En l’état actuel, les différentes simulations faites par les experts des questions économiques et des relations commerciales internationales déduisent sans ambages que la signature des Ape entre le Cameroun et l’Union européenne ne participe pas à l’ambition serinée par le gouvernement de faire du Cameroun un pays prospère à l’horizon 2035. Le libre accès des produits européens au marché camerounais détruira, à coup sûr, le fragile (inexistant ?) tissu agricole, industriel et financier local. De fait, comme par le passé, ce partenariat déséquilibré vient conforter l’idée qui présente le Cameroun sous le prisme d’un comptoir commercial européen. Les effets induits étant la ruine des modestes emplois qu’offrent encore les Petites et moyennes entreprises (Pme) camerounaises et par extension le secteur informel dans lequel se meut l’essentiel de la population laborieuse locale.
Dans les faits, ce partenariat déséquilibré viendra réduire en peau de chagrin la capacité de l’Etat camerounais à générer des revenus susceptibles de financer son fonctionnement de manière autonome et de financer de manière conséquente les investissements annoncés. Si le député, Gaston Komba, relève l’absence de produits à forte valeur, l’analyste économique, Eugène Nyambal soutient que la ratification des Ape «entraînera une montée vertigineuse de l’endettement et le recours aux programmes d’ajustement structurel (Pas)». Une hypothèse qui met en lumière le risque de réduction des marges de manœuvre en vue de la diversification de l’économie. Certes, l’Union européenne exhibe sa volonté «d’aider» le Cameroun à conquérir le marché européen à travers une enveloppe de 6 milliards 500 millions FCfa. Une enveloppe qui, soutiennent les mandataires de l’Ue «permettra au Cameroun d’accéder aux marchés de la sidérurgie, de la métallurgie, du textile, de l’agro-alimentaire, du tourisme, des Bâtiments et travaux publics (Btp), de l’électronique ainsi que dans les secteurs tels que le tourisme et la maroquinerie», mais il reste que le Cameroun ne peut valablement se prévaloir d’une ingénierie conséquente dans lesdits secteurs. C’est que, à la lumière, la ratification de l’accord d’étape, quoique implémentée par étape, contraint l’Etat Camerounais à renoncer à ses recettes budgétaires. Des recettes dont l’estimation est variablement portée entre 2000 mille et 2 500 millions de Francs par an.
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