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JACQUES FAME NDONGO N’AIME PAS LE CAMEROUN par JEAN-CLAUDE NDJAMEN

Selon mon frère et confrère Abdelaziz MOUNDE dans un post hier sur sa page Facebook, Jacques FAME NDONGO ministre de l’enseignement supérieur de Paul BIYA aurait déclaré en sa qualité je suppose de Secrétaire à la communication du RDPC, leur formation politique au pouvoir que Paul BIYA, leur « champion » selon ses propres dires sera candidat à l’élection présidentielle au Cameroun en 2018 après 36 ans de  règne sans partage et un bilan désastreux si ne c’est catastrophique.
Je me permets d’en déduire que l’auteur de cette funeste déclaration sur RFI, homme politique conçu et engendré par BIYA n’aime pas le Cameroun, notre pays  qui malgré tout je suppose est encore et toujours le sien ainsi que celui de tous ceux qui dans la pratique gouvernementale laissent penser qu’ils sont simplement de passage au Cameroun.

En effet, les élections auront lieu dans 3 ans si le prince ne manipule pas le calendrier à sa convenance comme il aime à le faire. Alors quelle est l’opportunité d’une telle déclaration contre-productive pour notre pays en ce moment si ce n’est de saper le moral des Camerounais, infléchir la croissance, décourager les investisseurs nationaux et étrangers donc nuire au développement du Cameroun.
Je sais FAME NDONGO très intelligent pour savoir que sur le plan politique BIYA n’a jamais eu, hors mis en  1992 lorsque le SDF était encore un parti d’opposition digne de ce nom, de véritables rivaux. Avec une classe politique amorphe qui ne fait aucun travail de captation du peuple et de formation de celui-ci en vue d’une réelle acquisition de sa part de la capacité électorale qui lui permettrait alors de voter sur la base d’un bilan (aujourd’hui proche de nul) ou alors sur la base de programmes et de projets politiques que les formations politiques de l’opposition actuelles autant que le RDPC au pouvoir peinent à formuler, une telle déclaration qui ressemble à une défiance vis à vis du peuple et notamment de la jeunesse en pleine souffrance est sans objet dans un pays où les élections apparaissent comme des détours obligés dictés par des façons de faire des temps modernes et peut entraîner une réelle souffrance psychologique pour ces millions de laissés pour compte.
Cette déclaration traduit l’image d’un peuple à bout de forces qui subit chaque jour un peu plus la défiance d’une élite sans cœur qui se fout de lui, magnifie son assurance, exprime avec orgueil les saveurs de son pouvoir, délecte avec ferveur sa capacité à durer dans le temps malgré tout.
A 83 ans Paul BIYA, ce chef d’Etat qui reconnaissait en fin d’année 2014 l’inefficacité de son gouvernement, l’incapacité de celui-ci, que l’on dit candidat dans 3 ans alors même que ce dernier est incapable de proposer aux Camerounais une équipe capable de mettre en œuvre son propre programme.
Jacques FAME NDONGO vient de saper le moral des Camerounais dans un contexte où la croissance est le croisement entre la confiance d’un peuple et l’impulsion que celle-ci lui fait donner à l’action économique. Si l’on est d’accord que la croissance ne se décrète pas, on l’est davantage que sans la confiance dans les gouvernants, les projets qu’ils proposent aucune croissance n’est possible. Cette annonce qui peut décourager les Camerounais et faire baisser notre croissance a aussi pour conséquence qu’elle peut décourager les investisseurs étrangers qui ont regard sur notre capacité à obtenir par voie démocratique mais surtout pacifique une alternance. Il ne fait de doute pour personne que Paul BIYA tout comme la gérontocratie qui l’accompagne est usé. Pourquoi investirait-on dans un pays dont on n’est pas sûr que les citoyens acceptent dans 3 ans l’idée d’un statuquo qui n’a que trop duré ? Pourquoi investirait-on dans un pays dont toute la lourdeur administrative, structurelle, les pesanteurs à tous les niveaux empêchent le décollage économique et le mieux être des citoyens ? Pourquoi investirait-on dans un pays dont les gestionnaires de crédit de la station la plus élevée du pouvoir (Ex Premier ministre, Secrétaires généraux de la présidence, Ministres, Directeurs de sociétés publiques se retrouvent derrière les barreaux pour détournements de deniers publics ?
Pour toutes ces raisons, je  pense que le spécialiste de la communication du RDPC Jacques FAME NDONGO a voulu mettre notre pays en situation de défiance vis à vis des éléments qui gouvernent la croissance, les investissements et donc le développement. Peut-être est-il pressé de partir, fatigué et usé et qu’il souhaite une solution à la burkinabé. Mais qu’il se tienne bien « Le Cameroun c’est le Cameroun ». Tout arrive à point nommé à qui sait attendre non ? Wait and see.
JEAN-CLAUDE NDJAMEN,Journaliste/Ecrivain,Paris/France.
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