Excellence, L’émouvante cérémonie militaire d’hommage aux soldats camerounais tombés sur le champ de bataille du 28 août dernier, au quartier général a inéluctablement fait prendre conscience aux nombreux sceptiques, quant à l’effectivité de la guerre se déroulant dans la région de l’Extrême-Nord. Mais en dépit de cette réalité, vous avez maintenu la rentrée scolaire pour le 08 septembre 2014 sur toute l’étendue du territoire. Or, il nous souvient qu’à cause de cette guerre, des écoles ont été détruites, des villages incendiés au même titre que des centres de santé. Toutes choses qui l’auront été pour permettre de débusquer et de traquer au mieux, les forces ennemies du Boko Haram dans certaines localités du Logone et Chari et du Mayo Sava.
A ce propos, nos forces de défense ont demandé aux populations de Waza, Fotokol, Amchidé, Limani, Kerawa et Kolofata d’investir progressivement les établissements scolaires. Suffisant pour comprendre qu’avec ces déplacements des populations, il n’est guère propice d’envisager la rentrée scolaire sur l’ensemble du territoire national, sauf de l’envisager à double vitesse en concédant conséquemment aux populations sur la ligne de front un report. Surtout que de réelles appréhensions subsistent quant à l’existence d’une stratégie de lutte commune avec vos pairs du Nigéria et du Tchad, en l’occurrence Goodluck Jonathan Ebele et Idriss Deby Itno.
Appréhensions d’autant plus légitimes que plus d’un millier de soldats nigérians ont plutôt opté de se réfugier au Cameroun, fuyant à l’occasion le feu nourri des islamistes de Boko Haram.
Or, il est constant que pour mettre en déroute ladite secte et ralentir ses avancées, il urge pour les trois états d’élaborer une plateforme minimale articulée sur la maîtrise et le partage des renseignements entre les trois armées, la restriction de la mobilité de la secte Boko Haram au travers d’un contrôle plus strict aux frontières respectives de ces trois pays, la dénonciation systématique par les populations riveraines des mouvements suspects de part et d’autre de la frontière et l’aide effective promise par les grandes puissances au plan logistique.
Or, il est constant que pour mettre en déroute ladite secte et ralentir ses avancées, il urge pour les trois états d’élaborer une plateforme minimale articulée sur la maîtrise et le partage des renseignements entre les trois armées, la restriction de la mobilité de la secte Boko Haram au travers d’un contrôle plus strict aux frontières respectives de ces trois pays, la dénonciation systématique par les populations riveraines des mouvements suspects de part et d’autre de la frontière et l’aide effective promise par les grandes puissances au plan logistique.
Mises côte à côte, ces conditions devraient ainsi permettre de diluer progressivement la portée néfaste de cette secte au niveau de la zone de front. Bien évidemment, plus qu’une simple guérilla on s’enlise dans une guerre d’usure exigeant la mobilisation de ressources financières conséquentes dont ne dispose pas toujours le pays. Ce qui induit l’effort de guerre permanent que doivent consentir les Camerounais qui en retour, doivent bénéficier d’une information pertinente, actuelle quant à ce qui se passe au front. Au lieu de cela, on semble plutôt entourer de telles informations du sceau de secret-défense, alors même qu’il faut explorer toutes les pistes susceptibles d’apporter des renseignements probants, pour mener avec plus de sérénité les batailles au front. Or, en faisant de la rétention pure et simple de l’information y relative, on restreint indubitablement le champ du renseignement et partant, les chances de mettre effectivement en déroute, ces assaillants d’un genre particulier.
Sur un tout autre plan Excellence, l’imminence de la fin de la mission du comité de normalisation de la Fécafoot assortie de celle de l’élection d’un nouveau président de l’instance faîtière nationale du football, me dicte quelques suggestions afin de diluer la remise en selle des clans maffieux qui semblent avoir jeté leur dévolu sur ladite fédération sportive. Et loin d’oeuvrer au plein épanouissement des acteurs, seule la cupidité des membres desdits clans maffieux constitue le véritable mobile des batailles qui s’y déroulent. Car, il est de notoriété que la Fécafoot pèse lourd, comme on dit vulgairement au quartier, et chacun des clans voudrait dès lors contrôler le pactole qu’elle génère, surtout que l’Etat n’y a aucune emprise.
Et quand par extraordinaire celui-ci essaie de s’y immiscer les maffieux ne lésinent pas à alerter la Fifa au motif d’ingérence politique indue. Mais à observer le véritable bal de vautours affamés, hyènes et renards, on comprend aisément pourquoi notre pays peine à retrouver son élan sportif d’antan et singulièrement en ce qui concerne le football. Plus graves sont les aberrations entérinées par les récentes décisions du ministre des sports qui a maintenu Volker Finke en l’élaguant de ses adjoints, alors que généralement c’est le sélectionneur national qui est tenu pour responsable en premier des contreperformances des équipes.
Essaie-t-on dès lors de faire passer des intérêts politiques, diplomatiques ou ceux de l’équipementier Puma ? Bien plus, ces chamboulements ayant intervenu en marge du rapport de la commission Yang certainement déjà en votre possession, nul doute qu’ils s’y seront fondés pour engager enfin les Lions Indomptables sur le chantier de la refondation.
Et à ce propos, la récente victoire de la première cuvée de cette refondation a inexorablement mis du baume au coeur, même s’il faut encore travailler la cohésion du groupe.
Pour cela, les Camerounais devront apprendre à être patients même si l’échéance de 2015 devrait constituer le test grandeur nature, même si on ne nourrit pas la poule le jour du marché, selon un adage populaire bien de chez nous. Aussi pensons-nous que la formule savamment trouvée faite d’un dosage conséquent entre joueurs du terroir et professionnels, aura bien marché en suscitant une saine émulation au sein des Lions Indomptables qu’on aura vus plus conquérants samedi dernier à Lubumbashi. Dans la foulée, il faudrait préserver cet état d’esprit, même si des risques latents de sabordement de celui-ci avec l’élection du bureau exécutif de la Fécafoot existent, au su des interférences préjudiciables récurrentes de celuici dans la gestion des Lions Indomptables. Excellence, tel est le pouls de l’opinion et vous invitant à porter aux préoccupations de vos concitoyens l’attention qu’elles requièrent, je vous dis aurevoir et à la semaine prochaine.
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