AU PR. PATRICE NGANANG ET AU DR. MATHIAS-ERIC OWONA NGUINI par André FEZE

Je suis avec  beaucoup d’intérêt les échanges que vous entretenez sur les réseaux sociaux et  qui sont relayes dans les medias.

Lire ici le resumé des échanges entre Mathias Eric Owona Nguini et Patrice Nganang

Pour celui qui connait l’engagement de Patrice Nganang pour la libération de l’écrivain et homme politique  Enoh Meyomesse, pour celui qui connait son admiration pour Mongo Béti qu’il considère comme le dernier intellectuel camerounais, il serait difficile de l’accuser de tribaliste. Par contre je pense que pour quelqu’un comme lui qui utilise les langues et l’alphabet au quotidien on pourrait s’exprimer de façon moins polémiste et sans équivoque.

Quand Patrice écrit des "mêmes gens" aux "mêmes méthodes" on comprend ici qu’il identifie la personne du Dr. Mathias-Eric Owona Nguini à son  groupe ethnique,  est ce cela le fond de ta pensée. Si oui je la trouve maladroite. Peut-on vraiment sérieusement mettre Abel Eyinga et le Pr. Fame Ndongo dans le même panier ?   Peut –on étiqueter Mongo beti de la même façon que le Professeur Joseph Owona ? Peut on  faire  partager a Jean Marc ELA et  aux populations de ces régions qui ont les mêmes problèmes que les camerounais d’autres régions les responsabilités d’une élite défaillante ?

D’autre part si j’ai bien compris la définition que tu fais de l’intellectuel,  ce dernier serait quelqu’un qui va au delà de l’analyse avec un engagement par des actions concrètes.  j’en déduit que le Cameroun a des intellectuels avec des Personnes comme Bernard Njongang de l’ACDIC qui agit sur le terrain de la défense des intérêts collectifs, de Philippe Nanga avec un Monde à Venir, du Pr. KUM NDUMBE III avec Afrique Avenir etc. ils sont nombreux les Camerounais qui loin des tapages médiatiques  s’engagent au quotidien pour une cause sociale, politique, citoyenne etc. Si les actions que ces  derniers et  biens d’autres  mènent ne suffisent pas  selon Patrice à faire d’eux des d’intellectuels alors  ce serait bien de préciser davantage le fond de ta pensée.

Cette tendance à décrire le néant (Mbembe et consort y compris) n’est-il pas narcissique comme le pense Matthias Eric ?  Si écrire des livres comme le tout dernier  <critique de la raison negre>, donner des enseignements dans les universités, les conférences a travers le monde ne sont pas selon toi des actions alors de quels types d’actions doit-on se prévaloir pour être considéré comme un intellectuel ?  Tu recherches peut être le super homme qui prendrait tous types de risques,  serait présent sur tous les fronts, s’indignant de toutes les injustices, créant des coalitions  et des mobilisations pour défendre les droits etc.  Mais est ce vraiment nécessaire si tout le monde faisait sa part, si les progressistes ensemble occupaient les différents champs de batail pour combattre l’ennemi. Chacun aurait sa place et personne n’aurait besoin de la néantisation de l’autre pour justifier son existence.

Je continue cependant à m’interroger avec toi sur le  comment et pourquoi le Dr.  Mathias-Eric Owona Nguini a pu considérer le Dr. Charles ATEBA EYENE comme un héros. J’avoue que j’aimerai bien que Mathias –Eric nous éclaire la dessus. L’argument  ‘S'il n’y avait aucun progressisme chez Ateba, comment notre brave Nganang explique-t-il la puissante antipathie des barons du Renouveau pour Ateba ? n’est a mon sens pas recevable pour justifier un tel fait. Pas même le fait  qu’il y ait eu 5000 voir 10000 personnes qui aient accompagné le cortège D’ATEBA EYENE a travers les artères de la ville de Yaoundé, ca pourrait se voir même pendant la mort d’un Fey Man.

Je trouvais le regrette ATEBA EYENE très sympathique, il était un véritable citoyen qui donnait son avis sur les questions nationales et même internationales. Ie fait qu’il ait  beaucoup écrit et qu’il  lisait manifestement autant est à mettre a son crédit. Mais tout ceci ne peut en aucun cas justifier qu’on fasse de lui un héros national. Un héros me semble t-il  est quelqu’un a qui on attribue des qualités et des exploits extraordinaires, c’est quelqu’un qui se distingue par des actions éclatantes, par sa grandeur d’âme.

ATEBA  EYENE a traine avec lui, le lourd passif d’avoir lutte contre les forces progressistes du parlement estudiantin pendant les années de braises. Les interventions d’ATEBA EYENE ont toujours laisse le sentiment de quelqu’un qui n’a pas selon lui, reçu le retour d’ascenseur pour le travail abattu (Auto défense et 20 ans de RDPC) il meurt sans être même chef de bureau comme aime bien le dire son ami Charlemagne Messanga Nyamding. Autrement dit si ATEBA était sous-directeur, secrétaire général de ministère, ministre alors il se tairait probablement  sur les nombreux maux qu’ils fustigent. Comme MONO DJANA, ATEBA EYENE pensait mériter mieux pour son intelligence mais surtout pour  avoir été des le début a l’avant-garde de la défense des intérêts du <pays organisateur> ?

J’ai entendu ca et la dire qu’ATEBA EYENE était courageux. Et je demande plus que qui ?  Écoutez les Camerounais quand le Cardinal 1er leur tend le micro sur STV, ils sont aussi virulents, écoutez les nombreuses émissions interactives sur les radios de la cite capitale, les gens s’expriment avec autant de sagacité. Le fait d’avoir été pendant longtemps le chouchou des medias justifie t-il le fait d’être considéré comme un héros ? Pour revenir au Courage je dirai qu’ATEBA était très intelligent, calculateur et peut être même lâche. Il a critique pendant de longues années son parti et l’entourage présidentiel, mais il n’a jamais démissionné et n’a jamais attaque le chef d’orchestre parce qu’il savait qu’en ménageant ce dernier, son rêve de prospérer dans ce système la pourrait éventuellement encore se réaliser. Il savait  aussi qu’en s’attaquant au chef, le système qu’il connaissait bien ne le tolérait plus et qu’il serait broyé.  Est-cela faire preuve de courage ?

Enfin qu’est ce qui peut donc faire d’ATEBA un héros ?  La pertinence des nombreux ouvrages qu’il a écrit ?  Je dois modestement reconnaitre que je ne les ai pas lus.  Mais si je m’en tiens a ce qu’on peut retenir de ses propres dires < les paradoxes du pays organisateur> qui semble avoir eu le plus de succès n’était en rien un chef d’œuvre. Sinon une œuvre polémiste montrant la compréhension étriqué de l’auteur sur le rôle des élites dans le développement des régions. Pire ce livre révèle que le système s’appuie fortement sur la tribu (malgré un semblant de coloration)  pour diriger sinon comment expliquer que la plus petite région en terme de nombre d’habitants soit celle qui compte le plus de hauts cadres (ministres, DG etc.) ?  Même ceux qui trouvent un sens à  <l’équilibre dit régional>  manquerait d’arguments devant le flagrant  déséquilibre qu’il y a dans l’attribution des hautes fonctions dans notre pays.  Est-ce que ce sont ces faits qui emmènent Patrice dans son styliste un peu polémiste de faire des globalisations inélégantes ?

André FEZE

Partagez sur Google Plus

About BIGDeals

This is a short description in the author block about the author. You edit it by entering text in the "Biographical Info" field in the user admin panel.