L’UPC est la première formation politique du Cameroun et de la plus représentative de la diversité du Cameroun, son passé proche est aussi celui du Cameroun, d’ailleurs l’histoire des héros de l’Upc est un pan de la fierté nationale du Cameroun. Cette partie de l’Histoire du Cameroun est d’ailleurs l’une de ses plus grandes particularités géopolitiques. Car c’est parce que le Cameroun est l’un des seuls pays d’Afrique ou la guerre d’indépendance a été la plus meurtrière, que le Cameroun est aujourd’hui l’objet de sentiments diverses qui racontent la complexité de ce boute de territoire.
La diversité régionale Camerounaise est inscrite dans les gènes même de L’Upc, et bien avant la réunification des deux parties du Cameroun, le nationalisme et la cohésion upéciste avaient déjà précédé l’articulation administrative de fédération du Cameroun, grâce à des héros tels Moumié et d’autres.La mutation de notre Parti d’un appareil révolutionnaire vers une formation politique démocratique ne s’est pas faite sans une instrumentalisation et plusieurs tentatives - souvent internes – de déstabilisation et de divisions profondes.
Les divergences sont naturelles en politiques et au sein d’une formation politique elles peuvent trouver une solution dans le compromis constructif, tandis que dans un appareil révolutionnaire c’est un peu différent. S’ajoute à cela notre mauvaise conception du leadership politique qui tend à positionner le chef ou le président comme une entité souveraine incontestable, à qui revient pour lui seul la décision, l’orientation, et les finances du parti sans aucune obligation de résultat ni de bilan. Sans oublier la tentation perpétuelle du tribalisme à laquelle nous n’avons pas toujours su résister. Je minimise expressément les facteurs exogènes notamment l’instrumentalisation provenant de l’administration Camerounaise qui s’arroge quelques fois le droit de choisir une UPC qui lui convient de légaliser temporairement afin d’entretenir la confusion. En effet car contrairement aux idées répandues cette dernière est de loin la moindre et surtout la plus facile à combattre.
L’obsession de l’efficacité à la place de L’Unité
Si en politique il est clair que la vérité est celle qui est populaire et celle du grand nombre, il est logique d’en déduire que ce qui est efficace c’est ce qui mobilise. Ceci appliqué aux leaders, nous conduit à penser également que le leader politique efficace est celui qui accroit sa popularité au sein des champs politique de façon impacter la conscience des masses et susciter leur engagement.Au niveau de L’UPC il nous appartient de créer les conditions d’appréciation des performances des différents leaders et de mesurer l’impact et la portée de leur action en fonction des textes et des objectifs du Parti, de façon à ce qu’il apparaisse clairement aux yeux des militants celui ou celle qui est capable de conduire le parti.
D’où vient donc le fait que ce soit le récépissé ou l’unité coûte que coûte qui nous permettra d’être plus présent dans l’ensemble du territoire et de conquérir de nouvelles bases politiques. Il est d’ailleurs tout à fait possible d’avoir plusieurs sensibilités, mais quelques soient leurs positionnement celle qui mobilisera le plus sera celle qui restera en vie avec ou sans récépissé !
Pour le congrès de Juin l’accent doit donc être mis sur l’orientation politique générale, la prise en compte des problèmes des Camerounais et la structuration interne du parti qui permettra une rationalisation des mécanismes d’appréciation de l’efficacité politique sur le terrain et l’intégration de nouvelles idées. Le tout vers une transition de génération et une étanchéité politique perceptible par le Camerounais agé de 6 ans !
En résumé pour une UPC efficace, il faut que le prochain congrès au lieu de se contenter de dire qui va gérer les dotations de l’état, se focalise sur :
1. Une restructuration politique complète du parti avec la notion de sensibilités régionales
2. Une réorganisation statutaire
3. La définition d’une orientation stratégique et politique
4. La préparation d’une tournée nationale du nouveau bureau politique.
Tournons donc le dos à nos craintes et à nos hypothétiques projections sur l’efficacité unitaire et allons vers la vraie légitimité, celle qui vient du peuple !
1. Une restructuration politique complète du parti avec la notion de sensibilités régionales
2. Une réorganisation statutaire
3. La définition d’une orientation stratégique et politique
4. La préparation d’une tournée nationale du nouveau bureau politique.
Tournons donc le dos à nos craintes et à nos hypothétiques projections sur l’efficacité unitaire et allons vers la vraie légitimité, celle qui vient du peuple !
Loic Mpanjo, Président du Think Tank Kamerun Initiatives,Upéciste pensant
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