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RÉACTION DE PAUL-JOEL KAMTCHANG SUITE À LA PUBLICATION PAR JEUNE AFRIQUE D'UN ARTICLE INTITULÉ "INFRASTRUCTURES : ÇA AVANCE ?" par Paul-Joel Kamtchang

Monsieur le directeur de la rédaction de Jeune Afrique.De la posture du citoyen camerounais que je suis, j’ai lu avec délectation l’article en page 83 du n°2783 du 11 au 17 mai 2014 intitulé "Infrastructures : ça avance ?" paru dans votre prestigieux magazine Jeune Afrique. De la position du journaliste que je suis, j’ai choisi lire entre les lignes de cet article ô combien important qui ne m’a pas laissé indifférent pour le moins. De mon rôle d’acteur de la société civile camerounaise (Secrétaire Exécutif ADISI- Cameroun) au sein de laquelle je conduis une initiative de "plaidoyer pour la camerounisation du port en eau Profonde de Kribi" qui fédère une trentaine d’entités (société civile, partis politiques, leaders d’opinion, diaspora et organisations professionnelles), je ne puis me taire tant ce papier me donne l’occasion de faire certaines précisions.

C’est à juste titre que le reporter Omer Mbadi choisi d’afficher un titre interrogateur parce que pour le cas du port en eau profonde de Kribi, il y a des incongruités qu’il faut relever. Celles-ci ne sont pas de nature à accorder du crédit aux intentions des gestionnaires de ce projet qui semble tenir à cœur au chef de l’Etat pouvant lui donner  l’occasion de léguer quelques choses de magnifique après 32 ans de magistère. D’ailleurs, comment avaler les mensonges de M. MOTAZE Louis Paul ci-devant Président du comité de pilotage de la réalisation du Port en eau profonde de Kribi qui indique que le premier bateau commercial accostera à Kribi en juin donc, dans quelques semaines ? Ces propos revêtent une telle curiosité qu’il convient de repréciser les choses afin de gratter ce vernis à forte odeur politique. Sinon, comment crédibiliser ses propos du moment où rendu à cet instant où je vous fais part de notre position, qu’aucun opérateur portuaire ne soit connu à l’issue des appels à manifestation d’intérêt et d’appels d’offres qui n’ont pas encore à ce jour, livré les adjudicataires finaux. Le dernier appel d’offres qui s’est voulu restreint et à été publié le 12 mai 2014 dans le n°10587/6786 du quotidien gouvernemental Cameroon Tribune "en vue d’un contrat de partenariat pour l’exploitation et la maintenance du terminal polyvalent du port en eau profonde de Kribi" (signé par Louis Paul MOTAZE en lieu et place du ministre des marchés publics). Cet appel recèle tellement de zones d’ombre qu’il vient nous conforter dan notre position. Celle-ci nous donne l’opportunité de parler entre autre de l’absence ou du non respect d’un calendrier qui est un indicateur sérieux de transparence dans les différentes procédures de concession. Comme vous savez sans doute, parmi les outils de gestion d’un projet, le respect du chronogramme est un indicateur de réussite et gage d’un avenir sûr. Dans le présent projet, ni les acteurs de gestion opérationnel du terminal à conteneurs, ni ceux du service nautique (lamanage, remorquage etc) encore moins ceux du terminal polyvalent ne sont connus. Pourtant, le port entre en service le mois prochain selon le fils de l’autre. Ceci nous conforte une fois de plus dans notre posture d’autant plus que Omer Mbadi fini dans son papier par dire que "les élus devraient être connus dans le courant de cette année". Pourtant l’auteur a eu accès aux sources crédibles qui sont d’ailleurs identifiables dans le cours du papier. A dire que ces sources ont préféré ne pas se prononcer sur les contours de leur vaudou.
Voyez-vous, l’opacité qui entoure le projet n’a pour seul but que l’abandon de 90% du marché portuaire de Kribi (Douala inclus) aux multinationales et c’est pourquoi, comme le mentionne le reporter "outre les bailleurs de fonds, le gouvernement doit convaincre sa population, qui attend toujours de mesurer les retombées réelles de ces chantiers sur son quotidien". Eh bien ! Parce que c’est un secteur fermé aux nationaux, la masse n’y comprend rien et la mafia veut poursuivre son bonhomme de chemin en torpillant les intérêts du Cameroun. Aucune véritable et sérieuse publicité n’est faite autour de ce projet pour situer la nature  et la densité des intérêts des Camerounais. Pourtant, les seuls Lions indomptables dont l’activité, toute proportions gardées ne développe pas notre pays, un bon dosage de publicité est fait autour d’eux, même si l’on sait, (excusez ma froideur) rationnellement qu’ils n’iront pas loin lors de la prochaine coupe du monde.Or, je voudrais vous faire observer que ces multinationales qui se comportent comme sur un no man’s land au Cameroun, sont plus respectueuses par exemple de la RSE sur les territoires où l’OCDE opère. Mais dans notre pays, elles font ce qu’elles veulent au nez et à la barbe du gouvernement dont tout un premier ministre se plait à inaugurer le lancement des projets à caractère expérimental et mercantiliste comme les Blue bus ou l’intercity du groupe Bolloré. Lesquels projets de mon point de vue, sont de gros mensonges cautionnés par le régime de Yaoundé. A dire vrai, ces projets ne résolvent aucun problème comme veut le laisser croire les nègres de service à la solde du colon capitaliste. Il en est de même des quatre portiques nouvellement acquis par ce groupe qui aurait dû l’être depuis 2010. Vous avez d’autres cas où une entreprise, à l’instar de Necotrans, short-listée pour le terminal polyvalent de Kribi, au Port de Dakar où il vient de verser 2 milliards de Fcfa au titre de son ticket d’entrée, il lui est collé un cinglant ticket d’incompétent par l’ensemble des acteurs portuaires Dakarois depuis novembre 2013.
Au regard de tout ce qui précède et bien d’autres, nous venons de saisir le chef de l’Etat Camerounais et le président du comité de pilotage de la réalisation du port en eau profonde de Kribi (voir pièces jointes). Nous leur demandons le réexamen des procédures de concession en tenant compte de plusieurs aspects (voir plaidoyer en fichier joint). A défaut d’instituer un mécanisme qui permettra le transfert des compétences pour les secteurs où les entreprises camerounaises sont peu ou moins outillées. La mise à l’écart des entreprises camerounaises lors des précédentes sélections réveille tout de même de biens curieuses interrogations. Pourtant, elles évoluent depuis une trentaine d’années sur la place portuaire de Douala. Certaines d’entre elles font de meilleures performances que ces multinationales sur la Côte Ouest africaine.
Télécharger le Plaidoyer pour une camerounisation de la gestion du port en eau profonde de Kribi sur ce lien
Le Secrétaire Exécutif,ADISI-Cameroun,Paul-Joel Kamtchang,Documentaliste-Journaliste
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