Enyegson nous explique pourquoi Nganang n'est pas dans le juste lorsqu'il prétend avoir fuit le débat à cause de la tyrannie au Cameroun

Evitons de nous disperser et de s'éloigner de la question de fond. L’auteur évoque deux raisons qui ont justifiées son refus de débattre: 

1- Il n'aurait pas été prévenu de l'existence d'un tel débat, de son opportunité encore moins de l'identité du contradicteur. Si cela est avéré, Nganang avait tout a fait le droit d'accepter ou de refuser de débattre dans ces conditions. Personnellement, j'aurais moi aussi refuser un tel débat. 

2- "Peut-on débattre dans une tyrannie?" 

Si par cette interrogation, l'auteur essaie de nous expliquer que le Cameroun étant une tyrannie, il était inutile pour lui de débattre, je pense qu'en dehors de son fan club,cet argument ne convainc personne,  même pas lui-meme.Car Nganang, en faisant des papiers dans lesquels il exprime ses idees, donne son avis sur divers sujets et sur diverses personnalités et que en retour certaines de ces personnalités lui répondent, il est en plein dans le débat sans s'en rendre compte a moins de faire semblant. Car se livrer a un échange d'idees,d'opinions...avec des interlocuteurs ou qu'ils se trouvent et quelque soit le mode d'expression utilise, je ne sais pas ce que c'est pour vous, en ce qui me concerne c'est un debat, et c'est a cet exercice que Nganang et Owona Nguini allaient se livrer si l'émission avait eu lieu, a la seule différence que jusqu'ici leurs échanges ont toujours été par ecrit et ce jour la l'échange allait être verbal. 

C'est bien dommage que ce débat n'est pas eu lieu, car le débat génère la confrontation d'idées de laquelle jaillit une lumière qui peut éclairée le peuple amorphe et immobile que nous sommes. Si les intellectuels, les penseurs refusent de débattre dans une tyrannie, qui d'autre le fera? Nganang qui a passe 22 ans de sa vie dans des démocraties Sait que beaucoup de ces démocraties étaient jadis des tyrannies, et il sait aussi le rôle qu'avait joue le débat des penseurs et des intellectuels dans l'avènement de la liberté et de la démocratie dans certains de ces pays. Je pense avec un risque de me tromper que le deuxième argument de l' auteur manque de pertinence. 

Je souhaite que Nganang continue de publier ses papiers malgré leur vulgarité et leur caractère brouillon, ils ont au moins le mérite de nous faire  débattre. le débat fait plus de bien que de mal même sous une "tyrannie". 

"L'absence de débat nourrit les extrémismes" Hilaire Kamga

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