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L’élection du président de la Fécafoot : Anti-jeu par Olivier Mbelle

Selon la règle des jeux de hasard, tout bon joueur mise tout avec certitude pour pouvoir gagner avec incertitude. Et le contraire le vaut si bien, puisque le mauvais joueur mise avec incertitude pour pouvoir gagner avec certitude. Le processus électoral à la Fécafoot semble vouloir venir confirmer cette vision des choses. Certes, nous ne sommes pas dans un casino maffieux de Las Vegas aux Etats-Unis, mais les actes d’anti-jeu qui émaillent le processus électoral à la Fédération camerounaise de football tentent de nous le faire croire.

Et comment ? L’on est bien tenté de se poser la question... Comme en 2013, Adoum Fernand Garoua et son compère Grégoire Sébastien Owona se sont encore fait remarquer dans un scénario bien connu : l’élection du président de la Fécafoot. En dehors de ces deux acolytes, le masque de leurs comparses aura vite fait d’être dévoilé. A la manoeuvre le colonel à la retraite Hamad Kalkaba Malboum, président du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc), Joseph Antoine Bell (repris de justice, ancien Lion Indomptable, écrivain, et beau-frère du truculent ministre du travail et de la sécurité sociale, Grégoire Sébastien Owona), auquel vient s’ajouter le premier Ministre, Philemon Yang Yundji pour couronner l’incurie.


Mot d’ordre inscrit à l’ordre du jour, barré par tous les moyens illégaux, la voie à la candidature de Sidiki Tombi à Roko à la présidence de la Fécafoot. Pour tenter de mieux convaincre l’opinion nationale, en émue et éprise de passion pour les questions de la Fécafoot, il aura fallu trouver à cette bande scélérate un justificatif adéquat, celui de mauvais textes, pis encore considérés selon eux comme étant taillés sur mesure en faveur du candidat Tombi à Roko, pourtant adoptés à l’unanimité par les délégués de l’Assemblée générale du 23 aoùt 2014. Le comble de l’hypocrisie mettant au-devant la scène « d’éventuels troubles à l’ordre public si l’élection venait à se tenir «, trahit un pernicieux chantage du cercle maffieux qui mène une guerre civile au football par le truchement de leur position sociale au sein de l’appareil étatique. Chez ces apôtres de la vengeance malvoyante, il fallait vite conduire une mission officieuse à Zurich pour valider leurs desseins fantasques ...

On reprend les mêmes et on recommence. Grégoire Owona, Adoum Garoua, Me Daniel Ngoss (Sg Syndicat national des footballeurs camerounais, (un obligé de David Mayebi, un ancien vice-président de la Fécafoot déclaré hors-jeu pour pratiques sulfureuses à la Fécafoot) et Hamad Kalkaba Malboum vont reprendre leurs bâtons de pèlerin auprès de la Fifa pour une fois encore jouer les trouble-fêtes. Il faut cette fois-ci à travers un triptyque bien huilé, requérir dans un premier temps, la dissolution du Comité de Normalisation, au profit d’un Comité exécutif provisoire, annuler les textes de la Fécafoot adoptés à l’Ag du 23 aout 2014, ensuite obtenir le report des élections et enfin parachuter Joseph Antoine Bell à un strapontin qui lui échappe depuis 1996 après une cuisante défaite face à Vincent Onana.

Or dans le cas d’espèce underground, il ne s’agit ni du « Njambo «, (jeu de cartes) encore moins de l’abbia ou encore du « flipper». C’est peut-être de la chiromancie ou du tarot avec des cartes mal choisies sur le volet. Dans toute cette alchimie sportive, l’opinion nationale n’aura retenu de la part des autorités sportives que, le report des élections au 28 février 2015 au plus tard avec les mêmes candidats et les mêmes textes. Balle au centre pour tous les acteurs ! Que reproche-t-on donc véritablement à Sidiki Tombi à Roko ?

Est-ce le fait d’avoir appartenu à l’équipe d’Iya Mohammed ? Argutie qu’on pourrait balayer d’un revers de la main... Est celui d’être mal entouré ? Autre chicane qui ne résiste pas à l’épreuve des faits... Alors, à l’aune des élections se voulant démocratiques, pourquoi l’ombre du Sg de la Fécafoot fait-il autant frémir les promoteurs de cette malveillante campagne d’opinion ? Pourtant, si l’on se situe dans l’axe de la légalité des textes y afférent, la Fécafoot, et conformément à l’article 1 (Al 4) de ses statuts « est tenue de respecter elle-même et de faire respecter par ses membres  les statuts, règlements, directives et décisions de la Fifa, de la Caf de l’Unifac et de la Fecafoot ».

Cependant, force est de constater que, des dispositions sécuritaires avaient été prises par le sommet de l’Etat pour permettre une meilleure couverture sécuritaire de l’élection du 29 novembre dernier. Mais que tous les intérêts de la communauté sportive nationale auront été sacrifiés à l’autel des rentes particulières... de la maffia d’Etat. En attendant la date butoir du 28 février prochain, force restera au droit et à la loi. Balle au centre.


Olivier Mbelle 
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