Le 15e Sommet de la Francophonie a eu lieu du 29 au 30 Novembre 2014 à Dakar. Il s’est déroulé en deux temps. D’abord les chefs d’État et de gouvernement francophones ont pris la parole pour remercier le pays organisateur, le Sénégal, féliciter le Secrétaire général Abdou Diouf pour sa mission accomplie à la tête de l’OIF. Problème: non seulement les francophones Africains n’ont pas saisi de quelle mission il s’agissait mais en plus il y’a toujours autant de misères et de dictatures dans l’espace francophone Africain. Dans un deuxième temps, tous ces chefs d’états se sont enfermés à huis clos pour parler des choses dont les Francophones Africains ne saisissent pas la portée. En tout cas ils ont certainement évoqué leur vision de la Francophonie pour les années à venir, à savoir: Comment maintenir l’Afrique Francophone dans la misère absolue et garantir la domination de la France sur le continent.
Et comme il fallait s’y attendre, le sommet a été un non-événement pour tous ceux qui ne font pas partie de cette combine. Ainsi, les medias du monde entier ne s’y sont pas du tout intéressés. Le plus frappant est que c’est justement en France que les medias ont tout fait pour ignorer le sommet, traduisant le fait qu’en réalité les Français ne sont plus concernés par une organisation dont la gestion par les dirigeants français a largement contribué à éloigner les Francophones du monde entier des français. Mais comment un tel sommet, qui concerne des millions de populations sur presque tous les continents, peut se passer dans un silence si assourdissant ?
En effet, Il faut se rappeler que la Francophonie a été créée pour imiter le Commonwealth. Celui-ci avait été créé en 1949 et prônait la liberté et l’égalité pour rapprocher tous les Anglophones de la planète. Le résultat est mitigé mais on peut s’apercevoir que toutes les places fortes du monde sont Anglophones. On notera au passage que l’organisation ne s’appelle pas Anglophonie. La Francophonie a été donc créée en 1970 pour rivaliser avec le Commonwealth, en prônant, pour sa part, l’égalité, complémentarité et solidarité, comme force pour rapprocher les peuples francophones. Le résultat, contrairement au Commonwealth, est un désastre pour les pays francophone d’Afrique. En dehors du Québec et de la Suisse, l’espace francophone rime plutôt avec la misère, les épidémies, la dictature et l’esclavage moderne, avec en prime l’embastillement de tout dirigeant francophone noir qui essayerait de faire respecter la charte de la Francophonie, à savoir égalité, complémentarité et solidarité. Il est évident que, ni les Français ordinaires, ni les Francophones d’Afrique ne se reconnaissent pas dans une telle organisation.
La Francophonie, loin des Français et des Francophones, au-delà de ses préoccupations ci-dessus mentionnées, est devenue une tribune ou les chefs d’état français débâtent du sujet du siècle: Qui est l’homme Africain? C’est, en bref, le seul point que les medias français ont mentionné par rapport à ce 15eme sommet de la Francophonie de Dakar, à savoir, la réponse de François Hollande à Nicolas Sarkozy: “L’Afrique est dans l’histoire et est une partie de notre avenir”. Seul le Front National
En tout cas, on retiendra que la canadienne Michaelle Jean a été choisie dimanche pour succéder à l'ex-président sénégalais Abdou Diouf comme secrétaire-général de l'Organisation internationale de la francophonie, et ceci malgré l’opposition des présidents Africains. C’est peut-être là un évènement qui va mettre fin à cette chose, car il faut se rappeler que Michaelle Jean est d’origine haïtienne comme Toussaint Louverture « le fameux Napoléon Noir » qui, en son temps, dans les années 1700, avait déjà commencé le combat de libération des francophones contre la tyrannie de la France. Ce dernier fut le premier dirigeant noir Francophone, à être embastillé par la France et Laurent Gbagbo est le plus récent dans cette ligné. L’histoire de la Francophonie n’a toujours pas dit si Gbagbo sera le dernier à subir cette onction des ardents défenseurs de la Francophonie.
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