O CAMEROUN ! SI TU AVAIS DES DIRIGEANTS COMPÉTENTS, JE PROPOSERAIS... par Leon Tuam

S’il est un sujet assez préoccupant aujourd’hui autour duquel  l’unanimité des Camerounais n’est plus à nier, c’est sans conteste la question d’une probable déstabilisation du Cameroun impliquant une synergie dynamique extérieure. C’est un constat qui se dessine jour après jour sous nombre de plumes. Mais la question la plus importante c’est, que faire ? 

À mon humble avis, le désordre ou bien le chaos n’est pas une chose qu’un individu ou un peuple devrait chercher à éluder ou à déjouer tout le temps, car il est des chaos éminemment utiles, des chaos dont les brûlures issues de ses vapeurs purifient la victime et la mettent irréversiblement sur le chemin de la splendeur.

Je voudrais préciser qu’il ne s’agit ni de la couardise ni de l’ignorance que tout ce qui est de grand dans la vie s’obtient au prix de grands sacrifices ; ceci est valable autant au niveau individuel que collectif. Toutefois, je pense que c’est le moment pour les Camerounais de se laisser guider plus par la raison que la passion aveugle.
Ceux des Camerounais qui défendent la tyrannie en place se découvriront un jour le mal qu’ils ont fait à ce pays. De même, ceux des Camerounais frustrés en quête de changement qui agiront par pure haine des autres et désir de vengeance réaliseront au fil du temps qu’ils n’ont que compliquer la situation du Cameroun.

Je parle ici en tant que l’une des victimes du régime en place. Mais mon expérience de la vie, ma vision du Cameroun du futur, mon amour pour ce pays et une certaine maturité, tous me défendent de regarder la situation actuelle du Cameroun comme un sujet qui écume de colère et se projette par passion sur des questions nationales de grand intérêt. 

La façon dont le peuple camerounais gèrera les menaces et l’insécurité qui prennent racine autour de certaines de ses frontières et même déjà à l’intérieur, sera assez déterminant pour l’avenir de ce pays qui, depuis plus d’un demi siècle, gît sous l’instabilité et la terreur d’une poignée d’individus soucieux de leurs propres intérêts et de ceux des puissances étrangères.

La question essentielle que les Camerounais conscients devraient se poser avant de s’engager dans quelque avenue est la suivante : À qui profiteront la déstabilisation et le chaos au Cameroun ? Autrement dit, s’agirait-il d’une déstabilisation à la RCA, à la libyenne et à l’ivoirienne, ou d’un chaos-démurge réparateur porteur du grand bonheur auquel notre peuple aspire depuis des décennies ?

Toute tentative de libération du Cameroun qui se fera en dehors des vrais patriotes camerounais qui savent bien d’où vient, se trouve et va le ce pays, ne doit mériter ni l’attention ni le soutien de notre peuple, et doit être combattue.

Ce qu’il y a lieu de faire pour empêcher le Cameroun de tomber dans le piège de la Libye, de la RCA ou de la Côte d’Ivoire.

Les Camerounais qui comprennent bien ce qui se tisse sur la tête des peuples affaiblis et appauvris du monde doivent mettre la Patrie au-dessus de tout et combattre toute menace extérieure. Ce pays ne restera pas sempiternellement le grenier de la France et d’autres puissances, d’où beaucoup de vigilance pour stopper les vautours nationaux collaborateurs.

Les armées camerounaises doivent vider les casernes au profit des frontières et les points névralgiques du pays. Que ceux des autorités qui fardent la vérité cessent de se comporter de cette façon et acceptent que le processus de déstabilisation du pays est en marche et qu’il faille le soutien de tous. Les éléments du Bir dont on vante tant les mérites doivent vider Douala et Yaoundé au profit des zones sous menace.

Le flux des refugiés de la RCA au Cameroun, ceux du Nigeria fuyant devant les terroristes islamiques de leur pays, les incursions au Cameroun des membres de ce groupe (Boko Haram), les prétendus coupeurs de route et braconniers, les kidnappings etc. montrent bien que le Cameroun fait face à une guerre larvée. Ne nous leurrons pas.

Combien d’armes infiltrées se trouvent déjà au Cameroun au nord, à l’est et dans des grandes villes comme Douala et Yaoundé, avec des gens sans foi ni loi attendant le moment opportun pour les porter et faire des carnages et piller maisons, boutiques, bureaux etc. ?

Combien sont ces étrangers cachés ou visibles qui n’attendent que ce moment-là ici et là pour saisir et étrangler des compatriotes et emporter leurs biens pour s’en aller au loin ?

Il y a lieu de s’inquiéter davantage avec la coupe du monde dont l’imminence et la célébration toujours amoindrissent la vigilance des compatriotes et engourdissent les âmes. C’est aussi le moment où beaucoup de surprises peuvent prendre corps au Cameroun.

C’est pourquoi tout soutien à une fausse libération du peuple par le peuple ou une partie du peuple ne l’épargnera pas d’ultimes sévices de ces groupes : d’où la nécessité d’oublier ses querelles et de s’organiser ou de se prêter à s’entendre pour l’intérêt national et le sien propre. 

Les populations des villes et campagnes membres ou pas des différents partis politiques, chrétiens, musulmans, animistes, etc. doivent dans un bref délai recevoir des séances d’éducation pratiques partout autour des voix autorisées pour une défense populaire communautaire en cas de besoin.

Je le suggère parce que les armées camerounaises telles qu’elles sont négligées, divisées, parfois sous-formées, sous-équipées et laxistes, ne peuvent rien faire par elles-mêmes devant un ouragan d’attaques par des bandes extérieures bien organisées et pilotées par des acteurs d’ombre comme de coutume. 

Les populations doivent rester en alerte et communiquer les moindres informations utiles en leur possession aux personnes compétentes. Ceci ne peut connaître un grand succès que quand les dirigeants dans ce pays corrompu et détruit comprendront la nécessite de proposer aux gens de l’argent en échange de certaines informations.
Monsieur Biya et ses flatteurs-profiteurs ne devront pas oublier qu’eux et leur système en place se trouvent au cœur de ce chaos qui plane à l’horizon. Actuellement, avec le meilleur gouvernement du monde, la tragédie comminatoire au Cameroun ne peut être évitée.

J’insiste encore ici que la solution pacifique et immédiate à cette situation se trouve dans les mains de Paul Biya ; et cette solution, c’est l’abandon immédiat du pouvoir. C’est la seule chose qui lui reste à faire pour pouvoir avoir son nom consigné un jour au coin le plus reculé de l’histoire positive duCameroun.  

Je sais qu’il y a assez de Camerounais perdus et zélés à l’extérieur comme à l’intérieur agitant un patriotisme vide et nauséabond qui sont toujours prêts à se lier aux puissants criminels internationaux pour ensanglanter et vendre le Cameroun pour leurs intérêts sordides : le Camerounais patriote devra se démarquer d’eux.  
L’heure au Cameroun n’est pas aux haines et aux divisions. Mais aussi, ceux qui ont créé des mécontentements ici et là doivent se corriger pour rendre possible la lutte commune contre les faux patriotes camerounais au service des intérêts occidentaux. Et n’oublions pas : Nos divisions nous fragiliseront toujours et nous livreront à l’ennemi. Seuls l’entente, la justice et le respect mutuel nous libéreront et nous élèveront.

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