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AFRICAINS, CAMEROUNAIS DE LA DIASPORA : ECLAIRAGE DES REALITES, DES FAITS POUR UN DIALOGUE CONCRET ET CONSTRUCTIF par Dr Adamou NDam Njoya

Chers Compatriotes Camerounais, Chers frères et sœurs Africains...Nous venons ici pour contribuer à éclairer ceux et celles qui, prenant leur vie au sérieux et se disant que chaque personne ayant une mission à accomplir, il faut toujours chercher à comprendre, à baser ses actes sur des éléments objectifs et cela plus encore lorsque l’on a les ambitions d’être leader responsable et d’agir pour le bien, le vrai et le beau dans la société.

Cette contribution est suscitée par les écrits, de Monsieur Jean Bosco de Camdiac, diffusés par internet et me demandant de répondre. En effet, Monsieur Jean Bosco, apparemment très surpris, voire fâché, comme cela ressort de ses écrits, évoquant la rencontre de Washington et ceux qui y prirent part, revenant sur les idées et les préoccupations qui furent développées, soulevant et posant des questions sur la vie politique et la gestion de notre société, aboutit à la catégorisation des acteurs politiques au Cameroun, pour enfin distribuer des points aux uns et aux autres et annoncer les sentences du jugement qui interviendra quand les acteurs nouveaux arriveront au pouvoir et que seront balayés ceux et celles qui à un niveau ou un autre participent au pouvoir pour le moment au Cameroun.


Cette grande colère, qui couve toujours chez ceux et celles qui ont la vocation d’être des révolutionnaires a, sans aucun doute, éclaté au grand jour, provoquée suite à ma présence au Palais de l’Unité à l’occasion des vœux au Président de la République. Puisque je devais être de son côté, suivre et respecter leurs directives.
Cette situation qui, pour moi, m’amène à réaliser combien il est important de partager avec vous des idées qui, pour moi sont fondamentales dans la vie et qui, toujours présentes dans l’esprit, doivent être traduites dans les faits dans la vie de citoyen et de citoyenne et de tout être humain. Sans prétendre rallier tout le monde à ces idées, nous devons comprendre que parce que l’être humain est fondamentalement libre, si certains peuvent comprendre les situations qu’il provoque et les saluer, d’autres ne cesseront pas de se poser des questions et à avoir des réactions et des actions suivant leur façon de voir, de faire, suivant leurs objectifs, comme Monsieur Jean Bosco, et pouvant aller s’interrogeant, jugeant, condamnant….
Face à cet état des choses, nous nous sommes dit qu’il n y avait pas de meilleure occasion pour partager, avec tous mes compatriotes dont ceux de la Diaspora , d’une part, ce que nous faisons et posons comme actes permettant à chaque personne de progresser dans sa vie sur des bases concrètes ,vivantes et, d’autre part, des idées dont j’ai toujours cru qu’il était important de les avoir présentes dans l’esprit et de toujours chercher à les traduire dans la vie de citoyen, de citoyenne, dans la vie d’une personne humaine. Ces idées s’analysent dans l’effort permanent pour éviter de s’enfermer dans soi-même, dans ses pensées, de s’installer dans un monde situé, figé, dans une société située, figée, dans une vie située, figée parce que ayant une perception égoïste des valeurs ; en éloignant l’état situé, figé, on évitera les tensions que l’on développe dans son esprit, son corps à son détriment, dans les rapports avec les autres pouvant donner naissance aux conflits ouverts, aux guerres … C’est ainsi que, sur des bases égoïstes sont nées bien des Nations ; Et c’est ce qui amène bien des pays, bien des régions du monde à entrer en conflits, en guerre. Ce phénomène Boko Haram où des êtres humains se prévalent de leur foi pour massacrer d’autres êtres humains, se situe dans cette logique. 
Face à ces réalités où parmi deux caractéristiques des êtres humains que sont la générosité et l’égoïsme, c’est cette dernière qui l’emporte souvent, nous en sommes arrivés à parler de la Nouvelle Ethique largement développée dans un ouvrage : « Le Manifeste de la Nouvelle Ethique ».
Avec La Nouvelle Ethique, il est question de sortir de la perception égoïste des valeurs, de l’Ethique ; perception qui conduit au phénomène de l’Homme situé, de la société située où on s’ouvre à l’autre lorsque l’on doit l’absorber, tout doit être pour soi, pour sa famille, pour son village, pour son état et l’on peut marcher sur son semblable qui n’est pas dans son cercle situé pour atteindre la satisfaction qu’on semble condamné à chercher. Jean Bosco et Camdiac se sont créés leur monde situé mais ne sont pas les seuls car d’autres ont aussi leurs approches. Si vous êtes avec eux, il y a la paix et si vous ne répondez pas à leur attente attendez-vous aux hostilités par les discours qui ont tout des actes physiques d’élimination dans un où il n’y a pas d’appel après la sentence. 
Avec la Nouvelle Ethique nous sommes appelés à sortir de l’état situé, de la famille située, de la société située pour être et agir avec son semblable quand bien même il est d’une toute autre famille ; avec la Nouvelle Ethique on va être avec l’autre, s’identifier à l’autre qui n’est pas de sa famille, percevoir, en lui ou en elle, l’être humain sans considération de frontières quelles qu’elles soient. C’est pour arriver à cette situation qu’est née l’idée de la Nouvelle Ethique des Relations Internationales pour sortir de la logique qui a conduit aux guerres pour la naissance des Nations et qui revêt d’autres formes subtiles où c’est la puissance physique, matérielle, financière qui l’emporte au détriment de l’être humain, de notre commune humanité. Chemin faisant, nous nous sommes efforcés de traduire cette perception dans les faits partout où nous avons été appelés à exercer quelque pouvoir que ce soit. Cela aura été des plus forts à l’IRIC appelé à former des Diplomates. Ici, tout sera conçu dès le départ pour les former, les préparer, les éduquer pour défendre non seulement les intérêts de leurs pays mais aussi les intérêts de l’Afrique comme entité, comme ensemble. Cette conception et cette approche présentées en 1973 à l’Académie Diplomatique de Vienne, ont été bien accueillies et partagées par les Directeurs des Instituts et des Académies diplomatiques venant de toutes les Régions du monde. Ainsi le credo c’est : mettre l’être humain sans considération de frontières quelles qu’elles soient au centre de toute entreprise humaine. L’Europe, après avoir été le théâtre des guerres et des deux guerres mondiales, a compris et a entrepris de se constituer en un ensemble cohérent aux intérêts communs qui s’imbriquent et éloignent des sources des conflits violents, meurtriers.
L’Afrique, des premières années d’indépendance avec la naissance de l’OUA, semblait avoir compris qu’après avoir été cette terre de la traite des noirs, de l’esclavage, des dominés, elle devait être le Continent par excellence des droits humains. Mais, malheureusement, la politisation et l’organisation essentiellement politique ayant pris le dessus, les bases de construction laissaient la voie ouverte à la naissance des Etats situés. Tout cela du fait des acteurs africains du moment qui n’ont pas réussi à sortir de l’enfermement accentué par le fait colonial. 
Face à cela, nous avons réalisé, au cours des responsabilités que nous assumions et de ce que nous vivions sur le terrain, que l’Education Nationale était la source où puiser pour la sortie de l’homme situé, de la société située, de là, la Nouvelle Ethique de l’Education Nationale et de l’Educateur : Avoir des programmes, des méthodes pédagogiques qui façonnent des hommes et des femmes en les éloignant des perceptions égoïstes des valeurs, des hommes et des femmes ayant l’ouverture sur le monde, sur l’être humain sans considération des frontières quelles qu’elles soient. Ici, les parents, les enseignants ont un rôle à jouer tout comme l’Ecole de la vie qu’est la société en permanentes mutations. On y arrive par l’exemple dans l’organisation et dans le respect des valeurs qui sont développées dans la société, par l’exemple des actes concrets, des idées cultivées et répandues. L’autre expérience forte a porté avec la Nouvelle Ethique de l’Administration et de Gouvernement. Si à l’Inspection Générale de l’Etat et à la Réforme Administrative , il n y a pas eu la même résonnance qu’à l’Education Nationale, il y aura une prolongation avec la rigueur et la moralisation que met en place le Gouvernement de Renouveau et, depuis, l’Ethique est introduite dans les discours politiques, dans la vie des citoyens et des institutions quand bien même il y a des flottements pour sortir du monde situé qui est celui où comptent avant tout soi-même, les siens , ceux et celles de sa famille, ce monde qui est celui du règne de l’égoïsme où tout est tourné vers soi pour soi, pour sa famille, pour sa société si bien que l’on n’hésiterait pas de détruire tout ce qui remettrait en cause cet état situé.
C’est en marge de la doctrine officielle du parti unique que nous développons et appliquons les principes de la nouvelle Ethique, ceci en usant de notre liberté.
C’est conscient du chemin à parcourir que nous allons, partant de l’expérimentation dans les ministères et les administrations, élaborer la loi de l’Ethique à savoir: 
1-Progresse et se développe pour le bonheur de tous, la société dont les membres reconnaissent que les fondements de la vie et des activités aussi bien des personnes physiques que des institutions, sont les valeurs, l’éthique non seulement acceptées et partagées mais aussi cultivées en permanence comme éclairages, comme dynamiques ;
2-Stagne, la société dont les membres reconnaissent sans plus les valeurs et l’éthique comme fondements de la vie et des activités ;
3-Est vouée à disparaître la société dont les membres ne reconnaissent pas les valeurs et l’éthique comme fondements de la vie et des activités.
Les idées qui se dégagent de cette loi et les actes qui en découlent ont été développés dans le cadre de nombreuses institutions tant nationales qu’internationales comme à : 
- l’UNESCO quand, membre du Conseil Exécutif nous avions, au cours de notre mandat, été appelé à jouer des rôles de premier plan dans des nombreuses Commissions, et à effectuer des missions
- l’ONU comme Membre du groupe des 17 Experts Intergouvernementaux de Haut Niveau chargé de la Réforme du Système des Nations Unies1984-1985
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Il est clair à partir de ce qui précède que rien ne pouvait et ne pourra m’empêcher d’entreprendre ce qui contribue au dialogue, au partage des idées. Vont venir encore pour renforcer cette dynamique de libération, de liberté qui rejette les états situés, l’enfermement, les expériences accumulées sur le terrain de l’action et les actes posés lors des dialogues, des échanges dans le cadre des institutions nationales et internationales. Il en va de même, comme source d’enrichissement, les lots de ce que nous apprend l’histoire des peuples, puis ce que nous avons eu à développer comme Enseignant, comme Formateur des acteurs des relations internationales, ou à faire comme acteur des relations internationales, comme défenseur de la liberté. 
Notre participation à Washington aux assises organisées par Camdiac ne signifiait pas l’adhésion à son programme, à ses principes et à ses méthodes. En relisant les minutes des échanges on peut avoir le tableau clair et net de mes contributions. Qu’il s’agisse et de ce que nous faisons pour le Cameroun et l’Afrique et dans la Société internationale et plus particulièrement nos approches qui privilégient le dialogue, la recherche de la compréhension. Voilà les idées que nous avions développées. 
Cela explique pourquoi nous sommes présents par l’esprit ou physiquement partout où peut s’esquisser des voies de solution pour les nombreux défis et enjeux auxquels nous camerounais, nous africains, nous êtres humains avons à faire face. 
C’est fort d’un fond culturel et des nombreuses expériences que, sur invitation de Camdia, nous avions fait le voyage de Washington. Ayant eu à rencontrer un peu partout dans le monde nos compatriotes et bien d’autres africains, il me sera donné de réaliser que dans la Diaspora il y a des personnes et des groupes de personnes qui sont préoccupés par ce qu’ils peuvent apporter à leur pays, à l’Afrique, à l’être humain tandis que d’autres s’organisent pour l’insurrection, pour la prise de pouvoir. Aux uns et aux autres nous faisons partager nos expériences et nos méthodes d’approche voulant des mobilisations citoyennes constructives du concret. .
Les perceptions que l’on a des réalités vécues sur le terrain et vécues de l’extérieur n’ont rien de commun et il faut manquer d’humilité pour s’arroger en donneurs de leçons et en maîtres qui donnent des notes aux hommes et femmes acteurs et actrices politiques. Il y a là, le propre de ceux et celles qui sont situés, dans l’état situé ; il faut être des leurs, avec eux sinon on ne représente rien. L’être situé voit le danger partout écartant de son système toute une catégorie de personnes souvent le plus nombreuses, les plus performantes. Il est important non seulement de comprendre mais aussi de développer ce qui, aujourd’hui, est bien et pour soi et pour notre pays et pour l’Afrique et pour notre commune humanité. Cette perception est difficilement acceptable par et pour ceux et celles qui sont dans un monde situé, fermé, dans la société située. Ainsi il n’est pas question pour eux de dialoguer si ce ne sont pas leurs principes de dialogue qui président aux échanges ; il n’est pas question pour eux d’aller aux élections si les règles électorales ne sont pas comme ils l’entendent.
De tels comportements excluent des réalités que vivent la masse des populations. Parce que nous rejetons les conceptions égoïstes des valeurs, nous avons choisi d’être avec les populations, au milieu d’elles et non rester loin d’elles pour résoudre leurs problèmes sans elles.
Aussi, sommes-nous allés aux élections et avons-nous été élu, conseiller municipal, maire, député et avons-nous des élus conseillers municipaux, maires et adjoints, des Députés à l’Assemblée Nationale. Des élus qui doivent, répondre à l’attente des populations, être avec elles au milieu des problèmes à résoudre au quotidien, les accompagner en tout. Des élus d’une formation politique qui a un projet de société pour le Cameroun, des méthodes, une organisation, des activités fondées sur les valeurs humaines, sur l’éthique.
Des élus de par la volonté et le choix des populations, des électeurs et des électrices parce que profondément républicains rejetant les corruptions, les achats de conscience, les intimidations, parce que rejetant les forces de la société située qui n’acceptent pas de partager le pouvoir comme le veulent et l’essence de la démocratie et l’essence de la république. 
Ce n’est pas par la grâce, la bonne volonté de qui que ce soit que nous sommes élus à l’UDC depuis le retour aux élections multipartistes mais c’est le fruit de la détermination dans les actions suivies pour être à la tête des communes, être à l’Assemblée Nationale, animer la vie des populations. Cette victoire est celle de la République, de la société ouverte consacrant la défaite de la société située et de leurs tenants. Il y a là une voie qui a aboutit dans notre pays à des espaces républicains démocratiques citoyens. Il faut s’imaginer ce que les élus, d’une dizaine de formations politiques atteignant ce niveau, peuvent apporter à la vie nationale républicaine.
Les actions aboutissant à ces résultats créent d’autres bases de dialogue conduisant à la fin de la confiscation du pouvoir et à l’éclatement de l’Etat situé. Le pouvoir, nourri de la culture de l’Etat partit unique est obligé de participer au dialogue parce que nous avons réussi à vaincre sa politique d’occupation à tous prix des terrains, municipaux, législatifs. La politique de confiscation du pouvoir par des voies démocratiques est profondément entamée ; et les crises multiformes qui sont celles des valeurs vont aller, accentuant la fin de la confiscation du pouvoir. Ainsi, deviennent des réalités, dans le paysage politique du Cameroun, le dialogue à travers les prises de position, le développement des idées et des actions dans tous les domaines et plus particulièrement sur le plan politique ; c’est ainsi que nous avons abouti à la libération d’une tranche importante des populations du pouvoir d’argent, des intimidations, des traditions rétrogrades qui ne respectent pas l’humain; en même temps nous avons entrepris de développer ce qui, dans nos traditions se dégagent comme valeurs traditionnelles en harmonie avec les valeurs républicaines, les droits humains, le respect de la dignité humaine. Ainsi, de façon rationnelle fondant et appuyant cette évolution, les arts et la culture se développent dans leur vocation et de l’esthétique et des assises de l’identité, de la personnalité et du partage rompant avec le cadre situé parce que produit de l’intelligence humaine, perçu et vécu par l’intelligence humaine quels que soient les cieux où elle se trouve, ou encore d’où elle vient. Ainsi avons-nous tout un programme pour le patrimoine culturel matériel immatériel à : sauver, entretenir, enrichir de façon continue. 
Tout s’inscrivant dans le cadre de l’Ecole Africaine d’Ethique qui encadre l’Ecole des arts et de la Culture avec sa Troupe théâtrale des jeunes et des femmes d’un certain âge ; ces dernières, bien que n’ayant as été loin dans les études arrivent à faire des prestations merveilleuses comme ce qui est actuellement dans leur répertoire à savoir « l’Hymne à l’Unité », « l’Arbre à Café de Nefoupouafon » etc. Le travail fait pour aboutir à des performances admirables, invitent à faire moins de discours pour développer des efforts et orienter utilement l’intelligence, l’énergie pour que éclose le génie. Sur le plan social sont créées la Mutuelle de santé, la maternité école partant des initiatives privées ; il en va de même sur le plan de la communication avec la création de la Radio Puakone puis d’une chaîne de télévision en cours…. Tout cela étant animé par la dynamique républicaine et démocratique.
Les réalisations communales sont beaucoup plus importantes et les résultats des plus mobilisateurs car sont les produits des actions conjuguées des populations avec leurs élus que sont et les Conseillers municipaux et les Maires et Adjoints et les Députés. Il y a là tout un livre à publier.
Il faut être de mauvaise foi pour croire qu’avec une telle ampleur dans le travail, dans la créativité, la multiplication des activités, on puisse se laisser distraire par les discours révolutionnaires. En effet le meilleur discours révolutionnaire est celui des réalisations qui sont faites par les populations. Ainsi en va-t-il sur le plan économique et de développement en général. Avec un système d’organisation et des méthodes mobilisatrices des populations nous nous sommes inscrits dans la dynamique agricole. Autour du Café, la diversification avec des cultures vivrières qui donnent des produits pendant des courts délais et pour la consommation et pour la commercialisation en attendant les fruits de la caféiculture. Ici, il y a relance de la culture du café partant de la sensibilisation, de la formation qui ont pris leur rythme fort et continu avec la fête du Café qui, après trois éditions à grands succès et ayant les dimensions nationales et internationales, a inspiré la création sur le plan national de Festicoffee Internationale. Ce qui est intéressant c’est l’introduction du café dans les habitudes alimentaires : consommation locale du café, production de sirop de café, préparation des mets avec l’arôme du café ; ce qui a conduit à la torréfaction et l’emballage au niveau local pour l’exportation et la commercialisation locale du produit fini.
Les institutions nationales en matière de caféiculture se situant dans la même dynamique, il est évident que nous sommes dans la voie qui va transformer profondément, durablement et positivement la physionomie de notre pays. Cela est accentué avec les jeunes qui sont intéressés, conscientisés, occupés dans les espaces que nous contrôlons et qui sont des sources de leçons, des expériences où puiser. Il en va de même des femmes très organisées avec des spécialisations ainsi que des hommes. 
Dans tout cela le sport, les activités culturelles, la préservation et la promotion du patrimoine culturel matériel et immatériel, la protection de l’environnement tout cela ouvrant la voie à l’écotourisme et au développement durable, occupent une place de choix.
Nous en parlons parce qu’il y a là, la voie la meilleure pour le dialogue, pour des conversations avec tout le monde sans discrimination. 
Celui qui va au Palais de l’Unité est bien connu par le Président de la République à travers ses actes et ses actions qui sont par excellence les éléments forts et concrets du dialogue de la conversation avec le pouvoir sans crainte pour son identité, pour sa personnalité ; par des actes et des actions, on conversait avec le pouvoir sans s’aliéner ou tuer son âme, son génie ; il en va ainsi des actes politiques du parti UDC, de nos Députés, de nos Maires, des Actes économiques qui font entrer des devises au Cameroun : Café, produits artisanaux
C’est le Président National de l’UDC ayant posé et posant ces actes, ayant des élus-conseillers municipaux, maires et Adjoints, Députés à l’Assemblée Nationale donc très conscient de l’importance de l’unité, de la paix dans notre pays qui rencontre ce jour là le chef de l’Etat à l’occasion des Vœux. S’il n’a pas été jusqu’ici à la Présidence bien que toujours invité, à l’occasion des Vœux, l’année 2015 est celle de la mobilisation de tous les camerounais, de l’unité nationale réaffirmée face à la guerre à l’Extrême Nord du pays : des victimes, des morts, des otages, des villages rasés, des écoles fermées, des mairies paralysées tout comme les administrations, des dizaines de milliers de réfugiés ayant échappé à la mort. Ils sont Camerounais dans leur pays pour avoir réussi à fuir face aux hordes d’assassins, d’hommes sans foi ni loi ; ils sont nigérians, ils sont centrafricains… toute notre sous région est des plus menacées par des personnes se réclamant de leur foi, ce qui vient aggraver ce que nous vivons avec l’insécurité dans le Golfe de Guinée.
Face à tout cela, un gouvernement qui doit assumer, qui est engagé pour faire face à la guerre, aux réfugiés, qui est l’interlocuteur des autres Etats, des Organisations internationales qui interviennent. Notre devoir : être en harmonie avec ce que nous avons toujours développé, enseigné et théoriquement et par la pratique : poser des actes républicains de démocrate, avoir des intentions saines, positives, pour construire, être et agir ensemble.
La rencontre avec le Président de la République est normale et on se connaît de longue date et il y a eu des rencontres lors des occasions importantes, comme à New York lors de la visite aux Nations Unies, lors de la visite au Cameroun de Sa Sainteté le Pape Jean Paul II où j’étais invité comme croyant ayant des hautes responsabilités dans le système international du Dialogue Inter religieux et des prières œcuméniques, lors de la visite officielle du Directeur Général de l’UNESCO où j’étais invité comme ancien membre du Conseil Exécutif de l’UNESCO. 
Il est temps de redéfinir des nouvelles approches, des nouvelles stratégies répondant à notre temps car nous en avons besoin pour l’Afrique. Ainsi, des fils et des filles dans la Diaspora pourrons reconnaître qu’il faut pour l’Afrique dans son ensemble, et leurs pays respectifs, inscrits dans la dynamique africaine des idées, des courants forts pour des actions et des activités sociales, économiques, culturelles mobilisatrices des populations et, de ce fait contribuant à leur éducation politique pour la culture des partenariats où chaque personne se reconnait comme partenaire partie prenante. Il y a bien de voies en ce qui concerne les appuis aux formations politiques qui peuvent s’analyser dans les programmes de formation pour l’acquisition des connaissances, de la professionnalité en matière politique, pour l’éducation en vue d’avoir des assises en matière d’éthique politique, de morale en politique. Dans le même ordre d’idées de façon plus concrète l’appui des candidats aux élections dans tout le processus en matière électorale et pour les différentes élections : municipales, législatives, présidentielles.
A travers le vote qui est ce premier droit et le premier devoir citoyens s’organisent la gestion de la société, la gestion du pays ; ce qui exige objectivité, transparence pour avoir au bout des hommes et des femmes responsables, attachés à l’épanouissement de la chose publique, de la Res Publica. 
Les crises conduisant aux conflits armés ouverts nous interpellent pour se réunir autour d’un programme de réflexions devant aboutir à la mobilisation pour des actes républicains éloignant de la société située, fermée et exaltant l’humain, notre commune humanité.
Dans la vie politique il y a des approches suivant les Projets de société et les méthodes que choisissent les formations politiques. Il en est ainsi s’agissant de l’UDC qui, depuis sa création cultive l’enracinement dans la voie démocratique et républicaine pour la conquête et l’exercice du pouvoir. L’année prochaine nous fêterons les vingt cinq années de cheminement ayant permis de créer des espaces politiques citoyens républicains et démocratiques un peu partout dans le pays avec des intensités variables suivant que nous nous trouvons dans les localités où il y a des organes du parti animés par des militants ou encore ceux où on a pu avoir des conseillers municipaux et enfin ceux où il y a des maires et puis des députés
Il y a ainsi une somme d’acquis qui permettent de rester égal à soi-même. Et l’on peut comprendre que nous puissions dialoguer, avec des formations politiques quelles qu’elles soient ou des acteurs politiques quel que soit leur niveau, sans perdre notre âme.
Notre enracinement républicain nous a conduits à inaugurer des approches avec d’autres formations politiques qui ont permis d’envoyer un Député à l’Assemblée Nationale en 2007 suite à la Convention entre l’UDC et le MP. Mais le Président du MP qui a été élu après le désistement du Candidat UDC et l’appui de ses militants, a ignoré les engagements pris nous appelant dans nos deux formations politiques à œuvrer ensemble de façon soutenue tout au long de la législature 2007-2013 ; ceci pour amener par l’exemple, les autres formations politiques à avoir la même approche aboutissant à appuyer le parti le mieux placé pour les municipales et les législatives. Nous avons repris la même expérience avec d’autres formations politiques en 2013 ; ce qui a eu pour résultats les élections des Conseillers municipaux dans des Communes. Il y a là des approches à intensifier où nous allons nous employer plus profondément encore avec le Pacte Républicain qui a été élaboré en 2012. Il y a ainsi une base pour le respect des valeurs, des engagements, de l’Ethique et de l’application de la Loi de l’Ethique. A titre d’exemple nous voyons que la convention UDC –MP qui a permis au Président de MP d’être élu Député, parce qu’elle n’a pas été respectée, la société crée a disparu. Nous espérons qu’il y a là une bonne leçon pour le respect et le développement de ce qui a été à la base des accords avec les autres formations politiques qui leur ont permis d’avoir des conseillers municipaux.
Comme c’est le cas des alliances lors des élections de 2013 avec les Partis AFP et CPP qui leur permis d’avoir des Conseillers Municipaux. Dans le même esprit, l’ouverture envisagée avec la Société Civile pourra élargir le champ d’action. 
Une telle approche, partant des expériences que nous vivons dans ce qui peut être considéré comme nos fiefs où nous avons des maires et des députés avec chaque fois une masse critique, nous fait croire que s’il y avait dans nos dix régions des formations politiques comme l’UDC les bases républicaines seraient plus forte et aucune formation ne s’imposerait pas avec arrogance et impunément.
Fondamentalement nous avons choisi la voie pacifique, la non violence ; Ce qui nous fait un devoir républicain de dialoguer avec toutes les autres formations politiques même celles qui s’inscrivent dans la logique des insurrections ou encore des organisations comme Camdiac. 
Toutefois, Rappeler ici quand même que si nous trouvons dans l’obligation, en cas de non respect de nos droits fondamentaux nous refusons d’obéir. Ainsi, c’est se conformer aux normes républicaines  Parce que les pratiques développées étaient profondément républicaines, ce que nous faisions est inscrit dans le cadre de l’UDC Ainsi il en va de l’Ethique. La nouvelle Ethique de l’Education Nationale et de l’Educateur sous le Président Ahidjo n’était pas une idée du parti au pouvoir ; mais, parce que cela répondait au besoin quand nous l’avions développée, elle a été acceptée et, depuis l’Ethique fait son chemin. 
Nous en avons plus que jamais besoin de nos jours. Les échecs des arrogances nous éloignent de la violence et on doit s’employer pour cultiver l’humilité. Et cela sera aisé car, de plus en plus se développent la Convergence par la foi et la rencontre par la spiritualité. C’est ce que nous vivons avec les Rencontres inter religieuses et les Prières œcuméniques tout cela mettant de pus en plus l’accent sur le concret comme la paix, la santé, la famille. Les réalisations sur les plans religieux nous créent un tout autre devoir et l’on peut réaliser combien de chapeaux npus portons dont en premier celui de la République. 
Nous avons ainsi une mission essentielle à laquelle doivent s’atteler tous les Camerounais qu’ils soient au pays ou dans la Diaspora : celle de l’éducation pour la paix. Pour avoir été pendant dix ans Co Président et pendant cinq années le Président Modérateur de la Conférence Mondiale des Religions pour la Paix, pour être membre du Board of Elijah Interfaith Religious Leaders, du Comité Directeur Imam et Rabbin pour la Paix, contribuant à des nombreuses institutions qui œuvrent pour la paix, nous avons, tout indiquée, la voie impérative à suivre pour le triomphe de l’humain, de notre commune humanité. C’est ce qui est entrepris profondément au Cameroun avec l’ACADIR : l’association Camerounaise de Dialogue Interreligieux dont je suis le Président du Bureau Exécutif. A ce titre, nous avons présidé la cérémonie d’installation de l’Antenne Régionale de l’Extrême Nord à Maroua. Ce qui aura été l’occasion de faire ressortir les fondements du dialogue concret et les orientations pour l’éducation, la formation conduisant les croyants à vivre profondément leur foi tout en connaissant et respectant les autres dans leur foi. Nous devons ainsi au lieu de transformer les êtres humains en victimes, mené le travail d’éducation pour en faire des acteurs de la Paix et de l’Amour. 
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