Je n’ai pas un goût démesuré pour la vie d’étable. Les vrais enfants de Yaoundé sont plus attachés à leur territoire qu’à de petite chapelle et aux parts de gâteaux. Mais dans la tragique situation du Cameroun, je voudrais et je le fais, oui je m’engage auprès du peuple Camerounais à tout mettre en œuvre pour que le Cameroun ne soit point un champ de ruine.
La tornade qui s’est abattue sur le Cameroun avec l’élimination des Lions Indomptables n’est pas plus grave que le refus de ces adultes demeurés enfants, à honorer les symboles de la Nation à la veille de leur départ pour le Brésil. Plusieurs années après avoir mis sur pied un Comité de Normalisation, nous constatons simplement que celui-ci n’est pas capable de changer la face de ce sport au Cameroun. Ce qui est vrai dans le sport l’est dans tous les autres domaines d’activités dans notre pays et le mot final est toujours le même : Ce n’est pas une priorité ! La priorité n’a pas un ordre dans un pays décadent tout est priorité et prioritaire depuis la lutte contre la criminalité routière jusqu’à la lutte contre le grand banditisme en passant par l’eau, l’électricité, la santé, la route pour tous. Tout est priorité et prioritaire quand rien ne semble avoir été fait depuis des décennies pour améliorer les conditions de vie et d’éducation des populations.
Personne ne semble plus avoir de dignité dans notre espace public où les gens se donnent des coups de poings pour un centime ou pour une tresse qui dépasse le foulard. Le peuple camerounais semble déboussolé voilà pourquoi nous devons nous donner la main. Nous devons donner la parole au peuple, nous devons susciter en lui l’espoir que demain ne sera plus comme hier et avant-hier et surtout comme aujourd’hui. Notre mission est une mission d’intérêt général, le réarmement moral ne doit pas être un vain mot, notre redressement doit être collectif. Nous devons apprendre à voir dans tout ce qui touche notre pays, une priorité et ce qui se passe chez le voisin peut s’étendre chez nous car les mêmes causes produisent généralement les mêmes effets.
Je voudrais être là, dans mon peuple et avec lui, nous devons faire émerger dans la société camerounaise de nouveaux dirigeants car il est humain de savoir que les autres sont usés et doivent mériter leur repos. Nous devons organiser notre espace public car quoi qu’on dise, nous avons besoin de lui, parce qu’il est le lieu d’expression de nos désirs communs. L’unité de notre pays est en danger, l’hypothèse de l’effondrement de ceux qui nous gouvernement par leur voûte centrale rend crédible notre démarche. Nous devons nous rassembler à présent pour être présent au cœur de la construction de notre pays. Notre peuple en a besoin, nous avons besoin de crédibilité pour rendre l’alternance possible par amour et par respect de nos populations, oui pour l’intérêt du Cameroun. Si nos voisins se battent pour que les pouvoirs en place ne modifient point leurs constitutions respectives, ici au Cameroun nous devons nous battre pour modifier la nôtre et ramener le mandat présidentiel à deux mandats.
Les Camerounais attendent de nous la responsabilité, nous attendons de vous, le soutien, l’énergie possible qui nous fera transcender toutes les barrières. Stop donc aux critiques stériles, aux attaques ad hominem car l’adversaire commun n’a point de visage, c’est un système, c’est lui qu’il faut prendre dès la racine pour extirper ce mal afin que pousse une belle plante. Ce système RDPC est une pieuvre rampante qui contamine depuis le sous-sol jusqu’aux plantes en surface, même l’air que nous respirons est contaminé. Pourquoi ? Nous avons laissé ce système faire son nid. « Un jour, disait Nietzsche, il n’y aura plus d’autre réflexion que celle portant sur l’éducation. » Ce jour approche. La démocratie joue gros : elle supportera mal les inégalités du saccage. Personne ne saurait vivre dans un système comme le nôtre sans le dénoncer et sans se lever pour l’abattre afin qu’advienne un ordre nouveau.
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