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Paul Eric Kingué à Paul Biya : EXCLUEZ-MOI MONSIEUR LE PRESIDENT NATIONAL

LETTRE OUVERTE A S.E.M PAUL BIYA PRESIDENT NATIONAL DU RASSEMBLEMENT DEMOCRATIQUE DU PEUPLE CAMEROUNAIS (RDPC)

EXCLUEZ-MOI MONSIEUR LE PRESIDENT NATIONAL,

Le 16 Septembre 2014, vous avez pris un acte à la fois grave et fort de symbole. Un acte sans précédent, dans le cadre du fonctionnement du Rassemblement démocratique du Peuple Camerounais, votre parti. Du fond de ma cellule, à la Prison Centrale de Douala où je croupis depuis 7 ans sans fondement, j’ai cru percevoir en votre décision enfin, la détermination à mettre un terme à l’imbroglio permanent caractéristique de votre parti, mais aussi et surtout à l’indiscipline endémique y ayant fait siège, entretenue dans la plus part de temps, par une classe ‘’politique’’ mal lotie, illégitime et fondamentalement déphasée, quant aux défis et comportements quotidiens qu’attendent d’elle les camerounais, dans leur grande majorité.


Monsieur le Président National,

A dire vrai, accroché à mon poste récepteur, ce mardi 16 Septembre 2014 à 17 heures, alors que j’attendais depuis au moins 7 ans d’être exclu de votre parti, pour vous l’avoir demandé à travers une dizaine de correspondances acheminées sous les couverts de Messieurs les secrétaires Généraux successifs du RDPC (René, Sadi et Jean Kuete) j’ai été envahi de déception, pour n’avoir pas, une fois de plus été écouté et compris.

Ma déception tient de ce que, accablé depuis février 2008 par des procès interminables, dont les accusations frôlent quelques fois l’inacceptable, il aurait été raisonnable pour une fois d’accéder à mes demandes, c'est-à-dire, l’exclusion définitive.

Dois-je comprendre que vous me laissez le choix de démissionner de mon propre chef ?
Monsieur le Président National depuis 7 ans disais-je, pèsent sur moi, les soupçons d’avoir détruit la localité dont j’avais la charge en ma qualité de Maire. Ces soupçons qualifiés juridiquement de complicité de pillage en bande, destruction, incendie volontaire etc... me semble-t-il, parce que gravissimes, exigeaient raisonnablement que je sois radié de votre parti, tout au moins, pour des raisons évidentes d’image et d’exemplarité.

Courant Septembre 2013, j’ai personnellement et ce délibérément, envahi NJOMBE-PENJA de tracts à travers lesquels, j’appelais mes populations à sanctionner le RDPC aux Municipales et Législatives. Cet Appel en faveur de l’opposition suivi à 64% aux Municipales et 93% aux législatives, visait ni plus ni moins qu’à susciter ma radiation tant voulue, de ce parti viscéralement opposé au bien-être de mes populations en particulier et au Cameroun en Général. Qu’ai-je fais de moins grave que mes camarades du Moungo que vous venez de sanctionner pour continuer à être maintenu dans vos effectifs ?

EXCLUEZ-MOI définitivement Monsieur le Président National,
parce que la combinaison des actes supposés ou réels, pesant sur moi, impose impérativement ma sortie de vos listes. A titre d’information Monsieur le Président National, jusqu’aux prochains renouvellements des organes de base, je supporte difficilement et honteusement, la fonction de Président local du RDPC, pourtant occupée durant 3 mandats, remportée au terme des élections, à chaque fois de haute lutte. Je pense humblement m’être trompé, de croire que je pouvais de l’intérieur, contribuer au changement tant attendu de votre parti, source aujourd’hui de malheurs des millions de Camerounais.

Excluez-moi, Monsieur le Président National,

sinon considérez dès à présent que je me suis définitivement exclu de ce cercle vicieux, incapable de se remettre en cause.

PAUL ERIC KINGUE
DETENU POLITIQUE PRISON CENTRALE DE NEW-BELL
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