Après Pius Njawe, Hervé Koum, Enoh Meyomesse, Charles Ateba Eyene et Lapiro de Mbanga. A qui le tour ?

Le développement littérale de cet article pour le lecteur averti ne s'apparente pas à une certaine accusation dont nous pouvons doigter qui que ce soit dans une forme de disparition physique ou intellectuelle des personnages suscités. Il n'en est que le refrain d'une désolation pour un peuple d'avoir l'habitude de perdre les hommes soucieux de l'avenir du Cameroun avec une particularité qu'ils ne gardaient pas leurs langues dans la poche comme disait Joseph Antoine Bell. Poursuivre la dénonciation avec de telles conséquences dans notre pays, ce combat de la nature contre les pourfendeurs du système aurait tendance à franchir le Rubicon, mieux dire qu'elle n'a pas fait ce pas pour reculer, la mort et la prison ont commencé par ces martyrs de la vérité. Nous préviendrons qu'elles continueront ailleurs et J. Point Remy Ngono, Martinez Zogo ne nous démentirons pas dans leur engagement journalistique à se faire un nom dans le registre d'une artillerie parolière et qui soulève les montagnes plus que les armes chimiques. 

La seule question que nous puissions nous poser reste le pourquoi la mort fréquente facilement ces hommes qui sont attelés à combattre d'une certaine manière, non seulement le système, mais aussi pointer du doigt certaines personnalités du pays. Loin s'en faut, il nous sera injuste et risquant de dire que c'est tel ou tel personne qui porte le crime de l'autre, mais étayer sur la place publique ce danger qui est devenu permanent dans la vie de nos hommes des médias d'un genre dénonciateur sans crainte. Certes, la mort reste et demeure un destin commun à tous les êtres vivants, cependant, il est loin d'être un soulagement dans la disparition d'une certaine élite sûre d'un peuple qui se veut critique. 


La critique dans ce rapport renvoie à une volonté populaire pour que tous les camerounais se partagent les biens du pays et non pour une minorité. Celle d'un besoin de transparence dans la gestion des affaires du pays, celle d'un combat accru et acharné contre la corruption et l'atteinte à la fortune publique, celle d'une éducation? À se détacher de pratiques inhumaines, incroyables et inacceptables dans notre société. L'inégalité étant une loi naturelle, il importe pour nos gouvernements d'asseoir un minimum de justice afin que les classes sociales ne soient pas confrontées à ce sentiment de marginalisation et ce combat a été mené de bout en bout par ces illustres disparus que nous pleurons aujourd’hui. 


MÉRITENT-ILS D'AVOIR LES RUES DANS NOS VILLES? 

S'ils ont participé aux combats dignes pour le redressement de notre peuple, avoir les rues dans nos cités en leur hommage témoigne d'une forte reconnaissance par la société camerounaise. Mais le souhait de l'opinion nationale reste que la nature cesse de nous retirer ceux qui réveillent notre conscience embrigadée dans la peur et la résignation, pendant que le peuple se meurt, alors que axé vers l'émergence à l'horizon 2035. «Sans la liberté de blâmer, il n’y a point d'éloges flatteur» disait Beaumarchais. 

Comment accepterions nous construire une nation forte et prospère sans critique ni dénonciation, encore que cette activité ne relève pas du hasard ni du mensonge. La preuve en est que l'opération Epervier a exposé sur le podium certains voleurs de la République, pendant que d'autres sont cachés ou protégés par le pouvoir. Pour le moment, nous admettons que Pius Njawé a trouvé la mort au cours d'un accident de circulation aux USA, Hervé Koum aussi, Lapiro de Mbanga s'est effondré de suite d'un cancer du poumon Charles Ateba Eyene de suite de carence rénale et Enoh Meyomesse incarcéré à la prison de Kondengui pour braquage à main armée dans une mine d'or à BETARE OYA. D'autres victimes sont attendues.

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