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Alain NDANGA : Retro avant l’échec de la biométrie

Les camerounais expriment leur raz de bol à la  non participation au processus électoral. L’introduction de la biométrie aurait plutôt aggravé la situation.

La participation électorale au Cameroun, avant la refonte biométrique engagée en octobre 2012(source : Elections Cameroun) était devenue, plus que faible ces derniers années. Sur une population d’environ 20 millions d’habitants (estimation INS 2010), jamais le nombre d’inscrits sur les listes électorales n’a atteint 4,5millions. Pour les élections municipales et législatives de juillet et septembre 2007, seulement environ 17% du potentiel électoral a effectivement pris part aux élections partielles du 30 septembre 2007, dans les circonscriptions comme Wouri-Est dans le Littoral(MINATD).




Une étude réalisée par le cabinet Futur ’Afrique en mars 2007 montre que seulement 14% des jeunes âgés entre 20 et 35 ans avaient pris part aux élections. D’après le rapport de Transparency-International Cameroun, la région de l’Est a affiché un pourcentage de participation de l’ordre de 39,88% aux élections présidentielles du 09 Octobre 2011. Cette organisation ne relève que l’une des causes majeures de la faible participation au vote.

La cacophonie et les mauvais sons de cloche  ayant caractérisés la distribution des cartes d’électeurs, étaient légions. Dans la majorité des bureaux de vote parcourus, les Observateurs ont retrouvé des immondices  de cartes de vote non retirées représentant parfois plus de 70% du nombre d’inscrits. A titre d’illustration, et comme décrit précédemment, au centre de vote du Lycée de Bonamoussadi à Douala (Région du Littoral), où étaient logés une vingtaine de bureaux de vote, au bureau de vote A, 350 cartes sur les 500 électeurs inscrits n’ont pas été retirées.

Il en va de même pour le bureau de vote B, où 380 cartes sur les 500 électeurs inscrits n’ont pas pu être retirées. A Yaoundé, le bureau de vote situé dans l’enceinte de l’Ecole du Centre Administratif a connu une participation encore plus faible. A l’Ecole Publique de Bastos, 89 votants sur 414 inscrits. Ce scénario a été répertorié dans de nombreux bureaux de vote du pays. Selon le quotidien gouvernemental  Cameroun Tribune, édition du mercredi 03 Juillet 2013, l’on note un taux de réalisation des inscriptions de l’ordre de 85% dans la région de l’Est et une distribution des cartes d’électeurs de l’ordre de 27%. ELECAM semble ouvrir une brèche aux camerounais : Voter avec les cartes d’identité nationale.


Il est vrai que le président du conseil électoral insiste sur le retrait des cartes d’électeurs. Dans tous les cas, l’introduction de la biométrie n’a pas eu les résultats escomptés. L’échec est de taille. Que de milliards brûlés pour rien ! Pourtant les camerounais croupissent toujours dans l’extrême indigence.   A l’observation, le problème de la faible participation à l’élection couplée du 30 Septembre 2013 risque de refaire surface si rien  n’est fait. Et les observateurs vont observer. Wait and see.
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