Il faudrait à la lumière de toutes les expériences, élever la guerre au stade de l’art de la vie tout court, car perçue, conduite et traitée dans l’esprit des planificateurs politiques comme une nécessité à un moment donné, elle se transforme hélas trop vite en moyen, en passage obligé pour relancer les usines, accroître la production des usines, doper les exportations et faire grandir les recettes d’exportation.
Construire la guerre pour construire l’économie mondiale ?
Dès avant la chute définitive du régime Libyen, les pays occidentaux, ceux dits de l’alliance ou encore de la coalition sur le front aux côtés de l’armée libre anti Kadhafi, ont commencé à se disputer la prééminence dans les futures opérations de reconstruction du pays. Ce n’était pas un spectacle inédit, c’était même la répétition d’une routine, le retour d’une coutume établie fortement ancrée dans les mœurs mercantiles, morbides et impitoyables des relations internationales. On peut se demander combien coûte la guerre et combien coûte réellement la paix. La guerre est-elle à l’économie, ce que l’engrais est à l’agriculture ?
Il faudrait à la lumière de toutes les expériences, élever la guerre au stade de l’art de la vie tout court, car perçue, conduite et traitée dans l’esprit des planificateurs politiques comme une nécessité à un moment donné, elle se transforme hélas trop vite en moyen, en passage obligé pour relancer les usines, accroître la production des usines, doper les exportations et faire grandir les recettes d’exportation.
Dès avant la chute définitive du régime Libyen, les pays occidentaux, ceux dits de l’alliance ou encore de la coalition sur le front aux côtés de l’armée libre anti Kadhafi, ont commencé à se disputer la prééminence dans les futures opérations de reconstruction du pays. Ce n’était pas un spectacle inédit, c’était même la répétition d’une routine, le retour d’une coutume établie fortement ancrée dans les mœurs mercantiles, morbides et impitoyables des relations internationales. On peut se demander combien coûte la guerre et combien coûte réellement la paix. La guerre est-elle à l’économie, ce que l’engrais est à l’agriculture ?
Il faudrait à la lumière de toutes les expériences, élever la guerre au stade de l’art de la vie tout court, car perçue, conduite et traitée dans l’esprit des planificateurs politiques comme une nécessité à un moment donné, elle se transforme hélas trop vite en moyen, en passage obligé pour relancer les usines, accroître la production des usines, doper les exportations et faire grandir les recettes d’exportation.
Il y a une relation intime entre les dégâts causés par la guerre et le niveau du chômage dans certaines économies, notamment celles des grandes puissances dont l’implication est permanente dans le financement, la fourniture des équipements et la maîtrise des opérations de combat.
Le niveau et la fureur des destructions atteignent souvent des seuils intolérables, difficilement concevables pour des dirigeants qui prêchent l’humanisme et les droits de l’Homme. Depuis le plan Marshall dont on sait l’importance qu’il revêtit pour la reconstruction de l’Europe occidentale, on fait très facilement le rapprochement entre les bénéfices tirés de part et d’autres.
Le niveau et la fureur des destructions atteignent souvent des seuils intolérables, difficilement concevables pour des dirigeants qui prêchent l’humanisme et les droits de l’Homme. Depuis le plan Marshall dont on sait l’importance qu’il revêtit pour la reconstruction de l’Europe occidentale, on fait très facilement le rapprochement entre les bénéfices tirés de part et d’autres.
L’Amérique n’en profita pas seulement pour lancer ses usines au firmament de la production et son économie au sommet du plein emploi, elle termina cette course de bienfaisance, de pitié, de compassion et de solidarité, dans la position impériale parfaite signifiant la prise de l’Europe occidentale en otage au même titre que les républiques bananières d’Amérique centrale et des Caraïbes.
La guerre est donc quelque chose qui peut être savamment planifiée dans l’optique de rechercher des gains économiques incontestables. Mais ce qui apparaît comme l’effet, la conséquence, peut bien souvent être d’abord la cause, la source. Il est clair de nos jours, que la conduite de la guerre, même lorsque celle-ci n’a pas dépendu de la volonté expresse des grandes puissances pour commencer, abouti régulièrement à la rechercher des gains stratégiques et économiques à court ou à long terme.
La guerre est donc quelque chose qui peut être savamment planifiée dans l’optique de rechercher des gains économiques incontestables. Mais ce qui apparaît comme l’effet, la conséquence, peut bien souvent être d’abord la cause, la source. Il est clair de nos jours, que la conduite de la guerre, même lorsque celle-ci n’a pas dépendu de la volonté expresse des grandes puissances pour commencer, abouti régulièrement à la rechercher des gains stratégiques et économiques à court ou à long terme.
Le raisonnement élémentaire voudrait que l’on range le réalisme qui fonde la relation entre l’exploitation de la guerre à des fins de bénéfices économiques, et les malheurs provoqués par ailleurs, dans une parfaite logique de gestion politique et de diplomatie mondiale. Si l’on prend le cas de l’Europe à la fin de la guerre en 1945, nous sommes alors en présence d’un véritable champ de ruine : des milliers de villes entièrement rasées ; des centaines de milliers de ponts détruits ; des millions d’immeubles craquelant ou définitivement inutilisables ; écoles, usines, routes et autoroutes n’existent plus par-ci et par-là. Personne n’avait voulu de ce résultat, peut-être même pas les dirigeants de l’Allemagne Nazie.
De cette guerre, tous les pays et tous les peuples d’Europe ont payé un prix élevé qui s’exprime en désolations et en découragements. Pourtant il faut repartir, redonner une vie aux gens, relancer les usines, reconstruire tout court. Dans cette situation, un seul maître, celui qui n’a pas vécu les hostilités sur son sol, celui dont les centres névralgiques et les usines sont restés à l’abri des bombes, est en mesure d’offrir une aide effective.
De cette guerre, tous les pays et tous les peuples d’Europe ont payé un prix élevé qui s’exprime en désolations et en découragements. Pourtant il faut repartir, redonner une vie aux gens, relancer les usines, reconstruire tout court. Dans cette situation, un seul maître, celui qui n’a pas vécu les hostilités sur son sol, celui dont les centres névralgiques et les usines sont restés à l’abri des bombes, est en mesure d’offrir une aide effective.
Ce sera la grande Amérique, débout comme plus que jamais, et déterminée à profiter de cette situation pour marquer le coup, conduire en termes effectifs, ce que ses pères fondateurs appelaient la mission. On sait que Staline refusera cette main tendue américaine, percevant déjà à tort ou à raison, ce qu’il considérait comme la tentation de domination impérialiste venue de l’autre côté de l’Atlantique. Il faut dire que dès avant la fin de la guerre, la suspicion mine les relations entre les alliés.
Même lorsque l'on n'a pas voulu de la guerre ou d'une situation de guerre larvée, de crise et de perte de confiance dans les relations entre Etats, il est de bon ton de tirer avantage explicitement ou implicitement d'une situation de crise. Ainsi, on ne saurait évoquer la domination presque impériale des Etats Unis sur l'Europe des lendemains de la guerre avec le plan Marshall, sans mentionner l'autre domination du grand frère du camp adverse.
Même lorsque l'on n'a pas voulu de la guerre ou d'une situation de guerre larvée, de crise et de perte de confiance dans les relations entre Etats, il est de bon ton de tirer avantage explicitement ou implicitement d'une situation de crise. Ainsi, on ne saurait évoquer la domination presque impériale des Etats Unis sur l'Europe des lendemains de la guerre avec le plan Marshall, sans mentionner l'autre domination du grand frère du camp adverse.
Moscou profita en effet de la guerre froide pour asservir complètement les peuples de ses alliés au plan économique, leur imposant d'autant plus facilement ses produits obsolètes et démodés, que l'embargo et les restrictions sur le commerce étaient en cours entre les deux blocs séparés par le rideaux de fer. Les véhicules qui circulaient aux Etats Unis ou en Belgique, n'avaient rien des brouettes pitoyables sorties des usines Lada qui encombraient paresseusement quelques garages de la nomenklatura de Varsovie ou de Prague.
Il a fallu la fin de la guerre froide pour découvrir l'ampleur de l'exploitation à laquelle furent soumis ces pays frères dont les citoyens n'avaient pas accès à certains biens de consommation élémentaires. La seule industrie qui tenait la route dans la compétition avec l'ouest, était l'industrie militaire, et les seuls matériels que les pays à l'instar de la Pologne pouvaient aligner en quantité effrayante, étaient les armes, les chars, les pièces d'artillerie.
Il a fallu la fin de la guerre froide pour découvrir l'ampleur de l'exploitation à laquelle furent soumis ces pays frères dont les citoyens n'avaient pas accès à certains biens de consommation élémentaires. La seule industrie qui tenait la route dans la compétition avec l'ouest, était l'industrie militaire, et les seuls matériels que les pays à l'instar de la Pologne pouvaient aligner en quantité effrayante, étaient les armes, les chars, les pièces d'artillerie.
Le seul pays à tirer un gain quelconque dans ce camp où la solidarité internationaliste et le règne des préceptes d'organisation sociale faussement marxistes signifiaient des sacrifices individuels et collectifs presque inhumains et criminels.
Les reconstructions suivent donc toujours les guerres, mais tout dépend, au début comme à la fin, des calculs des alliances géopolitiques et des visées stratégiques. S’il est apparu nécessaire de se pencher avec autant de précision et d’attention sur la relation entre la guerre et les gains économiques, c’est parce que à l’époque contemporaine, des cas à l’instar de la guerre d’Irak et de Libye, ont produit des images terrifiantes en ce qui concerne la démarche des Etats et la cupidité de quelques acteurs privés.
Les reconstructions suivent donc toujours les guerres, mais tout dépend, au début comme à la fin, des calculs des alliances géopolitiques et des visées stratégiques. S’il est apparu nécessaire de se pencher avec autant de précision et d’attention sur la relation entre la guerre et les gains économiques, c’est parce que à l’époque contemporaine, des cas à l’instar de la guerre d’Irak et de Libye, ont produit des images terrifiantes en ce qui concerne la démarche des Etats et la cupidité de quelques acteurs privés.
Selon que les pays sont riches ou pauvres, réputés riches en matières premières, en pétrole et en d’autres minerais de première importance, les interférences des puissances extérieures varient énormément et prennent des significations discriminatoires et inégales.
Combien les Etats Unis ont-ils dépensé en Irak pour conduire la guerre, le renversement de Saddam Hussein, la mise en place d’un semblant de régime démocratique ? Combien ont-ils tiré du pays en termes de vente d’équipements, de contrats pour leurs entreprises, de relance de leurs industries civiles et militaires, de retour d’emplois pour leur économie en général ? Un calcul méticuleux procédant du parfait cynisme prouverait que le pays de l’oncle Sam a certainement tiré des gains considérables.
Combien les Etats Unis ont-ils dépensé en Irak pour conduire la guerre, le renversement de Saddam Hussein, la mise en place d’un semblant de régime démocratique ? Combien ont-ils tiré du pays en termes de vente d’équipements, de contrats pour leurs entreprises, de relance de leurs industries civiles et militaires, de retour d’emplois pour leur économie en général ? Un calcul méticuleux procédant du parfait cynisme prouverait que le pays de l’oncle Sam a certainement tiré des gains considérables.
Certes, les quelques cinq mille morts ne peuvent pas faire l’objet d’une évaluation qui met en exergue des additions et des soustractions, parce que profondément choquant s’il s’agit de mettre la vie humaine dans la production d’une balance commerciale positive ou négative. Mais c’est aussi le rôle des guerres que de régenter les équilibres morbides dans la population.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire
Laissez nous un commentaire sur cet opinion.