Dans une
gare de la place, au terminus, tous les camerounais débordés des multiples
problèmes quotidien avaient décidés de faire partie de l’expédition de l’espoir.
Comme dans tout déplacement du train, à chaque gare, il y a ceux qui montent
dans le train et ceux qui descendent. Mais, dans ce train Cameroun, personne ne
descend et tout le monde monte au même moment car on a désormais peur de ne
plus voir le train arriver si on rate l’ultime occasion.
A l’intérieure
de ce train, il y a la classe « A » et la classe « B ». C’est
plus précisément dans la classe « B » que l’on rencontre les vendeurs
à la sauvette, les petits commerçants, des pick pockets et des pasteurs. Dans
la classe « A », on rencontre les zouailles et ceux qui détournent la
fortune de ce train etc.
A ce jour,
suite à une non maintenance des voies de circulation du train datant des années
coloniales, l’avant dernière locomotive a déraillée. Elle eu la chance d’être
remise à neuve à sa manière et a repris du service.
Même quand
ce train siffle à la gare, ceux qui montent désormais dans les wagons sont ceux
qui savent que c’est l’ultime solution sinon le monarque leur en voudra toute
leur vie.
La
trajectoire que suit ce train depuis 1982 n’est guère favorable à l’éclosion de
l’esprit. Je ne voulais pas être condamné à une vie spirituellement misérable
et corrompue. La plupart des intellectuels qui aspiraient à mener une certaine
vie éthique sont partis. Moi aussi…, expliquait déjà en 2003 le célèbre
historien Achille Mbembe. « Depuis qu’il est en place, ce pouvoir s’est
officiellement ému et a mis en scène de manière spontanée sa douleur et sa
volonté de promouvoir le sentiment national une seule fois : pour la mort d’un
footballeur (1), relève Fred Eboko. Cela en dit long sur la faillite idéologique
du régime. » écrit un journal français bien connu de nos conducteurs de
train.
Les feymen,
ces individus qui se sont enrichis en escroquant les autres, riches ou non,
sont devenus des modèles pour une partie de la jeunesse. La criminalité
augmente, les braquages à main armée, souvent réalisés avec la complicité des
forces de l’ordre, sont devenus courants. En 1991, une grève générale avait
paralysé pendant plusieurs mois le pays. Mais Biya a vite repris la main.
Depuis, la population est désabusée, malgré quelques accès de fièvre (...)
conclut le même journal.
La détermination
de ce dernier à mourir au volant de ce train, démontre le peu de confiance que
le conducteur de Mvomeka’a place désormais en ses protecteurs occidentaux, qui
avaient jusqu’ici endosser ses mascarades électorales successives et sa parodie
de démocratie apaisée. Mais à quand, ce train sifflera t-il la fin de la recréation
? On ne perd rien à attendre...
Je vous
remercie... Bonnes fêtes...
Hugues SEUMO
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