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ABOUBAKAR DANS LE PANTALON DE MORIBA ! par Gilbert Tsala Ekani

On ne saura peut-être jamais quelle mouche a bien pu piquer le dénommé Vincent Aboubakar pour s’autoriser à arborer le maillot numéro 10 des Lions Indomptables. Oui, le 10, celui de feu Louis Paul Mfede, l’homme qui, en 1990 a défié Maradona en personne lors du match Argentine-Cameroun en coupe du monde. Oui, le 10 de « Magic » Patrick Mboma, attaquant redoutable à la fois véloce et futé. Oui le 10 que Paul Gaston Ndongo « Monsieur Football » n’a jamais osé porter. Le 10 que Dr Abega et Mbida Arantes ont évité de porter alors qu’ils avaient la classe pour cela.

Dans le football malgré la libéralisation de la numérotation, il y a encore des numéros fétiches. Le 10 est le plus mythique. C’est celui de Pelé, de Maradona, Zico, Platini, Ronaldinho, Zidane, Baggio, Romario, Messi et tant d’autres monstres sacrés du football. Des créateurs qui font se lever les foules. Un amorti, un contrôle orienté, une feinte, un gris-gris, une passe ou un but sorti d’un sac magique, voilà le numéro 10. Un crack redouté ou acclamé. Porter le 10 ne peut pas être anodin dans une équipe de football. D’où vient-il alors qu’un Aboubakar ait eu le culot, l’inconscience d’arborer ce numéro au sein des Lions ?
Au regard de sa prestation lors de la récente CAN de Guinée Equatoriale, on reste bouche bée devant un tel dilettantisme. Ce n’est pas un simple oubli, c’est un grave manquement, une faute lourde. Parce que ce gars n’a jamais été un orfèvre du football. Il lui est arrivé de claquer un but ici ou là mais il ne fait pas vraiment partie des techniciens racés. C’est un baroudeur. Il n’est pas, ne peut pas être un Mozart du football. Il l’a mainte fois prouvé en Guinée Equatoriale où il a montré son aptitude à…rater un éléphant dans un couloir. Il a tellement « réussi » dans cet exercice qu’il aurait pu obtenir un prix, s’il y en avait un.
J’apprends que du temps où cet Aboukar jouait aux côtés de Samuel Eto’o, il prétendait que l’ancien capitaine des Lions lui faisait de l’ombre, l’empêchant de marquer des buts. A l’issue du fiasco équato-guinéen, ou peut se demander si Aboubakar ne s’est pas rendu coupable de diffamation et de propagation de fausses nouvelles.
Eto’o a sans doute eu raison de ne pas répondre, un jour l’histoire lui donnera raison. D’ici là, espérons qu’Aboubakar aura compris que le 10, c’est trop grand, trop gros, trop lourd pour lui. C’est comme le pantalon de Moriba. On a beau essayer de le retoucher, il y a toujours quelque chose qui cloche. Aboubakar peut arborer le 10, mais d’aucuns disent 10 de pacotille. Et ce n’est pas méchant. C’est vrai qu’un penseur Epicure disait « dépêchons-nous de succomber à la tentation avant qu’elle s’éloigne ». Aboubakar a déjà suffisamment succombé, qu’il s’éloigne du 10. Qui ne peut pas être un banc d’essai pour apprenti-technicien.
Gilbert Tsala Ekani
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