n'attendons que la décision du maître d'ouvrage pour nous lancer», affirme M. Lu. En fait de modification, il s'agit des caractéristiques de l'autoroute. D'après les explications reçues sur le terrain, il était question au départ de construire une autoroute de deux fois deux voies, larges de 3,5 m chacune, aux normes chinoises qui prévoient une vitesse de référence de 100 Km/heure. Maintenant, le Cameroun souhaite passer à deux fois trois voies larges de 3,75 m, avec une vitesse de référence française qui est de 110Km/heure. «Tout cela va induire une augmentation du coût du projet; une équation difficile à résoudre, dans la mesure où l'argent pour cette première phase est déjà réservé quelque part par le gouvernement chinois», explique M. Lu. «Qu'à cela ne tienne, nous sommes prêts à lancer les travaux dès qu'on nous en donne l'Ordre» poursuit-il. Mais, pour cela, il faudra, par exemple, indemniser les populations à déplacer le long du tracé et même boucler leur recensement.
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