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les Camerounais mettent Abubakar Shekau en garde

Après la diffusion sur Youtube d’une vidéo menaçant le président de la République Paul Biya, votre journal a fait une descente dans les dix régions du pays. Il en ressort que les Camerounais, de toutes les couches sociales, soutiennent leur président pour mener la bataille contre Boko Haram.
Cameroun - Terrorisme: les Camerounais mettent Abubakar Shekau en gardeDans ses inepties diffusées le 5 janvier dernier sur Internet, le sanguinaire islamiste Abubakar Shekau, menace Paul Biya et son pays : «Paul Biya, si tu ne mets pas fin à ton plan maléfique, tu vas avoir droit au même sort que le Nigeria (…) tes soldats ne peuvent rien contre nous». Le plan maléfique dont parle le chef de la secte islamiste, n’est ni plus ni moins, les ripostes musclées de l’armée camerounaise aux attaques de la nébuleuse le long de la frontière avec Nigeria, à l’Extrême-Nord du Cameroun. Les terroristes voulant apparemment faire de cette partie du territoire leur base arrière, se trouvent plutôt mal à l’aise et fortement contrariés par les braves et dynamiques forces de défense du Cameroun. Au point de voir leur plan satanique mis en déroute. Contrairement au Nigeria où, depuis 2009, ces islamistes règnent en maîtres, décimant des milliers de citoyens, enlevant des jeunes filles, incendiant les bâtisses et faisant sauter des bombes, face à une armée fédérale à l’observation dépassée et un président, Goodluck Ebellè Azikiwe Jonathan, taxé de complicité avec Boko Haram par son prédécesseur Olusegun Obassanjo.


La sortie d’Abubakar Shekau, considérée comme une déclaration de guerre à Paul Biya et à son peuple, arrive très en retard. Car, c’est depuis le 17 mai 2014, à Paris, lors du mini-sommet sur la sécurité au Nigeria (sous l’initiative de François Hollande), que Paul Biya, lui, a déclaré la guerre à la secte: «Nous sommes ici pour déclarer la guerre au Boko Haram», martelait le chef de l’Exécutif camerounais face à la presse. Depuis lors, le Cameroun est dans cette posture-là et l’armée camerounaise tient bon au front. Le message d’Abubakar Shekau n’ébranle donc ni le Cameroun, ni son chef, même si jusqu’ici, le plan du Cameroun se limite à la défensive. En dépit de cela, et bien que seul dans une guerre à l’origine nigério-nigériane, le Cameroun remporte des victoires sur les ‘’Jihadistes’’ nigérians. La dernière ayant été enregistrée le 28 décembre 2014 grâce à l’utilisation de l’aviation camerounaise (pour la première fois). Ce qui, de l’avis de bien d’observateurs, «aurait provoqué le courroux et déterminé la sortie d’Abubakar Shekau de sa cachette», car les terroristes de Boko Haram ont été énormément décimés.

Suite à ces victoires, les Camerounais de toutes les couches sociales, sont davantage ragaillardis et solidaires de leur président, chef des armées, et à leurs vaillants soldats. Un tour d’horizon réalisé dans les dix régions du pays laisse constater que les compatriotes de Paul Biya se sentent prêts à défendre leur territoire, contre vents et marrées. «Nous n’avons pas peur d’Abubakar Shekau et de ses hommes. Nous savons que nous sommes en guerre contre les terroristes du Nigeria. Notre chef de l’État et nos vaillants soldats ne ménagent aucun effort pour les empêcher de prendre notre pays en otage comme ils font au Nigeria», déclare un jeune étudiant à Douala. «Boko Haram lui-même a confirmé que le Cameroun n’est pas le Nigeria», rafraîchit un commerçant à Yaoundé. Un religieux va un peu plus loin : «Aboubakar Shekau croit faire peur à Paul Biya et son peuple. Bien que nous soyons seuls dans cette bataille qui concerne toute la sous-région, nous vaincrons les terroristes de Boko Haram. D’ailleurs, ils devraient le savoir à travers les victoires remportées par nos forces armées».  

La réponse internationale. Néanmoins, la sortie d’Abubakar Shekau permet au Cameroun de ne pas dormir sur ses lauriers, mais d’envisager de nouvelles stratégies de guerre tout en sachant que les choses sont devenues plus sérieuses que par le passé. Il convient de mettre en place dès à présent, une stratégie conjuguée au niveau sous-régional et international contre la secte islamiste. C’est d’ailleurs cet appel que Paul Biya lance, lors de la cérémonie de présentation des vœux du corps diplomatique, au palais de l’Unité, le 8 janvier. En soutenant, «À menace globale, riposte globale. Telle devrait être la réponse de la communauté internationale et notamment de l’Union africaine et de nos organisations régionales ».

L’appel du chef de l’État camerounais vient une fois encore, à point nommé. L’initiative de François Hollande, qui a réuni, hier, le 11 janvier, à Paris, une cinquantaine des chefs d’État et de gouvernement, semble donc donner raison à Paul Biya.

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