Assassinat de Lumumba au Congo en 1961, assassinats des nationalistes camerounais comme Um Nyobè, Félix Moumié, Ernest Ouandié ... occupation et massacres en Côte d’ivoire et kidnapping-déportation du président de la Côte d’Ivoire insoumise et indocile Laurent Gbagbo en 2011. Président ivoirien expulsé de sa présidence à Abidjan sur intervention de la force militaire française « Licorne » sans que les troupes de l’ONUCI ne fassent respecter le droit international, occupation, massacres et assassinat du guide libyen Khaddafi en 2011.
Si tout le monde est convaincu que « l’Onu est pour la paix, la liberté et la démocratie dans le monde », nous considérons que c’est un oxymore au regard des actes posés par cette institution qui ne sont que des décisions de guerre contrairement à sa mission, note Guy Samuel NYOUMSI, Président de Solidarité Africaine de France (SAF). A titre d’exemple, la Mission des Nations Unies sur l’Organisation d’un Référendum au Sahara Occidental (MINURSO) depuis 1991 n’a toujours pas aidé à la tenue de ce référendum.
En R.D. Congo, la Mission des Nations Unies au Congo (MINUC) fait preuve d’une redoutable inefficacité quant à la généralisation des crimes et viols contre les populations congolaises.
De l’autre côté, la C.P.I est brandie comme une arme à saper la souveraineté des Etats africains en refusant de façon systématique les décisions des plus hautes juridictions des Etats africains notamment les conseils constitutionnels des pays d'Afrique et niant la compétence de la Cour Africaine de Justice et des droits de l’Homme telle qu’instituée par l’Union Africaine. Les U.S.A., la Chine, la Russie, l’Inde et la majorité des pays membres de l’Union Africaine ne sont pas membres de la CPI qui en conséquence n’a aucune légitimité réelle internationale.
Pour qui veut savoir, « pour qui et pourquoi travaille la cour pénale internationale », la réponse est dans les actes et décisions prises contre les dirigeants indépendantistes et panafricains.
Accepter la compétence de cet instrument d’assujettissement des peuples revient à donner une certaine légitimité morale et éthique à un instrument au service de la domination des intérêts immoraux et illégitimes dont toute l’histoire est jonchée d’extermination des peuples, de transformation des hommes en objet meuble pour les soumettre à l’esclavage, du largage des bombes atomiques sur des villes du Japon, de l’utilisation du napalm et de l’agent orange sur les populations africaines et asiatiques, bref, de massacres et assassinats perpétuels.
La question pour les Africains est de savoir si la CPI a un semblant de légitimité pour juger un président d’un Etat africain qui n’a pas ratifié avant la fin forcée de son mandat la convention de Rome fondant la CPI? Ce d’autant plus que tant la justice de son pays ou bien celle la Cour Africaine de Justice et des droits de l’Homme restent compétentes.
La réponse est non. Alors, pourquoi depuis 2005 les panafricains sont traduits devant cette cour de force ? C’est le cas du président ivoirien Laurent Gbagbo actuellement comme pour l’ancien vice-président de la R.D. Congo, le Sénateur Jean-Pierre Bemba.
En d’autres termes quelle est la légitimité morale de cette cour qui ne respecte pas ses propres règles ? Ainsi le bureau du Procureur de la CPI, faute de preuve quant à ses imprudentes accusations, au lieu d’infirmer ses prétendues charges contre le Sénateur Jean-Pierre Bemba, les a illégalement modifiées, tout en les diminuant, en ordonnant une suspension de deux mois du procès pour avoir le temps de tenter de fabriquer de nouvelles « preuves » à charge adaptées aux nouvelles accusations.
C’est également le cas pour le Président Laurent Gbagbo qui, initialement, avait été qualifié par le bureau du Procureur de la CPI d’auteur principal de crimes; ce qui avait l’avantage politique de tenter de nier la responsabilité criminelle des anciens acteurs de la sanglante rébellion ivoirienne, notamment A.D. Ouattara et G. Soro.
Désormais, sans aucun fondement juridique ni preuves nouvelles, il vient de faire l’objet d’une requalification en « coauteur indirect » de crimes mais sans que soient précisés qui sont les auteurs principaux de crimes ni qui sont les coauteurs directs et indirects.
Dans de telles conditions d’accusations changeantes et incertaines, au mépris du droit de la défense ainsi que du respect des règles d’un procès équitable et non discriminatoire, la SAF (Solidarité Africaine de France) s’interroge sur la nécessité de mettre rapidement fin à de telles parodies de justice qui nous renvoient à un méprisable passé colonialiste.
Nous demandons une réforme de la C.P.I afin de renforcer son caractère de cour subsidiaire aux juridictions nationales et continentales notamment en Afrique.
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