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LA SITUATION ECONOMIQUE DU CAMEROUN EN 2014 par Salomon EWANE

A chaque anniversaire, on fait le point sur une existence. Le point sur le passé, sur le présent et on se projette dans le futur. Dès lors, on peut se demander comment se porte économiquement le Cameroun qui va célébrer le 42ème anniversaire de l’Etat unitaire le 20 mai prochain ? Etat des lieux économiques et des caisses…
Avant de consulter le tableau de bord économique du Cameroun cette année 2014, il convient, au préalable, de souligner a priori que le Renouveau est né en novembre 1982, dans un contexte de récession internationale auquel notre pays, bien que admirablement bien portant, en apparence, sur le plan économique, ne pouvait échapper à la bourrasque financière internationale.

Quel pays au monde a échappé à la contagion de la crise économique de 1929, bien  qu’elle fût née des entrailles spéculatives de la Bourse de Wall Street à New-York aux États-Unis ? Aujourd’hui, dans une Europe en crise, quel pays peut se targuer, là-bas, d’avoir une économie fulgurante ces dernières années ? La crise économique dans laquelle le Cameroun s’est engluée en 1986 est née de la crise pétrolière de 1973, lorsque les pays membres de l’OPEP ont cru bon d’augmenter le prix du baril du pétrole pour faire chanter les pays occidentaux...
Comme c’est toujours le cas dans ces situations, la spéculation s’est s’installée en faussant les prix des matières premières des pays africains et les termes de la balance économique en défaveur du continent noir. C’est ainsi que privée d’importantes recettes des matières premières, l’Afrique s’est enfoncée dans la récession, le Cameroun avec. Au point de recourir au FMI. Depuis, 1987, leCameroun se bat avec les moyens qui sont les siens pour sortir de la crise. Ce n’est pas facile. Mais notre pays n’est pas le pire des cas en Afrique... Bien que le coup d’Etat manqué d’avril 1984 ait suffisamment retardé les projets de société du président Paul Biya, autant que les batailles politiques enregistrées entre 1990 et 1997 ont constitué des goulots d’étranglement pour l’essor de l’économiecamerounaise, le Renouveau a su faire face à la crise économique, en atténuant les souffrances des populations.
Nous devons en être fiers, bien que la Fonction publique ait déflaté ses effectifs pléthoriques et « titritisé » une partie des salaires et de la dette intérieure, il faut être content de savoir que leCameroun n’a pas connu les affres des 11 mois de salaires impayés comme cela s’est vu ailleurs. Bien, plus, le Cameroun n’est pas l’auteur de la dévaluation du franc CFA par rapport à sa parité avec l’ancien franc français. Pour juguler la crise, le chef de l’Etat a invité les Camerounais à diversifier les pôles de ressources et à s’orienter vers le travail de la terre, tel « le laboureur et ses enfants » de Jean La Fontaine. Pour prêcher par l’exemple, Paul Biya s’est mis lui-même dans l’agriculture, source intarissable et secteur premier de l’économie camerounaise depuis des lustres. Mieux, la mécanisation de l’agriculture est en marche avec des objectifs précis d’atteindre l’agriculture de seconde génération.
 
Les investisseurs font la queue
Depuis 2004, avec le perfectionnement de la scène politique camerounaise, le président Biya a orienté ses préoccupations vers le bien-être de ses compatriotes et la lutte contre la pauvreté, en bravant les conditionnalités des institutions de Bretton Woods, et en réalisation l’exploit d’atteindre le point d’achèvement de l’initiative PPTE. Ce qui a permis au Cameroun de dépasser le chiffre de 5,6 % de croissance en 2012. Bien que ce chiffre ait chuté à 4,8% en 2013, il n’est pas exclu que le plan d’urgence lancé par le chef de l’Etat et surtout le lancement depuis lors, effectif, des projets structurants dans le cadre de la politique des Grandes réalisations fasse grimper nos indices de croissance à 6 % au bout de l’année 2014.
Cela est possible, car le Cameroun est l’objet d’une véritable ruée des investisseurs ces derniers temps. Outre la Chine, la Corée et l’Inde qui font des investissements privés chez nous depuis longtemps, d’autres acteurs entrent progressivement dans la danse, c’est le cas notamment de la Turquie qui lance une vaste offensive commerciale pour conquérir de nombreux secteurs et qui s’affiche résolument comme un acteur incontournable avec qui l’on doit compter dans la mise en œuvre de l’émergence attendue à l’horizon 2035. La Tunisie et le Maroc ne sont pas en reste. Les Etats-Unis et la Russie tentent de renforcer leurs positions.
Ce regain d’intérêt pour le Cameroun parait logique aux yeux de maints observateurs qui estiment qu’après avoir mené avec succès des réformes, aussi bien institutionnelles qu’économiques, le pays est redevenu un bon risque. Avec un niveau d’endettement acceptable, il peut emprunter à des taux d’intérêt intéressants, sûr de ses capacités de remboursement d’ailleurs décuplées par la reprise économique et la maîtrise de ses finances publiques. Ce qui explique que les investisseurs se bousculent au portillon, d’autant que la stabilité politique constitue un atout majeur dans une Afrique tourmentée.
Les Grandes réalisations comme gage de croissance
Lancés il y a moins de deux ans par le président Biya qui a personnellement procédé à la pose des premières pierres des imposants barrages hydroélectriques de Memve’ele et Lom Pagar, un tour d’horizon des différents chantiers permet de constater leur situation d’avancement en ce milieux d’année 2014, il faut souligner que les travaux avancent sereinement avec la construction du barrage de Lom Pangar réalisé à près de 45 % en ce moment, tandis que le Barrage de Mekin réalisé à plus de 80 % en ce mois de mai 2014. Dans la même foulée, il faut préciser que le barrage de Memve’ele réalisé à plus de 37%. Le port en eau profonde de Kribi connait aussi un taux de réalisation de 89 % et sera mis en service dans quelques mois. La mise en activité de la Centrale à gaz de Kribi est effective depuis longtemps, avant la date d’avril 2013 annoncée comme le début du lancement de ladite centrale à gaz qui injecte 216 MW d’énergie électrique supplémentaire dans le réseau électrique camerounais. Ce qui est une aubaine contre les délestages.Pour ce qui concerne l’industrie extractive auCameroun, les travaux avancent également sur les différents sites et chantiers. Le groupe minier australien Sundance Resources a annoncé qu’il tablait sur l’entrée en production de son projet de fer de Mbalam-Nabeba, à cheval entre leCameroun et le Congo Brazzaville, aux alentours de fin 2017/début 2018. Le diamant de Mobilong constitue également une importante réserve à l’échelle mondiale. Bien que 60% du territoire camerounais soit encore inexploré à ce jour, plusieurs gisements miniers de «niveau mondial» ont déjà été mis en exergue dans le pays. On peut ainsi citer le rutile d’Akonolinga. En effet, un gisement de trois millions de tonnes de réserve de rutile existe à Akonolinga, dans la région du Centre du Cameroun.
Il faut aussi citer la bauxite de Minim Martap, qui a un gisement d’un potentiel estimé à 554 millions de tonnes. Certains experts estiment que le gisement de Minim Martap, qui va produire 7 millions de tonnes par an en phase d’exploitation, pourrait faire du Cameroun l’un des plus grands producteurs africains après la Guinée Conakry. Le cobalt et le Nikel sont aussi à mettre dans la liste des projets rentables. Mais ce bien-être ne saurait se réaliser si les Camerounais sont mal logés, en a conscience Paul Biya.
C’est pour cette projection que le président Biya a décidé dans l’urgence de la construction sine die de 10 000 logements sociaux dès l’année 2009. Les chantiers sont effectifs et visibles. La dernière évaluation de l’état d’avancement des travaux de construction des 10 000 logements et d’aménagements et des 50 000 parcelles date de février 2014. La coopération chinoise a déjà construit 660 logements et le projet suisse Cofor Cemac Sa, est à 640 logements déjà réalisés. Les travaux se poursuivent. Enfin, comment ne pas se féliciter du lancement effectif de la construction du deuxième pont sur le Wouri ? Le Président de la République, Paul Biya, en compagnie de Madame Chantal Biya, avaient présidé le 14 novembre 2013, la cérémonie de pose de la première pierre du deuxième pont sur le Wouri, le pont de l’émergence que devra atteindre notre pays en 2035. LeCameroun qui fête bientôt les 42 ans de l’Etat unitaire est donc promus à un bel avenir ; l’émergence possible en 2035.
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