Depuis février 2008, Paul Eric Kinguè demande à être jugé équitablement pour les fautes qui lui sont reprochées, dans le strict respect des lois de son pays, le Cameroun, et dans des délais raisonnables. L’excessive lenteur de la Justice pour juger cette affaire en apparence pourtant toute simple a immanquablement éveillé parmi ceux qui le soutiennent de forts soupçons de manœuvres dilatoires, probablement dans le but délibéré d’écarter PEK de la vie politique de sa commune le plus longtemps possible.
Et ça continue !
La Cours Suprême devrait examiner le bien-fondé des recours introduits par PEK, motivés par la montagne d’erreurs judiciaires qui ont CONDUIT à ses condamnations. D’abord fixée par elle au 6 août 2013, cet examen a été reporté à une date ultérieure en raison du contentieux pré-électoral, puis électoral, puis post-électoral à expédier en priorité. Normal ; d’accord. Mais il y a maintenant belle lurette que tout cela est réglé, et on attend toujours le bon vouloir de la Cours Suprême à décider d’une nouvelle date.
Ça fera bientôt un an, sans explication. Cette interminable période d’expectative ne fait qu’en rajouter au supplice moral infligé à PEK. On se souvient que lors de son premier procès qui s’éternisait (au total 56 renvois !), il disait excédé : « si je dois être crucifié, qu’on me le dise ». La situation est fort ressemblante aujourd’hui et on comprend mal la lenteur de la Justice à régler une bonne fois pour toute cette affaire qui pourrait être traitée en quelques heures.
Les délits de droit commun invoqués pour traîner Paul Eric Kinguè en justice, à savoir l'incitation à la révolte lors des émeutes qui ont secoué le Cameroun en 2008, puis de soi-disant détournements d'argent public des caisses de la commune dont il était fraîchement élu Maire, cachent maladroitement les raisons politiques de l'acharnement judiciaire dont il fait l'objet.
Pour les observateurs avertis, il ne fait aucun doute que les vraies raisons de sa mise à l'écart de la gestion de sa commune sont d'ordre politique. En effet, la détermination à enrayer le phénomène de corruption et de malversations financières dont il a fait preuve en supprimant les frais fictifs payés par sa commune et en exigeant en toute légalité et avec l'appui du Ministère des Finances que les bananeraies implantées sur son territoire soient obligées de s'acquitter des taxes communales dont elles avaient été exonérées sans raisons (du-moins sans raisons avouables) ont attiré sur lui les foudres de ceux qui bénéficiaient largement du système.
Sept ans après avoir été jeté en prison pour des motifs qui se sont révélés être sans fondement, il est clairement apparu que les vraies raisons de sa mise à l'écart ont toujours été soigneusement occultées par la Justice et n'ont été évoquées qu'une seule fois lors des plaidoiries des AVOCATSinternationaux d'AFDi sans qu'on soit sûrs que les juges s'en soient émus. Cette négation de l'évidence de la part des magistrats a donné lieu à des procès constellés d'erreurs de procédure, de faux témoignages, de disparition de preuves, de verdicts rendus en dépit des lois, de manœuvres dilatoires visant à éterniser l'incarcération de Paul Eric Kinguè.
En dernier recours, la Cours Suprême du Cameroun devrait examiner l'affaire prochainement. Malgré les nombreuses déceptions que nous avons connues dans le passé, nous gardons confiance, car au regard des innombrables erreurs de procédure qui ont émaillé les différents procès, il ne fait aucun doute qu'elle soit obligée d'admettre que Paul Eric Kinguè n'a jusqu'à présent jamais obtenu le jugement équitable qu'il réclame depuis si longtemps et auquel il estime avoir droit comme tout citoyen d'un État de droit.
Justice, et rien que Justice, ni plus ni moins.
À l'unanimité malgré la grande diversité d'idéologies politiques et philosophiques de ceux qui le soutiennent dans le monde et au Cameroun, les sympathisants de son groupe de soutien exigent Justice pour Paul Eric Kinguè… et le plus tôt sera le mieux.
HUBERT, coordinateur du Groupe de Soutien à Paul Eric Kinguè contact : luxjeux@pt.lu
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