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EST CE QUE CES GENS-LÀ AIMENT LE CAMEROUN ? par Simplice Kamegni

« Il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va ». Cette citation de Sénèque qui a traversé l’histoire, peut-être appliquée dans le cas de Paul Biya, qui, a stoppé net le rêve de tout Camerounais soucieux de son avenir. Ce régime actuel au pouvoir au Cameroun a fait reculer ce beau pays en arrière de plusieurs années faute de rêve politique ambitieux et mobilisateur montrant l’avenir d’un Cameroun  meilleur et prospère.Je reviens sur ces quelques idées après avoir depuis bientôt 5 ans, tiré la sonnette d'alarme par le biais de Camer.be, qui a toujours accepté de publier mes réactions sur la vie du Cameroun, mon pays
Depuis 1982, date de sa prise du pouvoir, Paul Biya, ne sachant pas où il va, a tout arrêté et, plus rien ne marche au Cameroun. D’ailleurs ce pays ne fonctionne qu’au gré de ses humeurs, au gré des humeurs de ses enfants, de sa tribu et sur fond de tribalisme.

Si tel est le cas, pouvons-nous encore nous poser la question : « seul le départ de Biya suffit pour favoriser des opportunités de progrès au Cameroun ? »
Si bien qu’aujourd’hui, le traumatisme est trop important et, la peur s’installe dans les têtes des Camerounais suite aux agressions pratiquées sur les populations à longueur des journées
Paul Biya a aussi corrompu une partie de l’opposition qui est devenue de ce fait  le principal allié du pouvoir illégitime. Ces opposants  corrompus deviennent tous ambitieux et se rivalisent les uns et les autres, afin d’obtenir un poste auprès de Biya. 
Le peuple Camerounais se sent mépriser par ceux qui partent amasser des richesses et qui ambitionnent les hautes fonctions auprès de Biya. 
Cette opposition corrompue est devenue l’homme sans réserve de Biya, elle lui rend hommage en engageant sa foi, en lui promettant fidélité et protection de bonne foi et sans tromperie en vue de la conservation du pouvoir. Quelque chose s’est définitivement envolé, échappé sur quoi jusqu’à présent se reposait le fondement de tout pouvoir au Cameroun.
Il faut avoir vécu au Cameroun, particulièrement à Douala ou à Yaoundé pour savoir à quel point la présence de Paul Biya à la tête de ce pays n’est pas réconfortante pour ses citoyens.
Contrairement à ce que l’on pouvait croire au Cameroun, la légitimité du pouvoir en place est basée sur la peur, les arrestations arbitraires, les assassinats et les disparitions
La survie de ce pouvoir n’est plus qu’une vie de fleur rose. Car, ce qui nous frappe par dessus tout, c’est leur volonté de ne pas être honnête.
Vous avez tout intérêt, vous, Monsieur Biya et votre clan, les agents des services de sécurité à vos ordres et, tous les autres acquis à votre cause, de privilégier la lecture des signes du temps. Car vous savez bien ce qui vous attend malgré la distribution des millions de francs CFA à la cohorte d'officiers et de commissaires de police qui vous accompagnent désormais lors de vos multiples séjours à l'étranger
Sur le plan économique
En effet, sur le plan économique, l’œuvre dans laquelle s’est lancé Paul Biya avec la complicité de ses amis sectaires, a mis l’économie camerounaise sous tutelle de la famille Biya. Ainsi, les richesses fruits de la vente du pétrole, de bois et des diamants colorés ne profitent qu’à Biya, ses enfants, ses amis politiques, etc. C’est la raison pour laquelle, il y a des inégalités économiques criardes au Cameroun. 
Alors que beaucoup de pays africains à côté de nous ont tous mis en place des stratégies de développement : les uns des stratégies de la croissance économique, les autres des stratégies industrialisation et d’autres encore des stratégies du libre-échange ; le Cameroun de Paul Biya est aux abonnés absents dans ces domaines. Sa seule stratégie c’est le pillage et le maintien au pouvoir par tous les moyens.
Dès lors, nous ne savons pas si c’est à cause du décès de sa première épouse que ce dernier se comporte de la sorte. En tout cas, le régime qu’il nous a mis en place est une dictature militaro monarchique, c’est-à-dire, un régime gouverné par un seul homme. 
Sur le plan social
En raison du manque de statistiques, il est difficile d’évaluer cette situation mais, en tant que Camerounais et, connaissant très bien notre propre réalité, nous pouvons affirmer que la législation en matière de sécurité sociale mise en place par Paul Biya, ne prévoit nullement d’allocation ou d’indemnisation de chômage, d’aides aux familles en difficultés et de protection sanitaire. Cette situation sociale est très catastrophique pour des milliers de Camerounais en situation difficile 
De plus, la gestion chaotique du pays par Paul Biya ne facilite pas non plus les choses sur le plan social. Par exemple, les retraités ne perçoivent plus régulièrement leur pension de retraite. 
De telle manière que, la pratique du bakchich a tué le Cameroun, ainsi plusieurs entreprises dirigées par des hommes d’affaires proches du pouvoir ne versent pas  au trésor public et à la caisse nationale de la prévoyance sociale les fonds des salaires de leurs employés au titre de cotisation de retraite. D’autres chefs d’entreprise véreux donnent du bakchich pour échapper aux contrôles rigoureux des services d’Etat habilités. C’est au moment de la retraite, lors de la constitution de dossier que beaucoup ont réalisé que leur cotisation n’a jamais été versée. Plusieurs personnes sont privées de retraite à cause de la mauvaise gestion de l’Etat.
Par conséquent, Paul Biya a laissé beaucoup de camerounais sur la touche. Comment expliquer qu’avec une population estimée à 20 millions, notre pays soit incapable d’assurer les besoins fondamentaux tels que l’accès à l’eau potable pour tous, l’accès à l’électricité pour tous, l’accès à un logement ayant eau potable et électricité à tous.
Aussi, nous avons honte de dire que nous sommes camerounais sur le plan sanitaire, car la situation est pitoyable. Paul Biya  a beau dire que : « l’État Camerounais est le garant de la santé publique », la réalité sur le terrain est très loin de ces affirmations. Le délabrement des hôpitaux et dispensaires suite au désengagement de l’État montrent bien la nature des gouvernants que nous avons aujourd’hui. 
En cette veille de la célébration du 42 e anniversaire de l'Etat Unitaire du Cameroun, Paul Biya devrait se poser des questions sur son avenir à la tête de l'Etat camerounais. Il devrait se poser des questions sur ces demi centaine des forces de l'ordre qui assurent sa sécurité lors de ses déplacements pendant que Boko Harram enlèvent des citoyens sur le territoire camerounais. En ce 20 mai, Paul Biya devrait nous dire pourquoi tant de coupure d'eau, d'électricité dans nos villes et villages
Sous Paul Biya, l’État camerounais et ses institutions se sont effondrés. Même au seuil de la fin de son règne, Paul Biya méritera-t-il d’être absout de ses crimes? Matières à réflexions.
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