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Les remèdes de Paul Biya ne correspondent pas au diagnostic du Dr Paul Biya par Dr Vincent Sosthène Fouda

Le Budget 2015, c’est beaucoup de bruit pour rien1 ! Ceux qui ont préparé ce budget n’ont pas confiance à ceux qui vont le défendre devant les parlementaires voilà pourquoi le Président de la République a réuni un Conseil de Ministres de moins de 30 minutes pour voter lui-même un autre budget pour une république parallèle ! C’est la preuve si besoin est encore que l’exécutif a perdu le contrôle des finances publiques de l’Etat si ce n’est pas tout l’appareil de l’Etat qui est perdu. La République aujourd’hui se résume au seul Président de la République, tout le système est concentré sur sa personne, en médecine on parlerait d’agonie cette fois elle est politique avec des conséquences économiques et sociales énormes. L’Etat est en déficit depuis longtemps, il ne faut donc pas s’attarder à l’augmentation du budget de tel ou tel département ministériel mais nous poser la question de savoir comment faire pour éviter les goulots d’étranglement qui asphyxient les espoirs de développement et d’amélioration du quotidien des camerounais. Le Dr Paul Biya a tout compris des maux qui minent son gouvernement et empêchent l’épanouissement de son peuple.


L’augmentation effrénée des dépenses en biens et en services,

-L’accroissement excessif des missions notamment à l’étranger

-La multiplication des comités et des projets inappropriés

-L’accroissement abusif des subventions.

Il nous propose donc des remèdes qu’il tire de la pharmacopée d’un charlatan d’une autre époque. Ces remèdes sont dans sa boite à pharmacie nommée DSCE ! Contre « l’augmentation effrénée des dépenses en biens et en services « que propose-t-il ? La réduction du train de vie de l’Etat avec des fonctionnaires qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts et les plus malins pour s’en sortir ont déjà privatisé l’Etat en faisant payer le moindre service qu’ils rendent à l’usager. Contre « l’accroissement excessif des missions notamment à l’étranger « il propose de les supprimer tout simplement sinon il faudra donc nous habituer à voir des dignitaires du régime loger dans les foyers pour travailleurs immigrés ! Contre « la multiplication des comités de projets inappropriés « il ne dit pas ce qu’il fera des comités inter-ministériels inexistants et inopérants. Contre « l’accroissement abusif des subventions «, que nous propose-t-il ? Rien ! Nous sommes dans le bla-bla de la leçon de grand oral de Sciences-Po. Le chef de l’Etat semble oublier les fondamentaux de l’économie à savoir ; l’économie (les « règles de la maison «) est faite, par nature, pour l’homme, tel qu’il vit dans sa famille, son entreprise ou son corps d’état, sa nation. Quelles que soient les considérations techniques et politiques, le but de l’économie est de « maximiser le rendement social « c’est que nous apprenait autrefois le Professeur Cohen, dans le respect des fondamentaux sacrés de

la République Paix, Travail, Patrie. Deuxièmement, l’objectif de toute politique économique est d’assurer le plein emploi, le meilleur pouvoir d’achat, des produits et des services (y compris publics) variés, suffisants en quantité et en qualité, le tout dans le respect de l’harmonie sociale et de l’environnement. Troisièmement, la production doit être maximisée afin de financer : les fonctions régaliennes de l’Etat (à l’abandon : armée, justice, police, monnaie), l’organisation des fonctions collectives et sociales (à l’abandon : santé, éducation, transport, énergie, chômage, retraites…)

Que veulent bien dire ces arguties économiques que proposes le Chef de l’Etat pour le commun des camerounais, sinon une tentative de distraire les esprits éveillés et enfermer la grande masse de notre population dans une illusion ? Nous assistons là à la naissance et à l’affirmation-consolidation d’un non-sens économique dont les conséquences à courte comme à longue échelle se font déjà sentir et surtout se vivent déjà sans espoir de réajustement dans le sens positif de ce terme. Je voudrais ici utiliser autant que possible les documents, les publications et les analyses de nos économiques et ceci en toute modestie pour fins d’illustration (cum granos salis).

Le Chef de l’Etat ne peut pas continuer dans une politique de sparadrap. Il doit s’attaquer au problème essentiel : un gouvernement éléphantesque, une politique ultra-libéral dans un pays où 73% de camerounais ne connaissent pas leurs droits et ne peuvent pas les défendre, la réforme du secteur de l’éducation qui est en faillite et un pays ne peut marcher sur ses deux jambes avec un secteur de l’éducation agonisant. Il y a dans les initiatives du Chef de l’Etat une faillite de la morale dans la mesure où il n’est pas capable de constater que c’est la politique appliquée qui est un problème, plus que le programme c’est tout le logiciel qu’il faut changer. In fine tout ce que dit le Président Biya est un aveu d’impuissance dans un pays où nous avons plus de bouches à nourrir et de l’emploi à créer pour les jeunes qui représentent 75% de notre population.


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