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LA CENTRAFRIQUE DANS L’ORNIÈRE IMPITOYABLE DE L’OBSCURITÉ DE SES « ÉCLAIRÉS » par Jean-Gualbert Togba

En fumant le calumet de la honte de l’après forum, un forum « à la mords-moi le nœud » au point que les assassins du peuple trainant un boulet au pied, se sont présentés avec bâton de maréchal à la main pour cueillir des lauriers sans se faire tirer les oreilles - De là, on est presque tenté de dire adieu veau, vache, cochon, couvée, à la Nouvelle Centrafrique que chacun aimerait y toucher de son vivant – peine presque perdue.
Mais la Nouvelle Centrafrique, moi je l’aime et je veux y entrer !
De conférence à forum, de forum à dialogue, de dialogue à dialogue, internationaux que nationaux – les centrafricains se sont faits maîtres dans l’art, d’être le feu sacré des formules formatées, des « copier-coller » grossiers et inadaptés au besoin et à la réalité locale qui ne tiennent jamais compte de la profondeur de la crise, sans se donner une vision politique à l’objectif de la résolution de la crise – Assez pour que la Centrafrique devient alors la soupe au lait des gens sans scrupules, comme si les centrafricains ne savent plus réfléchir. Dès lors, faire la paix est devenue un gibier de potence et qu’on veut faire croire que les crises successives qui s’assemblent et se ressemblent sont le fait que les centrafricains ne s’aiment pas,   je m’inscris en faux ! Somme toute, la Centrafrique s’illustre misérablement comme le pays des faux aveugles où les fausses bornes sont des truands. Tout est vanité !

A toute la classe politique centrafricaine que je soutiens malgré tout  et que je tiens comme les prunelles de mes yeux, pas pour qu’elle soit un colosse aux pieds d’argile mais  pour qu’elle change son fusil d’épaule du fait que cette crise socio-politique que la Centrafrique traverse ne peut avoir une issue honorable à l’attente du peuple centrafricain pour réorienter le pays dans une nouvelle voie,  que si la classe politique centrafricaine est forte et s’impose dans son pré-carré pour nous séparer le bon grain de l’ivraie qui devient étouffante. Pour cela il faudrait bien que quelqu’un donne un coup dans la fourmilière. Il me paraît indispensable à juste titre de signifier que faire de la politique relève de la classe politique et qu’on le veuille ou non, c’est à elle que revient la lourde tâche des Affaires du pays. Et par conséquent, elle doit être au pied d’œuvre pour l’exercice du pourvoir qui s’apprend car  personne n’est née avec une cuillère de pouvoir  dans sa bouche dans une République. Cette interpellation ne vise pas un parti politique ni un candidat aux élections en particulier mais l’ensemble de toutes les composantes de la classe politique.
Je refuse de penser un seul instant que la Centrafrique se confond et s’illustre à la caque qui sent toujours le hareng : Elle doit se débarrasser de cette odeur nauséabonde qu’on veut lui coller à perpétuité à la peau. Elle doit se démarquer des gens qui veulent manipuler la politique, les armes, les massacres et la démocratie. De prime abord, la Centrafrique ne tire pas bénéfice de sa situation de « résidente du gouffre » dans cette crise profonde pour couper le pont aux agissements assassins des groupes armés. Au demeurant, on leur construit des ponts neufs (à l’instar des ponts métalliques dits « provisoires » dans Bangui, utiles pour l’interconnexion des arrondissements). D’une manière semblable, on fait la jonction avec les groupes armés pour relier désordres et démocratie, désordres et institutions, désordres et la République. Aussi provisoires que ses ponts ont été construits, similairement, les stratèges politiques/conseillers de la transition sont dans la même optique pour fabriquer à la Centrafrique un simulacre de paix et de sécurité aussi fragiles, elles sont une source de profit juteux à quiconque veut profiter du système. De provisoires (ponts) qui vont s’installer définitivement et seront là encore dans deux décennies voire d’avantage, autant que leur usure viendra rappeler qu’il faudrait demander de l’aide internationale pour de nouvelles constructions et rebelote ! D’une manière approchante, jusqu’à ce qu’une nouvelle guerre éclate pour revenir à la case départ avec le même scénario et la boucle est bouclée. Par conséquent, durée de vie/prévision ne sont pas centrafricaines pour la gestion des choses publiques et privées comme dans les décisions politiques.
Le forum a bel et bien eu lieu et puis quoi après ?
Dans ce pays, il faut sortir de la cuisse du Jupiter pour se faire entendre. La Nation centrafricaine toute entière a pris acte du positionnement et du soutien de la classe politique aux conclusions du forum dit de réconciliation nationale. En se mettant la muselière et la queue entre les pattes ou encore en faisant l’âne pour avoir le son, la classe politique coupe le sifflet au peuple centrafricain qui n’a plus de voix. Une stratégie politique, peut-être, mais pour quelle finalité ? Cette situation qui va à  la classe politique comme un tablier à une vache ou comme des guêtres à un lapin. Il faut vous en débarrasser car il y a incompatibilité.
Sans coup férir, le forum a atteint son objectif à savoir, le maintien au pouvoir de Madame Catherine Samba Panza qui, il faut avoir l’honneté d’avouer, a réussi un coup de Jarnac, une prouesse politique assez habile dans de circonstance qui lui était particulièrement défavorable. Avec le doigt dans le nez, la classe politique centrafricaine n’a vu que du feu et a cédé sous ses chants des sirènes. Ainsi, avec le gouvernement bis colonial installé autour d’elle, n’est-ce pas un choix qui se profile au détriment de toute la classe politique centrafricaine pour bouder une attitude flaccide au profit de la transition qui est partout et nulle part à la fois ?  Équation difficile pour la Centrafrique.
Il va sans dire que, confirmer l’équipe de la transition actuelle revient  à jeter son bonnet par-dessus les moulins – C’est dire tout bonnement qu’on ne change pas l’équipe qui gagne pour qu’un chèque en blanc soit donné à la présidence de la transition, sans garde-fous. C’est comme lui donner le bon Dieu sans confession. En d’autres termes, c’est dire que  la transition actuelle est l’équipe de la situation comme disait un politicien centrafricain qui parlait de Ndjotodia le chef rebelle, responsable de la situation actuelle. Tout est question de confiance. En effet, la classe politique centrafricaine incapable de se faire confiance ne peut pas choisir en son sein un homme/femme pour conduire la transition. Selon toute vraisemblance à toutes les manœuvres de toujours repousser les élections aux calendes grecques, quelle est la garantie de la tenue des élections en fin de l’année 2015, sinon de la confiscation du pouvoir par Madame la présidente de la transition éternelle ? Face à autant d’incertitude, sommes-nous en train d’assister à une gouvernance « at vitam aeternam2, autrement dit, définitivement vers un/des mandat(s) présidentiel(s) pour toujours, sauf un coup de Trafalga! Concrètement, autant lui accorder tout un mandat présidentiel pour finir en beauté l’œuvre qu’elle a commencée, à savoir, la disparition du pays, puisqu’elle tient la corde sans résistance. Mais le bât blesse est que les ambitions de certains hommes politiques aussi responsables que patriotiques ne se marient pas avec cette politique politicienne où tout est pensé, réfléchi et exécuté comme sur un papier à musique pour les écarter de la gestion des affaires du pays. Mais à bien considérer les choses, cautionner et jouer la partition de cette sorte fait retentir le glas à son plus haut décibel et on se demande, quel est l’intérêt de la classe politique centrafricaine à maintenir Madame Catherine Samba Panza au pouvoir ? En conséquence de cela, il faudrait tout simplement se préparer à faire le pied de grue car la boulimie du pouvoir s’installe déjà !
De prime abord, on continue dans ce pays à marcher à l’aveuglette, tel un mal voyant privé de son bâton – au lieu de faire une marche en avant, on tâtonne en reculant sans espoir de parvenir à trouver son chemin avec pour seul espoir de rencontrer le hasard sur le chemin. Mais à tout prendre, à la croisée des chemins de son histoire il faudrait plus que du courage pour affronter le destin : Le choix s’impose entre, la facilité c.-à-d. revenir d’où on est venu, un chemin qu’on connait parfaitement qui a conduit à la ruine, le chemin sur lequel où on peut se permettre d’avancer sans voir. Au moins là, on n’est pas soumis à l’inconnu, même si c’est pour être périclité (c’est la solution actuelle) - Ou bien, choisir le chemin étroit, truffé d’embuche. Un chemin de justice, de zéro impunité gages de sécurité et de paix, qui elles-mêmes sont gages du développement.
En définitif, de la boulimie du pouvoir de la transition actuelle face à la boulimie de paix et de justice populaire, naît l’anorexie intellectuelle – un trouble de comportement intellectuel centrafricain d'un genre nouveau contraignant les politiques à nager entre deux eaux. (Part. 2)
 A suivre …..
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