Le fils de prélat a récupéré un projet initié par une dame et a réussi à entourlouper l'entourage du couple présidentiel.
Dans tous ses discours, le Représentant résidant de l'IAI Cameroun ne cesse d'évoquer le couple présidentiel pour camoufler ses opérations clandestines. Après avoir embarqué plusieurs hauts responsables de la République dans une scabreuse affaire qu'il n'a jamais mise sur pied, Armand Claude Abanda va multiplier des correspondances au Cabinet civil pour vanter sa nouvelle trouvaille à la fin des années 90.
Les consignes aux porteurs des courriers sont claires : ils doivent parvenir absolument sur la table du chef de l'Etat. Dans ses correspondances rédigées à la hâte pour cause de manque d'expetise et ne maîtrisant pas la philosophie et l'objectif du projet, l'usurpateur au coeur sale explique comment il compte former 100.000 femmes à l'utilisation de l'outil informatique à l'horizon 2012. Une vraie magouille est née. L'opération ouverte au public n'est curieusement et malheureusement pas gratuite.
Une vaste escroquerie financière et morale s'installe et certains barons du régime à l'instar de Bakang Mbock Cathérine née Ngo Ndebi Nkot et le très contesté honorable "dépité" Roger Melingui, le tombeur de l'ONCPB, sont mis dans la mafia pour servir de parrains car, il est question de convaincre le sommet de l'Etat que le projet soutiendra la politique de Paul Biya jusqu'après 2011. Dès lors, tous les réseaux corruptibles du Palais sont mis en branle pour que le projet démarre dans les meilleurs délais.
Chacun y voit rapidement son intérêt et surtout que le projet porte l'onction du couple présidentiel. De quoi vendre son parent ! Très rapidement, le cercle très restreint se ferme autour du représentant résidant de l'IAI Cameroun, spécialiste du vol sans laisser des traces.
Supercherie
Chaque stagiaire doit débourser la somme de 80.000 Fcfa et voire plus, pour bénéficier d'une formation rapide en informatique. Chose curieuse, le 1/3 des premières femmes à suivre la formation sont les épouses de certains caciques du pouvoir sélectionnées sur la cuiller pour servir de cobayes et montrer au couple présidentiel que les choses sont comme sur du velours. Aujourd'hui, à l'heure des bilans, plusieurs femmes se plaignent d'avoir reçu une formation approximative et bâclée sur des formations payées à l'avance.
Les attestations délivrées à la fin de la formation ne sont pas compétitives sur le marché de l'emploi. Seulement, la controverse autour du ou des promoteurs de l'opération 100.000 femmes a fait couler beaucoup d'encre et de salive. Le cas de cette dame, une certaine Messina, plusieurs fois menacée de mort par des coups de fil anonymes. Approchée, Mme Messina déclare : «Je vous dis et vous répète mes enfants que j'ai été menacée à mort pour ce projet dont je suis l'initiatrice. Voilà pourquoi j'évite de vous accorder une interview. Mais si vous insistez, je vous donnerai les documents complets».
Les reporters d'investigation de votre journal avaient poursuivi leur enquête à l'IAI Cameroun, situé d'alors à la rue Dragage à Yaoundé. «C'est dans ce bureau que moi et certaines personnes avons créé l'opération 100.000 femmes. Il était question pour nous d'initier 100.000 femmes à l'utilisation de l'outil informatique jusqu'en 2012. Ceux qui disent avoir mis sur pied cette idée aujourd'hui ne sont que des usurpateurs et cela n'engage que leur personne.
Prochainement, pour tout problème concernant la presse, veuillez vous faire recevoir par ma secrétaire ou mon chargée de la communication…»Une fuite en avant ? Il est utile de rappeler qu'à l'époque des faits, Mme Messina était en service à la CNPS. Elle aurait payé le prix de sa naïveté face à des cercles mafieux qui bloquent l'émergence de la république. Après cette mise en scène, aujourd'hui au Campus de Nkol Anga sur la route de Mfou, Armand Claude Abanda a encore réussi un coup avec la création de son fameux "Centre d'excellence technologique Paul Biya".
Ça alors ! si nous sommes d'accord qu'il fallait bien commencer par cette initiative au TIC, pourquoi utiliser abusivement le couple présidentiel dans une histoire floue où le prétendu promoteur n'est qu'une race très rare des usurpateurs ? Des mascarades du genre "l'IAI Cameroun à travers l'opération 100.000 femmes soutient la Première dame" ou encore "l'IAI Cameroun à travers l'opération 100.000 femmes appuie les actions du président Paul Biya…" Une manigance qui a permis à l'auteur de "Fils de prélat" de s'accaparer l'IAI Cameroun qu'il gère comme une épicerie familiale. La gestion financière y est totalement ténébreuse et certaines prébendes se font payer sur du papier volant.
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