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Patrice Nganang repond à OWONA NGUINI : AUTRES CONSEILS (‘ETHICO-HISTORIQUES’) POUR OWONA NGUINI OU COMME LA POULE PICORE LE MAÏS DE LA PANTHERE

Chaque tyrannie a les intellectuels qu’elle se choisit. Et pourtant : seule la vérité met sans caleçon l’imposteur. Par son bruyant verbiage, Mathias Owona Nguini veut se soustraire à ma description juste de ce qu’il est : un populiste de droite. C’est au fond ce qui l’énerve. Faut-il encore lui enseigner la distinction entre foule et meute, et lui dire où son choix le situe ? D’ailleurs, faut-il devant son texte kilométrique lui enseigner jusqu'à ce minimal que chacun de mes étudiants de première année reçoit comme viatique : l’esprit de synthèse ? Le voilà qui me cite des bouquins qu’aucun de mes etudiants n’aurait le courage de me conseiller, car je les ai lu et les leur ai enseigné jadis – bèbèla ! Je sais que les enseignants de Ngoa manquent de livres, car ils m’en parlent et bien de fois par amitié, je viens avec dans mon sac des bouquins pour eux. Mais entre nous : jusqu’à ce niveau ? L’extraordinaire pour moi cependant, c’est plutôt rencontrer le vaporeux de son intelligence, quand forcée hors du jargon : il me faut littéralement la prendre en charge, la guider, la canaliser, et de sa première lettre qui allait dans tous les sens comme un injuriant crachat au ciel de la folie, à la deuxième, structurée, elle, une évolution bien sensible est lisible, nessa. Ah, si je n’avais mis quinze points pour organiser son argumentation à sa place, que ferait donc le docta ? Il m’a suivi, comme une poule en effet, et grain par grain a mangé le maïs que j’ai jeté par terre sur son chemin. Il ne s’imagine pas que celui qui le jette devant lui soit la Panthère Nzui Manto – comme Lapiro, oui, Bangangté, c’est-à-dire un citoyen qui refusera toujours l’esclavage auquel ces gens ont condamné notre pays, et mieux lui croquera sa petite tête calvitiée-là. A yi la. Il ne s’imagine pas un seul instant que mes graines de maïs aient été cueillies dans un Champ. Ici, évidemment un Champ de morts, Fosse commune, Lac des nénuphars. Car l’histoire camerounaise est bien une Culture de morts sans sépulture. Mais hélas, ceux qui comme lui veulent en parler sont si écervelés que des mots incandescents qu’ils entendent, ils ne retiennent que l’écho sonore et littéral !

Lire le resumé de ce choc d'opinions entre Owona Nguini et Patrice Nganang ici.... 
 Il dit parler du Cameroun, mais entend-t-il les mille voix qui des veines de ce pays raisonnent ? Il dit y vivre – mais le connaît-il ? Eh bien, je vais lui présenter la république du Cameroun, et ce sera ma leçon d’histoire njo’o. Pourquoi ? Parce qu’il parle de tribalisme au tout venant - pas surprenant dans l’Etat tribal. Mais surtout parce qu’il a mentionné Sindjoun Pokam en lui tirant la révérence - sans doute une marque de sa totale inculture, ou alors un reflexe à sa lecture de mon histoire de bus avec Mono Ndjana qui se clôt sur les conseils du vieux. Parlant d’histoire des idées justement, il devrait pourtant savoir, Owona Nguini, que l’infamie dans ce pays avait fait Mono Ndjana coller sur le dos de Sindjoun Pokam le mot infâme d’‘ethnofasciste’ – c’étaient les années 1980, dans un débat qui avait mené jusqu’au cachot, des intellectuels Bamiléké. Vingt ans après cette fessée tribale à mes ainés, plus jeune que Sindjoun, Shanda Tonme se voyait coller le même mot sur le dos – ‘ethnofasciste’ – par Ndzana Seme et sa clique. Aujourd’hui c’est moi qui reçois le même qualificatif – ‘ethnofasciste’ –, par Owona Nguini. Dites, quel est ce pays dans lequel l’’ethnofascisme’ se transmet de génération en génération d’intellectuels seulement Bamiléké ? Mais surtout : quel est ce pays dans lequel de génération en génération des scribouillards Béti se passent en relai l’accusation d’’ethnofasciste’ pour siscia tout intellectuel Bamiléké qui lève la tête, et s’exprime à Ngola en toute indépendance ? ‘Dog wistle’, disent les Américains dans ce contexte, mais je dois sans doute encore expliquer ce que cela signifie à Owona Nguini. Epuisant à la fin. Or nous y voilà, dans la Guerre civile, même si froide : le face à face Béti/Bamiléké qui a fabriqué ses pogroms, cette génération de Bamiléké qui quitte ce pays dans un exil aux dimensions bibliques, cette mer nauséabonde de la terreur insouciante qui s’infiltre dans la lecture tribale, dans le soupçon tribal, dans la parole tribalement écervelée, le reflexe tribaliquement atavique, que soulève un mot – ‘Bamiléké’ -, surtout quand on est Béti, je me rends compte. Wombo-o, c’est si grave à Yaoundé qu’on y cultive la bamiphobie sans le savoir, comme Monsieur Jourdain faisait de la prose ? A-t-il une conscience, Owona Nguini ? Quelle cervelle de poule !
   C’est que, seul un homme qui ne connaît pas l’histoire de son pays peut faire ce qu’il a fait, dire ce qu’il a dit, et se pavaner ensuite dans la suffisance. Seul un peuple sevré de son histoire peut subir l’infamie qu’Ateba Eyene, Joseph Owona et Pierre Semengue représentent. La mascarade qu’Owona Nguini a mis en scène à Yaoundé n’est possible que lorsque le peuple est pris en otage. ‘Quand quelqu’un te dépasse, porte son sac’ ? Miekde ! C’est vraiment Owona Nguini qui a écrit ça ? C’est ce qu’il enseigne aux jeunes Camerounais de 2014, ses étudiants de 18-30 ans, qui donc de toute leur vie n’ont connu que Mbiya comme président ? C’est ce qu’il raconte aux téléspectateurs, auditeurs de radio, lecteurs de sa prose jargonnée, dans cette tyrannie la plus vieille d’Afrique qu’est le Cameroun, qui mon Dieu, a besoin plus de capturer le tyran que d’eau ? Dans le pays d’Ernest Ouandié, c’est vraiment ce qu’il professe ? Ah, mes frères et sœurs, le Cameroun a cessé d’être habitable, car le sang des morts n’y a plus la même valeur que celui des vivants ! Comme mon aîné Lapiro de Mbanga, je le dis ici, je refuse d’être enterré dans tel pays de tueurs. Mourrai-je, que mon corps soit incinéré et enterré dans mon jardin – américain, oui. C’est que dans ce Yaoundé où se trouve mon placenta, d’où le père d’Owona Nguini, leader d’Essingan durant les années de braise, a chassé la crème de l’intelligence critique ; dans ce pays où le plus populaire des âmes dissidentes, Lapiro, a préféré ne pas être enterré – après les bagarres orchestrées par les ‘cinq millions’ du Renouveau aux funérailles de Mongo Béti, Pius Njawe, Abanda Kpama, Abel Eyinga, comme il me disait au téléphone il y a un mois – ; dans ce pays où la meute contrôlée par les gens en armes occupe la rue aux cris de ‘pédé ! pédé ! pédé !’, où l’homophobie, l’antisémitisme, la bamiphobie règnent et les gens de bien se cachent, Owona Nguini se pavane et cite les quelques uns qui vivent encore, oui, le vieux Eboussi, bien sûr, mais qui d’autre ? – Eboussi qui justement, il y a un an quand je lui demandais chez lui pourquoi il s’engageait si peu devant le triomphe de la pègre, m’avouait ceci : ‘ce qui me dérange c’est leur façon d’assassiner votre caractère !’ ‘C’est trop brutal !’ ajoutait-il, lui qui accepta finalement d’écrire le texte pour Enoh Meyomesse que je voulais. Dans un pays abandonné à l’Auto-défense et à Essingan, dans lequel le pouvoir se dynastise devant nous tous, un fils à papa passe à la télé ici et là, à la radio ici et là, dans la presse ici et là, dans les amphis ici et là, dans les bars ici et là, sur les panels ici et là, travail époustouflant pour une ville coagulée qui est devenue l’ombre d’elle-même parce que livrée à l’esclavagisme administrativement sanctifié des Tsalla Essomba, et autres églises sataniques et de l’endormissement. Il doit vraiment travailler Owona Nguini, pour occuper tout l’espace vidé par son ami et son père et son général coupeur de têtes, le pauvre ! Le populiste de droite doit trimer pour faire régner le faux dans la rue, préparer l’arrivée de son ami Franck, dans ces cours desquelles il y a quelques années raisonnait encore la critique !
   La critique ? Eh oui ! C’est que je suis Parlementaire, et depuis une quinzaine d’années pour le Tribunal Article 53 que j’ai crée, ai fait le tour du monde pour retrouver mes camarades de classe exclus tous des universités d’Etat en 1993, ai accumulé les témoignages que beaucoup de part le monde m’envoient, les noms de mes camarades tués (pas le ‘zéro mort’ de la propagande des collègues de son père, non !), les noms de mes camarades violées, dénudées, trainaillées, battues, silenciées, chassées, néantisées, époustouflées, humiliées sur le campus où il enseigne, Owona Nguini, les photos du massacre qui le prédate donc. J’en ai rencontré au Burkina, en France, en Allemagne, à Hong Kong, aux Etats-Unis, etc., âmes vives, bien éloignées de cette sottise que le pays organisateur divulgue par la bouche des Owona Nguini qui accusent les Parlementaires d’être les responsables de leur propre ‘échec’, quand l’un des téméraires retournards, Jacques Tiwa, fut exécuté à Douala le 28 février 2008 sous son silence complice – échec, dites-vous, monsieur ?, d’une génération récalcitrante comme ce pays n’en a jamais vue depuis 1945, génération historique qui vingt ans après têtument fait encore parler d’elle, nessa, machine intellectuelle de la gauche qu’elle est, comme ses aînés les upecistes en exil jadis. De ces documents d’évidence que j’ai rassemblés d’elle, sanglants tous, une ligne de fond m’est apparue significative, et je cite ici les mots de Corantin Talla, leader du Parlement, qui passe sa vingtième année en exil : ‘Je me souviens comme si c'était hier quand un petit caporal demandait aux étudiants Parlementaires de s'enrouler dans la boue en chantant ‘votre CEPE dépasse mon bac'. Ou encore quand ces soldats et la milice d'auto-défense violaient et torturaient des jeunes étudiantes dans leurs chambres d'université malgré leurs supplications; volaient leurs bijoux etc. Je me souviens encore comme si c'était hier quand Ateba Eyene me pointa du doigt à un de mes tortionnaires, l'adjudant Onana, en disant 'voilà leur chef, on l'appelle le général Schwarzkopft. Par la suite ce même Ateba Eyene éclatera de rire quand Onana écrasera mes doigts avec ses Rangers, quand un autre soldat zélé massacrera les plantes de pieds de Guiadem Ange alias Margaret Tatcher assise toute nue à côté de moi dans une sale obscure du Mateco.’
La mémoire est le socle de l’histoire. Sa matière ce sont les archives, car un peuple sans mémoire a un cerveau de poule. Le témoignage de Corantin Talla s’ajoute à celui que Léon Tuam nous avait envoyé, à nous les Parlementaires pour discussion, avant publication en août 2013, promptant la réaction d’Ateba Eyene – sa dernière réaction publique écrite avant sa mort – et une réplique cinglante de Léon Tuam qui lui assécha le Bic. Le règne des tonton macoutes, croyais-je, avait pris fin. Il fallait que ce soit un ‘socio-politiste’ qui nous présente cette défaite ultime de son capo, comme une victoire miraculeuse de l’assassin. Pourquoi ? Ce pays est captif de la droite depuis décembre 1956. Que celle-ci utilise tous les subterfuges pour survivre, à côté de l’assassinat, de la néantisation, de la vaporation, de l’étranglement des gens de bien, la falsification, le clonage, sont les péripéties d’une histoire qui est celle longue de l’intelligence camerounaise. Qu’elle se serve de chevaux de Troie comme Owona Nguini pour endormir l’opposition au pays-même, est une de ses plus vieilles tactiques, car qu’une opposition qui administrativement a été rendue impossible soit gratifiée des jactances d’un fils et copain de tueurs qui dit parler à sa place, n’est que compréhensible. Que peut-elle faire d’autre ? Quant au Camerounais qui quitte son pays sous les youyous de sa famille et devient ‘la diaspora’, il perd tous ses droits, y compris celui d’avoir une opinion dans cette famille-là. Cette clôture de l’intelligence camerounaise a son symbole le plus vivant dans le général Semengue qui présidait aux obsèques d’Ateba Eyene aux côté d’Owona Nguini, dans l’acte qu’il a revendiqué en mimant le geste de sa machette qui ‘travaille’, et en éclatant de rire, en 2007 (en 2007 !), au micro de mes amis les journalistes français Thomas Deltombe et Manuel Domergue, tous les deux membres du Tribunal Article 53. Ecoutons-le sans frémir : ‘D’abord’, dit-il, ‘les rebelles avaient fait dire aux populations qu’ils étaient, m’enfin, qu’on ne pouvait pas les tuer. Donc les populations croyaient vraiment beaucoup à l’invulnérabilité des rebelles. On était obligés, quand on a tué un chef, un rebelle, de couper sa tête, et de venir l’exposer dans les villages. Je pense quand même que c’était un peu d’information, parce que les rebelles avaient beaucoup de désinformation, qu’ils étaient invulnérables, tout ça.’ Radio-trottoir qui le fait encore s’esclaffer !
Lapiro, en choisissant Mbanga comme sa capitale mythique, avait pris la ville dans laquelle Ernest Ouandie s’était livré aux Semengue. Bangangté comme Ouandie, il venait de ce peuple qui a toujours refusé l’esclavage, ce peuple qui est mien. Qui plus est, cet ainé, avant de mourir, avait traduit pour le roman sur la Guerre civile que j’écris actuellement, un discours de Ouandie en pidgin – son pidgin particulier, que parlait également Ouandie. Le rectiligne entre Semengue et Ateba Eyene n’est plus à démontrer – il est de filiation et d’acte. Il est donc sanguinaire. Le palmarès de la droite qui a pris notre pays en otage depuis 1956 a laissé son symbole le plus vivant dans les actes barbares mais concomitants des deux : couper les têtes à ses compatriotes comme Pierre Semengue ; livrer ceux-ci au poteau d’exécution, au viol ou à la torture comme Ateba Eyene. On nous les dit repentis – seul dans un pays où règne encore la peur, un Pierre Semengue peut marcher librement dans la rue après tel témoignage, encore plus aujourd’hui où le Chili, l’Argentine, et de nombreux autres pays mettent devant le tribunal de la Nation des généraux qui se croyaient sous la tyrannie au-dessus des lois. Seul dans un pays où la peur circule dans les mapans et les chantiers et les bars, un qui durant sa vie adulte a tué, violé, torturé ses propres camarades, comme Ateba Eyene, et nous parlons ici de notre génération, celle de la quarantaine, pourra avoir quelque espace de parole dans la scène publique. Or, tout pays dans lequel le sang perd sa valeur morale suprême, cesse d’être habitable par des êtres humains. Le Cameroun est inhabitable. Il a sombré dans le règne du faux, dans la multiplication des Champs de têtes coupées, car la tyrannie y a pas à pas transformé mes compatriotes en animaux.
   L'écrivain trace la ligne de démarcation dans une république en péril. Voilà son rôle. Le Cameroun n’est chaotique que pour qui ne maitrise pas la logique de son histoire, fût-il historien ; ou la rationalité de son quotidien politique, fût-il ‘sociopolitiste’. Ateba Eyene, Pierre Semengue, comme Samuel Kame, sont des héros de la droite. Comme la gauche, elle a droit a ses héros, elle aussi, et c’est tout à fait légitime. Qu’elle choisisse de ne pas juger un général qui avoue ses crimes à la télé – couper la tête de ses propres compatriotes – ou qu’elle choisisse de magnifier un que de nombreux témoignages publiés et concordants de ses camarades identifient comme le Tueur de Notre Génération, TNG, n’est que l’expression de son pouvoir de nuisance. Jamais cependant ces gens-là ne représenteront le peuple, encore moins la nation camerounaise. Quand celle-ci aura droit au chapitre, ce qui depuis décembre 1956 n’a pas eu lieu chez nous et donne donc place à de nombreux cafouillages et malentendus ; pardon, je recommence : quand le peuple camerounais aura droit au chapitre, ce que nous que le Cameroun a dispersés à travers la terre devons aux premiers exilés qui sinistrés, quittèrent ce pays à dos de moto, en pirogue, déguisés en femmes, en mai 1955 ; je reprends : quand le peuple camerounais s’exprimera vraiment, les statues-là que les Owona Nguini bâtissent aux tueurs à Yaoundé sous les applaudissements des assassins seront transformées en poussière, et ce ne sera pas nouveau dans l’histoire. ‘À supposer (je n'en sais rien) que Charles Ateba ait été un membre d'Auto-défense, pensez-vous qu'il soit resté dans une telle posture?’ se demandait Owona Nguini quand placé sur Cameroon_politics devant le témoignage accusateur du leader du Parlement, Corantin Talla. Je souligne : ‘Je n’en sais rien’, car c’est déjà un aveu que le ‘sociopolitiste’ murmure enfin publiquement son ignorance de l’histoire camerounaise récente. Hélas, il se poserait sans doute la même question devant le témoignage de Pierre Semengue, sur l’histoire des années 1960-1970 qui a ensanglanté mon village, Bangangté, dernier fief du maquis, y a multiplié les camps de regroupement, le cadi et les cérémonies du chien noir : ‘à supposer (je n’en sais rien) que Pierre Semengue ait coupé la tête de ses propres compatriotes, pensez-vous qu’il soit resté dans la même posture ?’
   Telle ignorance quand jargonisée, énerve au final. Les Camerounais savent la distinction entre la foule du 4 mai 1991 qui au Mateco inventa ce slogan définitif, ‘Biya must go !’, celle kilométrique qui accompagna jadis le corps de Kotto Bass, et la meute mise en branle contre argent par le ‘Rassemblement pour la jeunesse camerounaise’, satellite RDPCiste de l’homophobe Sismondi Barlev Bidjocka, meute encadrée par les forces armées, et qui acclamait Belinga Eboutou derrière le corps d’Ateba Eyene. Pourtant, comment enseigner à notre Sabitou National, que la prise de position d’un intellectuel n’est pas une question de ‘positionnement’, mais de conviction ? Que l’histoire d’un pays n’est pas une question de ‘posture’, mais de justice ? Qu’une meute qui emplit une rue n’est pas une foule qui fait une nation ? Et puis surtout : que quiconque a versé le sang de ses compatriotes ne mérite plus la considération de citoyen, encore moins celle des citoyens ? Ah, le pays organisateur ! Il en fait toujours un peu trop, et ainsi révèle trop facilement ses intentions criminelles. Seulement, l’histoire est écrite au nom des victimes, pour le châtiment éternel de leurs bourreaux. Eh oui, l’histoire, ce juge implacable, seule maitresse de l’écrivain. En période de péril, chacun est interpellé, et appelé à choisir son camp. J’ai dit de quel côté se situe Mathias Owona Nguini, et fait mon travail de concierge de la république. Parce qu’il y a levée de boucliers dans les rangs du RDPC pour le défendre, j’ajouterai ceci : la mère poule reconnaît toujours la voix de son poussin égaré en brousse. Encore plus quand au loin gronde la Panthère.
Patrice Nganang
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