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PRISON CENTRALE DE BAFOUSSAM : UNE MACHINE D’ARNAQUE par Alain NDANGA

Le trafic de drogue entre prisonniers et arnaques des gardiens de prisons sont les plats les plus consommés. Construite pendant la période coloniale avec  une capacité de 800 places, la réalité aujourd’hui  présente plus de 900 détenus. De première vue, le visiteur  est  soudainement frappé par les pratiques d’arnaques des gardes prisonniers qui opèrent aux yeux et aux vues de tous. A l’entrée, une note formelle du régisseur interdit la détention du téléphone portable à l’intérieur du milieu carcéral. 

Après enregistrement par l’achat d’un carnet de visite qui coûte 200 Frs, le gardien qui ouvre et ferme la porte installe sa machine de « frappe » avant de faire appel au visiteur. « Si tu me donnes une bière je me charge de garder tes téléphones », le visiteur doit se conformer à cette réglementation interne car les actes de dénonciation n’ont été qu’une montagne qui accouche d’une souris. A l’intérieur, une équipe de 9 jeunes vêtus en  tricots bleus se charge de rechercher le détenu qui reçoit la visite, il ne faudrait pas surtout s’en prendre à ces taximans d’autres natures, car le soir, ils reversent chacun 300 frs aux gardiens s’ils veulent bien être maintenus à ces postes. A quoi sert exactement cet argent quand les conditions de vie de ces détenus sont aussi malheureuses ? « Ici nous vivons mal, très mal même, les mots me manquent pour m’exprimer. Cette prison est un véritable mouroir », indiquait un prisonnier protecteur des droits de l’homme avant de fondre en larme. Il faut y être pour croire. Du coup, précisait le même « tout le monde fume du cannabis ici » avant d’ajouter « une petite pincée de cannabis coûte 150 frs, le bâton de cigarette oscille entre 50 et 250 frs, les gardiens créent expressément la pénurie pour occasionner l’inflation des cigarettes » On se demande bien comment ses prisonniers détiennent le cannabis quand tout visiteur est fouillé minutieusement avant d’entrer en prison ? Seuls ces gardiens businessmans peuvent répondre à cette question. 
Le Cameroun mérite-t-il une cure ?
Toutes ces pratiques malsaines posent la question de savoir si réellement ces gardiens de prisons sont-ils des salariés, les techniques de mendicités qu’ils déploient sont de nature à discréditer le pays. Dieu seul sait quel rapport établissement les visiteurs d’organisation des droits de l’homme vénus d’autres pays et où chez eux, le milieu carcéral n’est pas forcément une jungle.  Le corps d’armée et les forces du maintien de l’ordre sont devenus plus dangereux  que l’ennemi ? Nous en avons pour preuve, 6 militaires incarcérés dans cette même prison (1 adjudant chef, 1 sergent chefs, 2 greffiers et 2 gardiens de la paix) pour avoir détournés les armes à fabrication artisanale d’une valeur de 400 000frs saisies après un braquage. 
Arrivés à la prison depuis le 24 décembre 2013, rien n’est établi sur leur sort, les sources dignes de foi précisent que deux autres complices impliqués dans le coup les rejoindront. Dans cette prison, il se pose un problème clair de suivi de procédure de justice, des détenus protecteurs des droits de l’homme tout comme ceux incarcérés après les émeutes de la faim de février 2008 ou autres innocents croupissent là sans connaitre le moindre détail sur leur sort, il faut faire quelque chose monsieur le régisseur. Préoccupation légion dans toutes les autres prisons du pays, le Cameroun doit s’imposer un élan de potabilité de toutes ses institutions qui se dégradent au fil du temps.

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