Il n’y a
aucune honte à n’être titulaire que d’un doctorat de troisième cycle
universitaire. Il est tout à fait normal d’être ambitieux et aspirer se faire
appeler PROFESSEUR. Mais il est très malhonnête de créer et entretenir
volontairement la confusion sur ses titres.
J’ai souvent
lu sur ce site, Mr Nyamsi Franklin qui se fait appeler professeur par les uns
et par les autres. Mais ses propos m’ont à chaque fois posée questions. Ce qui
m’a décidée à faire partager quelques éléments de précision. J’invite en outre
le principal concerné à clarifier cette situation de confusion autoentretenue (
?) à savoir son titre/grade de PROFESSEUR AGREGE.
LES CORPS D’ENSEIGNANTS
En France,
dans l’enseignement primaire et secondaire, il y a deux catégories d’enseignants
ceux du premier et du second degré:
Premier degré : les Instituteurs
Les
professeurs des écoles (CRPE) qui enseignent exclusivement aux enfants de 2 à
11 ans c’est-à-dire de la première année de maternelle à la dernière année de l’école
élémentaire. En France il faut être titulaire d’un Bac +5 pour se présenter au
concours de recrutement.
Second degré : il y a deux statuts d’enseignants
de collèges et lycées
* Les
professeurs certifiés de l’enseignement secondaire. Dans cette catégorie, on a
plusieurs appellations en fonction uniquement de la spécialisation
(enseignement général, technologique et technique, professionnel). Ainsi, Le
CAPES (certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré),
permet d’enseigner au collège et au lycée d’enseignement général. Le CAPET
(certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement technique) permet d’enseigner
dans les lycées une discipline technologique. Le CAPLP (certificat d’aptitude
au professorat de lycée professionnel), permet d’enseigner dans les lycées
professionnels.
* Les
professeurs agrégés des lycées (agrégation de l’enseignement du second degré).
On l’appelle également agrégation des lycées.
L’appartenance
aux corps des professeurs des écoles, certifiés et agrégés des lycées, ne confère
pas le titre honorifique de PROFESSEUR, Pr.
CONFUSIONS A
EVITER
Il ne faut
donc pas confondre cette agrégation des lycées où le seul master 1 (maïtrise
soit bac +4), suffit pour se présenter au concours dans la discipline de son
choix ; avec l’AGREGATION DES UNIVERSITES (ENSEIGNEMENT SUPERIEUR) qui est un
titre exclusivement réservé à une catégorie d’enseignants des universités. Ils
relèvent du ministère de l’enseignement supérieur, alors que les profs du
premier et second degré, dépendent du Ministère de l’éducation nationale.
Pour accéder
au corps des professeurs des universités, il faut être titulaire d’un doctorat,
justifier de plusieurs années d’expérience en qualité de maïtre de conférence
et obtenir une habilitation à diriger les recherches (HDR).
Il ne faut
pas non plus confondre : maïtre de conférences dans une université en France et
au Cameroun. Au Cameroun il y a deux voies pour accéder au corps des
professeurs agrégés des universités : d’une part, les maïtres de conférences
sont équivalent à des professeurs agrégés des universités, ils sont nommés en
regard de leurs travaux scientifiques, reconnus comme tels par un jury. D’autre
part, les professeurs agrégés des universités, après avoir réussi au concours d’agrégation
des universités, en Afrique (CAMES).
En France
par contre, le statut de maïtre de conférence ne correspond pas du tout à celui
de professeur agrégés des universités dont j’ai précisé les conditions d’accès
tant au Cameroun qu’en France plus haut. Il ne faut pas non plus confondre l’admission
à la liste de maïtre de conférences et occuper un poste de maïtre de conférences.
QU’EN EST-IL DE MR NYAMSI FRANKLIN
Il est
certes à féliciter. Il a réussi à un concours aussi sélectif qu’est l’agrégation
des lycées en France en 2003. Il a persévérer en obtenant son Doctorat en 2010.
Enfin il a été admis dans la liste d’aptitude aux fonctions de Maïtre de Conférences.
Il lui reste donc d’obtenir un poste dans une université française pour être
nommé maïtre de conférences. Pour l’instant il continue d’enseigner la philo
dans un lycée de France.
Mr NYAMSI
Franklin est donc invité à nous préciser ici en vertu de quoi il use et abuse
du titre honorifique et exclusif de PROFESSEUR (Pr.). Au vue de ce qui est précisé
plus haut il ne remplit pas ENCORE les conditions pour accéder au corps des
PROFESSEURS DES UNIVERSITES, ni en France, ni au Cameroun.
Dans ses
différents profils, il prend le soin de manipuler avec subtilité, pour mieux
perdre les personnes pas très vigilantes. Tenez plutôt en voici un exemple :
« Agrégé »
de philosophie (ma question : pourquoi ces guillemets quand il parle de l’université
?) Université de Rouen septembre 2011 … Aujourd’hui (3 ans 4 mois)
Histoire de
la philosophie anglaise, Licence 1, 2, 3.
Professeur
agrégé de philosophie (pourquoi professeur de philosophie quand il parle de l’académie
de Rouen ?) Académie de Rouen septembre 2008 … Aujourd’hui (6 ans 4 mois)
C’est bien
dit sauf qu’il n’a pas le droit au vu de ceci de se faire appeler Pr. Car il n’est
pas du tout PROFESSEUR DES UNIVERSITES, mais bien enseignant de philo dans un
lycée de Rouen (Académie de Rouen). En France une académie correspond à ce que
nous appelons au Cameroun Délégation Régionale (provinciale) de l’éducation
nationale.
Il y a en
effet des professeurs de lycée qui peuvent enseigner à l’université ils sont généralement
agrégés des lycées. Il en fait certainement partie. C’est pourquoi il prend le
soin de mettre les guillemets sachant qu’il n’a pas le droit de se faire
appeler professeur, titre réservé comme précisé plus haut. Il note professeur
agrégé lorsqu’il parle de l’académie de Rouen, sans guillemets, car dans une
académie (équivalent de délégation régionale de l’éducation au Cameroun), on
parle de prof de français, anglais, philo, maths car on comprend immédiatement
qu’il s’agit d’un lycée. Mais comme il pense que les « camer don’t take
care on this kind of things », il se permet de le faire. Trop c’est trop,
je dénonce !
Il n’y a
aucune honte à être enseignant de la maternelle, du primaire ou du secondaire
comme ce qu’il est aujourd’hui. Ce sont des métiers noble que moi, j’honore.
L’ambition
est une bonne chose, surtout lorsqu’on s’en donne les moyens. Mr NYAMSI
Franklin vise certainement le grade de professeur agrégé des universités. C’est
bien. Il est sur ce chemin, long et laborieux. Mais surtout pour arriver au
bout du chemin, il faut une bonne dose d’humilité et de modestie.
Le but de
cette communication est d’attirer l’attention de chacun sur les usurpateurs de
titres qui nous entourent. L’Afrique a besoin que chacun de ses enfants soit
vrai et honnête avec lui-même, pour ensuite être vrai et honnête avec les
autres. Il ne faut pas frustrer les jeunes africains et camerounais, sans diplômes,
mais qui font tourner le pays grâce à leurs mains et leur ingéniosité. Grâce à
eux il y a une agriculture, l’élevage, des techniciens… préservent
nos cultures ancestrales.
J’ai en
horreur les parvenus. Je lui souhaite bonne chance.
Anna M.
Mvondo, camerounaise, libre de ses opinions
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