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QUEL SORT L’AVENIR RÉSERVE-T-IL À CES DEUX GOURMANDS : LE RÉGIME DE BLAISE COMPAORÉ ET LA FRANCE ? par Leon Tuam

Le peuple burkinabé depuis quelque temps a dit non à la modification de la constitution par un ancien assassin qui est au pouvoir au Faso depuis 1987. Ce peuple continue de dire non à cet homme. Et ni l’armée dont il a si souvent su faire usage ni les billets de banque qu’il a volés et amassés ni encore son maître – la France – ne sauraient le sauver cette fois-ci. Avec l’entêtement abject de M. Compaoré de modifier la constitution pour aller à la présidentielle de 2015 et la truquer pour passer cinq autres années à la tête de son pays, et avec la France qui en secret le soutient et l’incite dans cette voie, ces deux gourmands s’acheminent vers des jours assez sombres, car le peuple burkinabé est prêt à tout cette fois-ci.
Le peuple du Burkina Faso comprend mieux que quiconque sa situation. Ce peuple connaît M. Compaoré pour sa gourmandise. Il sait pertinemment que si la constitution est modifiée et donne la possibilité de trois mandats au président de la république, en 2020 l’on se retrouvera devant la même situation à savoir, celle de quatre mandats.

Ce peuple, connaissant bien la lâcheté et la férocité propres à M. Compaoré, ne dort pas ou ne dort que sur un œil. Il sait qu’il y aura des manipulations et tentatives basses et sottes de toutes sortes, et se trouve bien préparé.
Ce peuple que j’admire beaucoup comprend tout cela. Il voit du sang à l’horizon mais entend (contrairement à certains peuples d’Afrique) foncer tel un taureau en s’assurant que ce ne sera pas cette fois-là du sang versé en vain.
Et pour y parvenir, pour défaire ce monstre qui joue contre lui et contre tout un continent, ce peuple burkinabé détient plusieurs armes. La discipline, l’entente, la maturité et le jusqu’auboutisme en sont quelques-unes qui l’aideront à faire partir cette sangsue et traître de Blaise Compaoré.
Nonobstant toutes les tragédies et coups bas ouverts et dissimulés que la France continue de semer dans ses anciennes colonies d’Afrique et d’ailleurs pour ses intérêts, certains africains parjures ne cessent d’innocenter celle-ci sur la place publique et de détourner l’opinion africaine sur ce qu’il convient d’appeler l’une des grandes raisons du chaos où se trouve plongé le continent.
Malgré tout le mal que M. Compaoré a fait à son peuple et à l’Afrique, il est encore de petits calculateurs et traîtres africains qui se réjouissent de le rencontrer et de le soutenir dans ses folles avancées et projets funestes de déstabilisation et de pillage de son peuple et de l’Afrique.
Et il est bien froissant de voir que ces mêmes étrangers qui cautionnent l’oppression et les injustices contre le peuple de Thomas Sankara, sont les mêmes qui critiquent et dénoncent violemment ce genre de revissions constitutionnelles égoïstes chez eux et ailleurs en Afrique. Ils forment une race d’Africains dont tout vrai progressiste et patriote africain doit bien se méfier.
Il saute bien à l’œil que ces amis africains de Blaise Compaoré épousent tous les contours du moule français. Ils donnent à tout œil attentif le signal que la France-Afrique connaîtrait encore de beaux jours si la jeunesse africaine dormait.
Car, à regarder de près, l’on constate que la même France qui devient quasi aphone devant les dérives de M. Compaoré est celle-là qui a enjoint à Joseph Kabila de ne pas modifier la constitution pour se faire réélire en RDC, que la même, voyant ses intérêts menacés sous M. Tandja au Niger, criait au scandale quand celui-ci s’obstinait à changer la constitution pour être rééligible. Elle montra la même partialité devant M. Biya au Cameroun.
La France qui criticaille cette décision de son fidèle valet africain est pourtant l’instigateur principal tapi à l’ombre, et pour de bonnes raisons. Il représente le meilleur chasseur de ses intérêts dans la sous-région ouest africaine. Avec une Côte d’Ivoire encore exsangue et convalescente, ce bon gardien de la France-Afrique est encore bien nécessaire pour le contrôle de la situation.
Sur le cas du Burkina Faso, il convient de dire vivement à la France que cette fois-ci elle se trompe. Le meilleur conseil que la France et son valet Blaise Compaoré reçoivent de leurs meilleurs amis en ces heures critiques, c’est que les deux se retrouvent et se ravisent ; c’est que M. Compaoré dispose !
En cherchant à imposer par tous les moyens Blaise Compaoré au peuple burkinabé, la France ne voit pas toutes les répercussions immédiates et lointaines de sa décision maladroite sur le Faso et au-delà de ses frontières.
Ni la France ni les autorités-marionnettes d’Abidjan ni encore le régime de M. Compaoré ne perçoivent clairement le spectre des ravages comminatoires qui jailliront de leurs actes commandés par leur gourmandise et leurs intérêts égoïstes. La jeunesse patriotique africaine doit apporter sans latence tous ses soutiens inconditionnels à ce peuple africain du Burkina.
Dans l’espace francophone d’Afrique, ce qui va précipiter la France dans l’abysse, c’est son refus tenace d’entendre raison ; c’est son refus de comprendre que les Africains de plus en plus se réveillent ; c’est de continuer de regarder les Africains avec les lorgnettes des années 1960 à 90. Non, non !
Ce qui va mettre la France au tombeau en Afrique francophone, c’est son aveuglement. C’est la gourmandise de la France en Afrique francophone en quête obsolète du maintien aveugle de ses intérêts qui va la conduire à des pertes irréparables.
La guerre de libération que les patriotes africains mèneront contre elle et vaincront ne sera pas du type djihadiste ; elle sera plus intelligente, plus raffinée et sophistiquée et empreinte de grande vision.
Pour revenir spécifiquement sur le Burkina, il faut dire que devant le courage et la ténacité du peuple burkinabé engendrant la déroute de l’imposteur et de son maître, l’éventualité d’un vrai faux coup d’Etat militaire savamment préparé ne devrait pas être écartée.
Il faut souligner que les Africains ne peuvent ignorer les morsures passées reçues sans en recevoir des plus mortelles. N’appelons pas le serpent mille-pattes, ce serait nous livrer aux monstres en livrant toutes les générations futures.
Nous, Africains, devons garder constamment à l’esprit ceci : Toute personne ou tout peuple qui se sépare de son passé douloureux tout simplement s’allonge dans le lit temporairement vide des torrents de malheurs qui reviendront l’emporter pour totalement l’anéantir.
Un grand salut à la mémoire de tous les Burkinabé tombés sous les coups aveugles et désespérés du régime prédateur de M. Compaoré. Avec la victoire à l’horizon, que tous les Patriotes africains se mettent aux côtés du peuple burkinabé !
Léon Tuam,Activiste des Droits Humains et écrivain
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