De nombreuses voix s’élèvent un peu partout dans le monde, notamment en Afrique, pour réclamer plus de justice ou pour exprimer la désapprobation des logiques inégalitaires qui sous-tendent les décisions politiques. Il apparait de part et d’autre un désamour probant entre les politiques et les populations qui ne veulent plus d’un pouvoir coercitif, qui les écrase.
L’exemple du Cameroun est très édifiant à ce propos. La déception semblait grande aux lendemains des élections qui ont consacré de nouveau, le président Biya et son régime. Certains s’accordaient à dire que c’est une page noire de l’histoire camerounaise qui s’est écrite une fois de plus. Mais une fois de plus, ce fut sans grande surprise pour la plupart des citoyens, accoutumés à ce jeu de dupes qu’est la politique pour eux. La goutte d’espoir qu’auraient suscitée des partis politiques dits de l’opposition, au sens de leurs revendications du changement (pour utiliser une expression qu’ils affectionnent bien), s’est diluée dans toutes sortes de tribulations et de passe d’armes, entre trahisons et alliances, hypocrisie et corruption, etc.
L’exemple du Cameroun est très édifiant à ce propos. La déception semblait grande aux lendemains des élections qui ont consacré de nouveau, le président Biya et son régime. Certains s’accordaient à dire que c’est une page noire de l’histoire camerounaise qui s’est écrite une fois de plus. Mais une fois de plus, ce fut sans grande surprise pour la plupart des citoyens, accoutumés à ce jeu de dupes qu’est la politique pour eux. La goutte d’espoir qu’auraient suscitée des partis politiques dits de l’opposition, au sens de leurs revendications du changement (pour utiliser une expression qu’ils affectionnent bien), s’est diluée dans toutes sortes de tribulations et de passe d’armes, entre trahisons et alliances, hypocrisie et corruption, etc.
En marge de ce non évènement électoral comme il y’en a eu d’autres, il est demeuré un peuple qui souffre, des milliers de camerounais exilés aux confins du monde à la recherche d’un ailleurs meilleur, quand ils n’ont pas été écrasés par la violence de la soldatesque au Cameroun, ou engloutis par le désert libyen ou la méditerranée, laissant derrière eux une pléiade de jeunes avec ou sans diplômes voués au grand marché de la débrouillardise, de la prostitution et du banditisme ; des fonctionnaires misérabilistes, des religieux ou des intellectuels serviles dont les allégeances éhontées ne surprennent plus personne, et une caste bourgeoise qui érige chaque jour des murs pour se protéger de la misère ambiante, sans laquelle ils ne sauraient pourtant se pavaner arrogamment dans les rues occupées par de misérables gens, à qui ils jettent quelques billets pour se faire applaudir. Pis encore, quelques émergences aléatoires de la rébellion, ces instants précaires de l’espérance (manifestations contre la faim en février 2008, manifestations estudiantines, engagement des leaders d’opinion, …), sont mâtées par une répression féroce et brutale : misère et ferme-la !
Face à l’hégémonie politique et politicienne qui confisque le bien-être des gens par le pouvoir de la force et la force du pouvoir, se trouvent des masses cyniquement résignées (on faire comment… ?). Et pourtant, aussi impossible que cela puisse paraître de prime abord, relevant du paradoxe de ce réel qui les opprime alors qu’il prétend les servir, il leur appartient de se relever pour se mettre résolument sur le chemin du combat pour la liberté : il faut se libérer ; car la vie ne saurait se résoudre à un consensus paisible entre un peuple et ses fossoyeurs, telle que nous suggèrent quelques épiciers de la pensée, adeptes de recettes trompeuses.
Plus concrètement, il est question d’un travail ardu d’organisation et de mobilisations militantes au sein d’un mouvement marqué par un souci critique permanent, par le risque calculé de l’insurrection, mais surtout par la patience qui convient à une pareille entreprise dont le but premier est de répondre efficacement à la violence première de l’ennemi : il faut se défendre ! Il faut sonner la fin des jérémiades pour se jeter progressivement mais fermement dans ce mouvement de luttes, qui doit mobilisée toute conscience opprimée.
La mobilisation consiste tout d’abord à l’unification des forces singulières de résistance réelles (à l’intérieur et à l’extérieur du Cameroun), qui travaillent et convergent vers un désir-à-venir évidée de la quête du pouvoir oppressif, c’est-à-dire en rupture avec l’idéologie d’assujettissement des plus faibles par un pouvoir politique au service de la bourgeoisie locale ou internationale. Ces forces ne sont pas imaginaires ou symboliques ; ce sont des hommes et des femmes, des jeunes et des vieux, de toutes les catégories sociales, dont la seule carte de visite est leur détermination à présentifier une métamorphose radicale de notre société. Voilà pourquoi c’est une tâche ardue : il s’agit d’une nouvelle pratique politique qui échappe aux catégories vulgaires du pouvoir politique prédominant, auxquelles nous sommes accoutumés : le pouvoir pour le pouvoir ou le pouvoir pour l’argent !
La mobilisation consiste tout d’abord à l’unification des forces singulières de résistance réelles (à l’intérieur et à l’extérieur du Cameroun), qui travaillent et convergent vers un désir-à-venir évidée de la quête du pouvoir oppressif, c’est-à-dire en rupture avec l’idéologie d’assujettissement des plus faibles par un pouvoir politique au service de la bourgeoisie locale ou internationale. Ces forces ne sont pas imaginaires ou symboliques ; ce sont des hommes et des femmes, des jeunes et des vieux, de toutes les catégories sociales, dont la seule carte de visite est leur détermination à présentifier une métamorphose radicale de notre société. Voilà pourquoi c’est une tâche ardue : il s’agit d’une nouvelle pratique politique qui échappe aux catégories vulgaires du pouvoir politique prédominant, auxquelles nous sommes accoutumés : le pouvoir pour le pouvoir ou le pouvoir pour l’argent !
Cette mobilisation se prolonge dans une organisation de ces forces progressistes, idéologiquement et politiquement capables de construire des lignes de lutte. Plus clairement, il ne s’agira plus d’exiger des réponses singulières et isolées aux problèmes de telle ou telle catégorie de la population (comme réussissent à le faire, même si c’est rare, certains corps sociaux : syndicats d’étudiants-Addec-, enseignants, transporteurs, etc.) dans une expérience immédiate, mais de se représenter comme l’agent de l’émancipation historique de toute une société en décrépitude. Il ne s’agit plus d’attendre ce combat des autres, que nous nous empresserons de célébrer en « héros » alors qu’ils étaient bien seuls dans leurs combats.
Il est question de s’engager individuellement et collectivement, dans un mouvement de résistance qui déplace le pouvoir du pôle oppressif/répressif vers le pôle émancipateur. C’est un déplacement douloureux qui ne peut se faire sans sacrifices et sans luttes à mort, car l’autre, arc-bouté au pouvoir, n’est pas prêt à nous le rendre, et ne nous le rendra pas joyeusement ! Il n’est donc pas question au cours de cette lutte, de rechercher un apaisement qui laisse intactes les conditions dans lesquelles se trouve le peuple, au nom d’une paix surfaite dont personne n’est pourtant dupe (on entend dire que le Cameroun est un « havre de paix »…sauf qu’on le disait encore récemment pour la Centrafrique et bien d’autres !).
Il est question de s’engager individuellement et collectivement, dans un mouvement de résistance qui déplace le pouvoir du pôle oppressif/répressif vers le pôle émancipateur. C’est un déplacement douloureux qui ne peut se faire sans sacrifices et sans luttes à mort, car l’autre, arc-bouté au pouvoir, n’est pas prêt à nous le rendre, et ne nous le rendra pas joyeusement ! Il n’est donc pas question au cours de cette lutte, de rechercher un apaisement qui laisse intactes les conditions dans lesquelles se trouve le peuple, au nom d’une paix surfaite dont personne n’est pourtant dupe (on entend dire que le Cameroun est un « havre de paix »…sauf qu’on le disait encore récemment pour la Centrafrique et bien d’autres !).
En bref, il s’agit d’un manifeste de l’anti-pouvoir politique détenu par des régimes personnicides. Pour nous, il est question dans ce cas, de construire une transition révolutionnaire, non pas seulement un changement de régime politique, mais en premier lieu une transformation au sein même de la multitude (du peuple), qui comprend qu’elle constitue le véritable pouvoir sur lequel aucun autre pouvoir extérieur ne doit avoir d’emprise, qui se mobilise dans cette détermination à se réapproprier le mouvement de son émancipation totale et entière, et qui organise ses membres inéluctablement dans ce combat qu’elle n’a pas choisi et auquel elle ne peut échapper si elle veut survivre. Cette multitude est constituante de la nouvelle société actuelle, qui rompt le nœud de la torpeur et de la mauvaise fois, de la peur et de l’indolence, de la fainéantise et du défaitisme, pour construire une force plus grande que la force de ceux qui l’écrasent actuellement.
Aujourd’hui, nous réclamons une société juste et égalitaire, alors qu’il s’agit de la construire nous-mêmes, par nous-mêmes et pour nous-mêmes. Tel est donc l’enjeu du pouvoir de nos jours, si nous le voulons, il faudra aller le chercher ! Même s’il est vrai que le chemin est ardu et a déjà été périlleux pour certains, c’est un impératif catégorique de se le réapproprier avant qu’il ne nous écrase tous !
A bon entendeur….
A bon entendeur….
A toute fin utile : prisoekobo@yahoo.fr
Ekobo Priso
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