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El Adj. Omar el Pouatch : SDF PARTI OPPOSITION OU PARTI D’OPPOSITION


La séance de travail autour du secrétaire général du parti au pouvoir RDPC a confirmé les spéculations qui se faisaient autour de la rencontre entre Ni John Fru Ndi chairman du Sdf et Martin Belinga Eboutou  directeur du cabinet civil de la présidence de la république  qui à cette occasion remplaçait  son  « Nmom Ngui » de patron. Au cours de cette séance le travail, Jean Nkueté a donné des instructions fermes aux participants afin qu’ils incitent les grands électeurs du RDPC à voter pour le Sdf parti soit disant de l’opposition. Quels intérêts le RDPC peut-il avoir en donnant de telles consignes de vote en faveur du parti d’un homme qui dans un jeu d’intimidation a incité les camerounais sortir les machettes pour protester contre une élection sénatoriale qu’il trouvait illégitime et à la limite de la légalité. Toujours est-il que concernant la même élection, après une rencontre avec une des figures de proue du régime du renouveau, le chairman a démontré à qui en avait encore le doute sa capacité à retourner sa veste et à se perdre en conjecture et en confusion en déclarant la participation du Sdf au scrutin visant à élire le premier sénat de la république du Cameroun.
Que cache cette posture désinvolte de l’homme qui scandait dans les années 90 « Power to the people » ?
Il est très difficile de répondre à cette question si on ne tient pas compte conjointement de la fameuse pyramide des besoins du célèbre psychologue américain Abraham Maslow et de la célèbre déclaration de Simon Achidi achu  premier ministre du cameroun du 9avril 1992 au 19 septembre 1996 pour qui « politic na njangui ».  Si on considère de premier angle d’approche, on se rend compte que mister Fru Ndi las d’attendre de prendre le pouvoir  et ayant surement comblé d’une part ses besoins physiologiques primaires, ses besoins de sécurité, ses besoins sociaux et d’autre part ses besoins d’estimes, s’inscrit actuellement dans une recherche effrénée visant à combler ses besoins d’accomplissement question d’entrer dans l’histoire et ce par tout les moyens ; d’où sa participation personnelle aux élections sénatoriale du 14 avril 2013. Il est très important de noter que toutes les personnalités ressources de son parti qui avaient par le passé manifesté une disponibilité à l’ouverture dans  le Sdf ou qui avaient osé contester le leadership de Fru Ndi ont été purement et simplement remis à leurs places moyennant des sanctions et des exclusions sans toutefois oublier le chantage et le harcèlement moral.
Faisant actuellement une lecture en adoptant la clé de Simon Achidi Achu qui n’a que le mérite d’avoir politisé une expression bien connu dans la société camerounaise, il y’a lieu de se demander si  le RDPC ne cotise pas actuellement pour le Sdf qui a par le passé cotisé pour lui. Sinon comment comprendre que pendant les élections présidentielles de 2004, le Sdf se soit retiré de manière bizarre de la coalition pour la reconstruction et la réconciliation nationale (CRRN) ayant pour modérateur Issa Tchiroma Bakary qui, depuis sa nomination à la tête du ministère de la communication regrette amèrement son expérience dans l’opposition dite  « hard » et remercie le ciel de ne lui avoir pas permis de renverser le régime au pouvoir qui pour lui est le meilleur en absolue parce que l’ayant il y’a de cela quelques années sorti de l’anonymat et de la précarité. Dans le même ordre d’idée, comment comprendre les rencontres privés de ces dernières années entre les sommets du Rdpc et du Sdf qui ne cessent de se multiplier et de faire les choux gras de la presse et du landernau politique camerounais. Ces rencontres ont-elles pour objectif de fixer montant du « Njangui » ?
Tout porte à croire que ce soit le cas dans la mesure où nous assistons actuellement après les diverses négociations au rejet des listes du Rdpc qui sont exclus parce que comportant des irrégularités telles que le candidat non camerounais et les documents légalisés dans les commissariats de police comme si les têtes du Rdpc était assez naïves pour savoir que c’est illégal et que c’est irrégularité signifieraient un rejet des listes dans les régions visées. Au regard de ces circonstances, nous pouvons penser avec une intuition enfantine que tout cela n’est que le fruit d’arrangement politico-stratégique dans la mesure où le Rdpc contient en son sein les personnes les plus instruites du pays et ce dans toutes les disciplines du savoir.
Maintenant qu’on est en droit de penser que la stratégie Rdpc-Sdf n’est rien d’autre que du folklore politico-cinématographique,  nous pouvons juste constater avec amertume que le Sdf actuel n’est rien d’autre qu’un parti « estomatocarte » et cela au grand dam de tous ces Camerounais qui y ont cru et qui y croient encore. En réalité une vraie opposition qui cherche à changer les choses ne se contente pas de quelques postes de sénateurs dans un pays ou le parlement est en pleine collusion avec le pouvoir exécutif  ce qui ne garanti en rien sa pertinence ; mais cherche plutôt à occuper les ministères importants de souveraineté nationale quand sa stratégie est de passer des accords fussent-ils secrets avec le pouvoir. Ceci dit, le Sdf n’a plus rien d’un parti d’opposition et se présente de plus en plus comme un « parti opposition » dont le but est de dresser contre touts ces camerounais qui se trouvent à tirer le diable par la queue chaque jours question de pouvoir se nourrir.
Le Sdf a eu l’habitude de retourner sa veste à plusieurs reprise dans le but de déjoué les plans de ceux qui cherchent le véritable  changement dans leurs pays en déclarant une chose et en faisant son contraire tout en miroitant des espoirs de changements radicaux (opposition contre les inscriptions sur les listes électorales en vue de la présidence de 2011, refus de participer au sénatorial tous soldé par un retournement spectaculaire de pantalon).
Les camerounais jeunes ou vieux doivent absolument s’imprégner de la culture civique et tout simplement apprendre à lire tout au moins sommairement dans les méandres de la politique de leur pays afin de pouvoir déterminer à peu près qui sont leurs véritables alliés et qui font juste de la figuration sur la scène politique de leur pays.
Attendons juste pour voir si au cours de ces élections sénatoriales le Rdpc va tenir sa promesse et cotiser aussi pour le Sdf.

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